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Max Cagnard : son Top & Flop de 2020

2020 : Top & Flop de JEUXACTU, l'année de la désillusion mais le GOTY acclamé

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Ah, 2020. Sacré 2020. Foutu 2020, en fait. J’ai beau m’armer du positivisme au fil des épreuves douloureuses de la vie, il y a des douzaines de mois qui se passent quand-même mieux que d’autres. Pour entamer cette nouvelle décennie, on nous aura donc envoyé une crise économique sans précédent, plusieurs mois enfermé seul dans mini-appartement sans balcon, un lancement de next-gen en full dérapage et, le pire, des proches qui galèrent dans leur vie personnelle et professionnelle (et parfois un entourage qui vous tourne le dos, ça, c’est fort). Dur d’avancer dans la brume quand la lanterne vous crame la main. Pourtant, on tente de se raccrocher aux bonnes choses de la vie et il demeure quelques bons vécus en 2020 : nous avons tout de même eu quelques très belles expériences vidéoludiques, l’opportunité de lancer un nouveau format vidéo sur JEUXACTU et, au final, l’opportunité de se rapprocher considérablement dans la rédaction. Face à l’armée de lances, rien ne vaut mieux qu’une belle levée de boucliers solidaire. Même si j’ignore totalement de quoi sera fait 2021, j’essaierai de garder en tête les quelques éclaircies des précédents mois, celles qui donnent la force de retomber sur ses pattes pour surfer au mieux sur un tsunami dans lequel, finalement, nous venons tout juste de nous enfoncer. Il va falloir être fort et François Hollande avait raison : le changement, c’est maintenant. Beaucoup de choses vont devoir changer et je prie pour que l’horizon soit lumineux et que je puisse en saisir toutes les belles occasions. On y croit, et j’y crois aussi pour vous, vous tous qui continuez à lire nos papiers, regarder nos vidéos et continuer inlassablement à supporter nos caractères parfois bien trempés mais, toujours, ultra-sincères. Prenez-soin de vous, on vous aime.


Top 5 : Devil May Cry 5 Special Edition (PS5)

L’année dernière, Devil May Cry 5 venait se hisser sans mal à la première place de mon classement 2019. C’était un peu mon messie, ma Coupe de Feu à moi, l’aboutissement de plus d’une décennie d’attente et de recherche quotidienne sur Google News à l’affût de la moindre bribe d’information. Forcément, l’annonce d’une Special Edition pour ouvrir la next-gen m’émoustilla tout particulièrement et, à nouveau, avec la même ferveur et passion déchirante, je me suis embrigadé dans l’exquise chasse aux démons de Dante, Nero et V : bien évidemment, impossible de ne pas souligner l’arrivée de Vergil et des quelques ajouts supplémentaires qui en font, définitivement, l’un des meilleurs jeux d’action jamais conçus de l’histoire. Tout du moins, d’un point de vue gameplay et réalisation technique, où l’œuvre de Capcom excelle avec brio et met la barre très, très haut pour Bayonetta 3. Malgré tout, ce périple diabolique n’est pas sans défaut et, même si mon cœur de fan embellit mes pensées, impossible de passer sous silence quelques défauts majeurs - une histoire qui lorgne du coté d’un mauvas DBZ ou un direction artistique en dent de scie et répétitive - ainsi qu’une Special Edition encore timide en contenus supplémentaires. Qu’importe, cette ultime version de Devil May Cry 5 n’en reste que meilleure encore et il serait dommage de passer à côté si vous possédez une PS5 ou une Xbox Series X. Merci, Sparda, t’es un frère.

