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Maximilien CAGNARD : son Top 5 / Flop 3 de 2018

2018 : le GOTY de JEUXACTU + Top 5 & Flop 3 de chaque rédacteur

 

>> MAXIMILIEN CAGNARD <<

> RÉDACTEUR, PHYSIQUE D'ACTEUR <


JEUXACTU.COMA l’aube d’un mois de janvier qui s’annonce sacrément chargé et qui annonce la couleur pour 2019, l’heure est au bilan, optimiste, de cette année exceptionnellement enrichissante. Tout d’abord, d’un point de vue personnel puisque Mai signa mon arrivée au sein de la rédaction de JEUXACTU, marquant bien évidemment un tournant de taille dans ma carrière : il y a une bonne décennie, je faisais le choix, jeune adolescent, d’emprunter les voies du journalisme pour parler de ma passion et d’essayer d’en vivre, à défaut d’avoir des atomes crochus avec le code informatique et pouvoir m’atteler moi-même à la création d’un jeu vidéo. Après de longues années d’étude, des passages mouvementés dans les couloirs de la rédaction web, papier et du format YouTube, mon petit bonhomme de chemin a finalement continué sa route parmi ces quelques compères, que vous connaissez désormais bien, et dont l’accueil ne fut pas seulement chaleureux mais, surtout, très humain. JeuxActu, c’est une team qui bouge, qui vanne (énormément), qui se connaît depuis la nuit des temps et dans laquelle il fait définitivement bon vivre pour s’atteler à la traite de l’information vidéoludique. Je pense notamment à notre Émission qui a marqué notre actualité au fer rouge et dans laquelle il fut possible d’y rencontrer tout un tas d’acteurs de l’industrie définitivement intéressants, que ce soit les nombreux invités – PP Garcia, Olivier de Riviere, Guillaume Pley ou Squeezie, pour ne citer qu’eux – mais aussi nos fidèles cousins du Stream, notamment Maxildan et Menraw avec qui nous avons partagé l’antenne de bien nombreuses fois, ou l’indétrônable Marcus qui s’est révélé, comme je m’y attendais, une personne extrêmement sage et bienveillante.

Et puis, vous ne le voyez pas d’où vous êtes, mais bosser chez JEUXACTU, c’est écrire un test au milieu d’une bataille de boule de papiers organisée par McFly et Carlito, cohabiter avec des joueurs de Fortnite professionnels (et se rendre compte que notre vision du Dixième Art est sacrément différente), ou encore filmer ses collègues à leur insu – et se faire filmer à son tour – pour alimenter ses stories et faire rire le peuple. Sans oublier, bien sûr, des débats interminables sur le pourquoi du comment d’une note prétendue par l’un et contestée par l’autre, si le PC est vraiment une master-race et si la Switch est vraiment une console. Un sacré beau monde pour une plongée dans les entrailles de l’internet, de ses rouages et de tous ses mécanismes plus secrets dont on ne peut se rendre compte qu’après y avoir plongé tout son corps et son âme.

Puis, bon, 2018 fut également une année unique pour la simple et bonne raison qu’elle a su nous offrir une quantité salvatrices de superbes titres. Ce qui est formidable avec le jeu vidéo, c’est qu’il s’agit d’une discipline dont le progrès semble inarrêtable et les mécaniques constamment réinventées. Je ne parle pas seulement de Red Dead Redemption 2 qui fut une claque à la puissance non-modérée, mais aussi à l’ahurissant God of War, l’ultra-fun Spider-Man, le très beau Shadow of the Tomb Raider ou encore le chaleureux Spyro Reignited Trilogy. Impossible de passer, aussi, sur la révolution technologique personnelle puisque la semaine du Black Friday fut l’occasion pour moi de passer sur de l’OLED 4K et d’en prendre, littéralement, plein la tronche devant tant de finesse et de contraste. Enfin, il parait nécessaire de terminer sur le point d’accroche qui rythme mes journées et mes nuits : l’annonce de Devil May Cry 5, mon jeu de l’amour, de mon sang, ma bible à moi, que j’ai tant attendu et espéré depuis dix ans et qui n’annonce que le meilleur pour 2019. Je n’ai, actuellement, absolument à me plaindre de rien et je pense qu’il s’agit bien là de la meilleure des lignes directrices pour entamer la prochaine douzaine de mois.

