Difficile de contester que l'année 2020 aura été une bonne année de merde. Pandémie de COVID, Cyberpunk 2077 hyper décevant sur les consoles de huitième génération (PS4 / Xbox One), j'en passe et des meilleures. Heureusement du côté de la planète jeu vidéo, on a aussi eu droit à un gros paquet de très bon titres. De mon côté tout s'est encore une fois passé sur PC, en 4K, et avec un framerate toujours meilleur grâce aux nouvelles GeForce RTX série 30 de chez Nvidia, (même si les difficultés d'approvisionnement pourraient contribuer à rendre l'année 2020 toujours plus désastreuse). N'ayant toujours pas de PlayStation, je n'ai donc pas touché aux titres qui ont fait les grandes heures de Sony cette année, qu'il s'agisse de The Last of Us Part II ou de Ghost of Tsushima. Encore plus que les années précédentes, j'ai trouvé en 2020 mon bonheur grâce à des petites productions indépendantes, dont la qualité ne cesse de grimper, au point de pouvoir faire de jolis pieds de nez à certains triple A gros budget. C'est encore une fois la preuve que l'argent ne fait pas tout, même si un budget illimité permet de sacrés miracles, comme on a pu le voir avec Asobo Studio et son Microsoft Flight Simulator aux graphismes photoréalistes.
En ce qui concerne la vie à la rédaction, on ne chôme toujours pas, et même si certains s'escriment à nous mettre des bâtons dans les roues, on tient tant bien que mal. J'en veux pour preuve avec L’ÉMISSION JEUXACTU qui aura changé de créneau-horaire en permanence, compliquant la fidélisation d’une audience, pourtant au rendez-vous une fois qu’on était définitivement programmé le week-end. On s’est jamais découragé, quitte à faire des heures supp’ juste pour la gloire et la beauté de l’émission. Et puis le COVID-19 est arrivée en début d’année et in fine, cette belle émission s'est finalement faite déprogrammer, ce qui a poussé Maxime à sortir le concept 5 News & Rumeurs par jour de son chapeau. Au moins, personne ne viendra nous couper notre diffusion sur notre chaîne YouTube... Et si on peut être aussi résilients, c'est d'abord grâce à la superbe ambiance qui règne au sein de la rédac’. Face à toutes les balles qu’on esquive et les coups de couteau dans le dos qu'on prend, Laurely, Maxime, Naxi et moi-même sommes devenus des frères d'armes, merci à eux. Mais notre survie, c'est surtout à vous qu'on la doit. De plus en plus nombreux, que ce soit sur le site web ou devant nos vidéos, vous nous permettez d'avancer la tête haute, et de savoir qu'on ne bosse pas pour des prunes. Big up à Coco Cédric, Fahad, et tous les autres qui nous soutiennent (et qu'on ne peut pas nommer ici, sinon on finirait pas). Quoi qu'il en soit, merci à vous tous de nous permettre de vivre tout ceci, car si la pa$$ion ne nous permet pas de nous nourrir de saumon sur lit de caviar, elle nous permet au moins de garder le sourire, même après 2 semaines sans dormir. Enfin, merci aussi à la famille, à ma douce moitié qui assure grave avec mon fils, quand je m'esquive pour aller newser sur JA à pas d'heure, ou qu'un test m'accapare 24h/24, parce que les éditeurs envoient les codes à la dernière minute et pensent encore que les week-end sont aussi des jours ouvrés.
1 – DOOM ETERNAL (PC)
Fan de la licence depuis 1995 (oui, le jeu est sorti en 93, mais je ne l'ai découvert que plus tard), j'attendais forcément ce nouvel opus comme le messie, surtout que les nombreuses démos et previews que j'ai pu faire depuis son annonce faisaient efficacement monter la hype, grâce à un tas de nouvelles idées de gameplay intéressantes, à un gameplay hyper accrocheur, et à un rendu visuel super impressionnant. Finalement, le dernier bébé d'id Software n'aura absolument pas déçu les joueurs, livrant sans faille tout ce qui était promis, et même un peu plus encore. Avec un rythme endiablé, le jeu s'avère être simplement la nouvelle référence du fast-FPS, tout en méritant sans conteste le titre de meilleur opus de la série, ce qui n'est pas rien. Réussir à améliorer un genre aussi galvaudé que le FPS n'est vraiment pas donné à tout le monde, et ce DOOM Eternal est donc une preuve irréfutable du talent monstrueux des développeurs de Richardson (un bled dans la banlieue de Dallas). Le slayer est toujours plus violent et brutal, et contrairement à la plupart des jeux où le joueur incarne un frêle David prêt à se mesurer aux monstres les plus terrifiants, DOOM Eternal inverse les rôles en nous faisant jouer dans la peu d'un Goliath qui va semer la mort et la désolation au cœur des légions démoniaques. Bref, vous l'avez compris, si vous aimez le genre, il faut ABSOLUMENT, jouer à DOOM Eternal.
2 – MICROSOFT FLIGHT SIMULATOR (PC)
Avec plus de 600h de jeu sur Flight Simulator X, inutile d'expliquer à quel point le simulateur de vol me tient à cœur. J'avais d'ailleurs été le seul couillon de la rédaction à sauter sur la chaise lors de l'annonce du jeu qui avait eu lieu lors de la conférence Microsoft de l'E3 2019. Depuis, chaque trailer photoréaliste faisait monter la hype un peu plus. Confié aux mains expertes des bordelais d'Asobo Studio (l'excellent A Plague Tale : Innocence), le jeu a également été une sacrée bonne surprise, livrant encore une fois tout ce qui avait été promis, dont des graphismes hallucinants de réalisme. OK, certains endroits où l'IA a œuvré seule ne sont pas toujours aussi jolis qu'espérés, mais avec l'intégralité de la planète Terre en guise d'open-world, il est difficile de se montrer trop critique. D'autre part, la fidélité incroyable (météo, reliefs, trafic aérien, physique du vol) du jeu à la réalité force le respect. Plus qu'un jeu, Asobo semble avoir posé ici les fondations de ce qui sera la référence absolu de la simulation aérienne pour les 10 ans à venir, et même plus si les mises à jour continuent d'arriver au rythme actuel. Un grand jeu assurément.