Devil May Cry 5 : Special Edition



Top 4 : Dreams (PS4)

Étant un gros amateur de LittleBigPlanet, la nouvelle production de Media Molecule m’intéressait tout particulièrement. Les studios qui cherchent à innover profondément dans cette industrie tentaculaire ne sont pas légion et, assurément, la firme britannique en est l’un des fers de lance : Dreams fut, lors de sa sortie, sans doute la première vraie claque de cette année 2020. Une épopée fantastique dans la tête de tout à chacun, regorgeant de niveaux complètement délirants conçus d’un même roc, la créativité, avec ce pieux foudroyant qu’est l’éditeur de levels ultra-profonds des Anglais. Et même si je suis pas un assez bon ingénieur pour m’atteler moi-même à la gestation de niveaux originaux, j’ai pris un pied monstre à parcourir les “rêves” de centaines d’autres inconnus, souvent complètement déments, parfois très bancals, sans parler d’une campagne touchant teintée d’un jazz nébuleux délicieux. Un Top 4 bien mérité pour un titre qui ne doit surtout pas sombrer dans l’oubli, et encore moins après ces sept années de développement acharné.

Dreams


Top 3 : la next-gen et Astro’s Playroom

Qu’on se le dise franchement : le lancement à proprement parler des consoles fut un calvaire sans nom, c’est une évidence difficile à nier. Souffrant de conditions logistiques douloureuses et s’appuyant d’une communication hasardeuse, Sony et Microsoft se sont un peu emmêlés les pinceaux. Et pourtant, je m’en suis retrouvé tout émoustillé : parcouru du même frisson d’excitation que lors de mes jeunes années de joueur impétueux, l’approche de la découverte matérielle de la PlayStation 5 et Xbox Series X m’ont tout bonnement régalé au milieu d’une année très compliquée à supporter. Il faut parfois savoir prendre le bonheur où il est. Et même si ma PS5 à moi a planté plus d’une fois et que son line-up fut timide, il faut bien avouer que sa nouvelle manette, la DualSense, m’a un peu secoué grâce à de véritables innovations. Son utilisation remarquable dans le chaleureux Astro’s Playroom m’ont prouvé que, oui, il était toujours possible d’apporter de nouvelles sensations physiques dans le milieu des consoles de salon, un véritable luxe que se gardait souvent Nintendo. De même, l’exploitation des gâchettes adaptatives dans des FPS comme Call of Duty Black Ops Cold War ou Borderlands 3 changent complètement la donne, transformant un feeling lisse en feeling joliment nerveux. Quant à l’effort primordial de Microsoft apporté à la rétrocompatibilité de la Xbox Series X, il faut bien avouer que la next-gen dispose de quelques outils solides remarquables. J’espère donc intimement que 2021 saura s’en servir pour nous en mettre plein la tronche. Après cette année 2020 toute naze, on le mérite bien. 

Astro’s Playroom


Top 2 : DOOM Eternal 

Quand nous avons reçu les versions test de DOOM Eternal, peu avant sa sortie officielle, toutes les conditions étaient réunies pour que je puisse en profiter dignement : le confinement débutait, m’imposant de force le shooter fantastique d’id Software dans mon salon. Un tête à tête avec les enfers, moi et ma jolie TV, un frigo rempli et du temps perso à ne plus savoir qu’en faire, voilà qui faisait de mars 2020 un très gros mois ! Bien évidemment, c’était sans prévoir le tsunami véritable qu’allait engendrer la crise économique par la suite, mais DOOM Eternal fut indéniablement un plat formidable avant la traversée du désert. Fort d’un gameplay et d’un level design impressionnants, j’aurais rarement connu des FPS aussi furieux de toute ma vie et, pourtant, s’épaulant d’une finesse et d’une intelligence de jeu redoutables. Rajoutez à cela une ambiance ultra-maîtrisée tout droit sortie des abysses de Satan et vous obtenez l’un des meilleurs jeux de cette génération, tout simplement. Rien que d’écrire ce paragraphe, l’envie d’exploser un cacodémon au fusil plasma me reprend sauvagement. Je vais vraiment devoir faire quelque chose pour calmer mes ardeurs. 

DOOM Eternal



Top 1 : The Last of Us Part II 

Pour décrocher la médaille d’or de mon cœur, qui d’autre que The Last of Us Part. II ? C’est bien simple, la dernière potion de Naughty Dog fut l’un des trucs les plus puissants que j’ai jamais ingurgité, si ce n’est le plus marquant de mon histoire de gamer. Enfermé dans le noir du vendredi soir au dimanche, à quelques centimètres de ma TV OLED avec un gros casque vissé sur les tempes - je pense que je n’étais pas très beau à voir - l’expérience fut plus que saisissante : elle fut émotionnellement déchirante. Plus que jamais, The Last of Us Part. II prouve que le jeu vidéo est un médium fantasmagorique pour raconter des histoires, tisser des morales adultes et donner des leçons de vie. À titre très personnel, je considère une œuvre tout particulièrement réussie quand elle parvient à faire réfléchir sur des sujets humains ou de société, au même titre que la grande littérature ou le beau cinéma. L’aventure d’Ellie et Abby n’est pas qu’audacieuse dans sa structure, c’est une histoire aiguisée, d’une noirceur impitoyable, sur la spirale de la violence et l’amour dans toute sa splendeur. Et que dire du reste du jeu, présentant un gameplay et une technique à la finition sans nom, relevant d’un souci du détail ahurissant, ou de cette bande-son majestueuse qui m’aura hanté, encore de longs jours après cette fin pleine de rage et de colère. The Last of Us Part. III sera-t-il l’opus de la rédemption ? Peut-être bien. En attendant de voir ce que nous prépare Naughty Dog, je remercie la firme californienne pour avoir hissé le Dixième Art parmi les industries qui m’auront le plus bousculé dans cette année noire. Bien joué.

The Last of Us Part II



Flop : Call of Duty Black Ops Cold War (PS4)

Qu’on se le dise : Call of Duty Modern Warfare fut, à mon sens, l’une des meilleures choses qui soient arrivées à la prolifique saga d’Activision. Infinity Ward sait clairement quoi faire de la franchise, née dans ses propres couloirs il y a un bien longtemps maintenant, et l’a emmené en 2019 vers un tout autre niveau avec un nouveau moteur au feeling IM-PA-CTANT et une politique de contenus gratuits intelligente, sans parler d’un Call of Duty Warzone qui a plus que porté ses fruits. Mais Call of Duty Black Ops Cold War… c’est une autre histoire. On sent que Treyarch n’a pas vraiment eu le temps de peaufiner son bébé - l’entreprise n’aura eu que deux ans pour pondre cet épisode au lieu de trois - et il s’agit, pour moi, d’un véritable bond en arrière. La finition des armes, leurs animations, l’aspect graphique léché et les ajouts de gameplay bien pensées de MW : tout passe à la trappe pour revenir avec déception à un feeling ultra-lisse qui m’a immédiatement rappelé les moyennes expériences des deux précédents Black Ops. Non pas que Cold War soit foncièrement un mauvais jeu - sa campagne est d’ailleurs sympathique, élément d’ailleurs confié au studio externe Raven - mais il gomme les atouts géniaux que son prédécesseur s’était cassé les fesses à apporter. On rappelle que pour Modern Warfare, Infinity Ward avait tout de même opté pour la création d’une toute nouvelle branche en Pologne, entièrement dédiée à la technique : c’est dire la différence d’intérêt avec cette mouture 2020 ! Et pour parfaire le tout, j’ai eu un nombre de bugs incalculables et difficilement pardonnables : impossible, jusqu’à récemment, de lancer le jeu sans crasher sur le menu (!!!) ; de la corruption de sauvegardes, des parties multijoueurs qui plantent régulièrement… sans parler de la disparition de l’écran scindé en mode Zombie, qui m’ôte carrément le pain de la bouche. Bref, Call of Duty Black Ops Cold War, c’est mon Flop de l’année 2020, et croyez-moi, ça me fait mal au cœur de l’admettre. 

Call of Duty Black Ops Cold War



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