3 – CLOUNDPUNK (PC)
Développé par le studio indépendant ION LANDS, Cloudpunk plonge le joueur dans une aventure narrative hyper immersive dans un univers cyberpunk à tomber par terre. Mélange de Blade Runner et du Cinquième élément, le titre nous met dans la peau de Rania, une nouvelle employée du service de livraison Cloudpunk. Comme dans la série de films The Transporter, deux règles s'appliquent à nous : toujours livres le colis, et ne jamais demander ce qui est dedans. Au volant de notre voiture volante baptisée HOVA, on va parcourir les différents quartiers de la ville de Nivalis, une cité futuriste qui s'étend sur des centaines de kilomètres à la verticale, l'altitude de votre logement étant une allégorie de votre classe sociale. Visuellement impressionnant, surtout au niveau de ses éclairages, et disposant d'une direction artistique sublime, le jeu se pare également d'une narration sans faille. C'est bien simple, même les PNJ sont globalement intéressants. Mieux, les développeurs n'ont pas lâché leur titre, et de nombreuses mises à jour sont régulièrement déployées. Depuis sa sortie le titre a ainsi gagné de nouvelles vues caméra qu'on soit à pied (3e et 1ere personne) ou dans son HOVA (Cockpit). Le jeu est dispo sur PS4, Xbox One, Switch, et PC (13€ en ce moment via les soldes Steam)
4 – ART OF RALLY (PC)
Meilleur je de course automobile de l'année, Art of Rallye est une lettre d'amour adressée à la discipline. Avec son esthétique hyper épurée, et sa direction artistique de folie, le nouveau titre de Funselektor (Absolute Drift) propose une expérience hors du commun, avec des bases diablement solides. La physique est excellente (surtout depuis les derniers patchs), et le contenu est vraiment impressionnant. D'ailleurs, là encore, les développeurs n'ont pas abandonné leur jeu depuis sa sortie, avec une multitude de mises à jour qui ont ajouté contenu et hotfixes. Le titre nous permet de revivre différentes époques du championnat du monde des rallyes des années 60 aux années 90, via tous les bolides les plus célèbres. Mieux, les références sont omniprésentes, comme l'atteste le tableau des scores en solo où la plupart des noms des pilotes devraient vous dire quelque-chose. Bien sûr, les spéciales de nuit sont au programme, ainsi que certains effets météo, comme le brouillard, ou la pluie. Néanmoins, le jeu ne donne pas dans la simulation pure, puisqu'on pilote notre bolide depuis une vue éloignée, ce qui permet de voir la route à venir, et compense ainsi l'absence de copilote. On précise qu'une démo du jeu est disponible sur Steam.
5 – OVER THE ALPS (PC)
Développé par le studio indépendant britannique Stave, Over The Alps est une sorte de livre dont vous êtes le héros, dans lequel on incarne un espion Anglais du MI6 Qui officie en Suisse à la fin des années 30. Alors que la seconde guerre mondiale menace d'éclater, la nation neutre devient donc un vrai panier de crabes où chacun tente de donner l'avantage à son pays dans le conflit qui s'annonce. Le joueur va disposer de plusieurs options pour faire face à chaque situation, avec des réponses violentes, rusées, ou charismatiques, sachant que plus on utilise un trait, plus il s'avère efficace. Mais attention, la police helvétique est à nos trousses, et il faudra donc éviter au maximum de laisser des traces derrière nous, ce qui ajoute une couche supplémentaire au gameplay. Encore une fois, la direction artistique est hyper léchée, puisque toutes les communications avec notre superviseur se font via de splendides cartes postales animées des plus beaux panoramas du pays. Mieux, sachez que 3 histoires totalement différentes sont disponibles, et que là encore, les mises à jour continuent de tomber à intervalles réguliers.
FLOP 2020 : LA NEXT GEN'
Je sais bien que l'enthousiasme est toujours au rendez-vous pour la sortie de nouvelles consoles, mais pour ma part, la promesse faite par les machines de neuvième génération n'a pas réussi à m'emballer. Pciste dans l'âme, j'avais pourtant été séduit par la PS4 lors de sa sortie, grâce entre autres aux jeux de lancement qui montraient les capacités de la machine. Killzone Shadowfall était splendide, et Knack envoyait de la particule en masse, à défaut d'être un titre de qualité. Mais voilà, cette année, il n'y a simplement rien à se mettre sous la dent, si ce ne sont des jeux d'ancienne génération au framerate revu à la hausse. Or, il est difficile pour moi de me sentir hypé par la promesse du 4K en 30 ou 60fps quand je profite déjà de tout cela, et du RTX en prime depuis 2018. Le seul jeu qui me semble réellement next gen' à l'heure actuelle est Microsoft Flight Simulator, qui est pour sa part uniquement disponible sur PC pour l'instant. La seule vraie grosse nouveauté de ces machines semble être le SSD, mon ordinateur en embarquant un depuis, 2012 ! J'espère que tout ceci va changer, mais je regrette amèrement l'époque N64 où Nintendo nous vendait du FEEL THE POWER avec sa machine embarquant une puce Silicon Graphics, capable de mettre à l'amende n'importe que PC du marché.