MON TOP 5 DE 2018

#1. RED DEAD REDEMPTION 2 (PS4, Xbox One)

Red Dead Redemption 2L’année 2018 aura été riche, très riche en expériences mémorables dont la sélection des trois meilleures reste un geste difficile et méticuleux. Bien sûr, la sortie d’un jeu Rockstar marque cette douzaine de mois au fer rouge et l’aventure d’Arthur Morgan a réussi des opérations sensationnelles, d’abord marketing en faisant exploser la hype chez une frange énorme de la population, touchant des foyers pourtant moyennement consommateurs de jeu vidéo. Vous voyez, même moi, qui suis pourtant tout à fait réfractaire aux cow-boys et autres campagnes poussiéreuses, la fièvre du R étoilé m’a fait bouillonner comme rarement auparavant. Une épidémie tout à fait justifiée une fois cette longue expérience achevée, qui ne m’a pas seulement réappris comment le Dixième Art pouvait sublimer ses mécaniques d’open-world, mais aussi et surtout raconter des histoires morales, touchantes et terriblement humaines. J’ai toujours considéré qu’un jeu vidéo était plus réussi qu’un autre quand il parvenait à travailler des thématiques profondes jusqu’à affecter la philosophie personnelle de son joueur et, assurément, Red Dead Redemption 2 a dégainé plus vite et plus finement que tous ses concurrents cette année. Une œuvre dont les propos s’infusent sur la durée et où les réponses, souvent rudes mais néanmoins justes, aboutissent sur un plaisir de jeu sacrément mature et finement taillé. Chapeau bas, messieurs.


#2. GOD OF WAR (PS4)

GOD OF WARPourtant, je dois avouer que Kratos n’aurait pas démérité la première marche de mon podium. Son nouveau périple fut définitivement la première vraie, grosse baffe de 2018 et pour laquelle on doit un respect considérable à ses concepteurs. Cory Barlog et son équipe ont réalisé un travail d’orfèvre, certes, mais ont aussi prouvé au monde entier qu’ils en avaient sacrément dans le caleçon en parvenant à réinventer totalement la formule God of War, tout en crédibilisant son existence dans la chronologie. Longtemps, je n’ai jamais voulu d’un quatrième opus : la trilogie était à mon sens terminée et sa fin se suffisait à elle-même en bouclant l’une des plus chouettes saga de l’industrie. Que nenni ! Le soft de Santa Monica prend tout son sens dans chacun de ses éléments, techniques, conceptuels et même spirituels puisqu’il ne s’agit pas que d’un action-RPG beau à en pleurer, mais également d’une histoire adulte à la narration divinement efficace. Et si Red Dead Redemption 2 m’a marqué pour ses sujets traités sur la longueur, God of War m’a définitivement empalé de plaisir pour les scènes vives et cultes qui m’ont fait totalement jubiler, seul, devant mon écran. Des états de transe qui parleront à tout fan de la saga qui se respecte : une médaille d’argent amplement méritée, aussi bien pour son contenu abouti que pour la prise de risque professionnelle qui a mené à sa création.


#3. MARVEL'S SPIDER-MAN (PS4)

Marvel s Spider-ManDe son côté, difficile de ne pas applaudir Insomniac Games pour leur excellent Spider-Man qui a largement rythmé mon mois de septembre. Bien sûr, le fait que l’homme-araignée soit mon super-héros préféré depuis toujours facilite forcément cette troisième place puisqu’enfin, le célèbre personnage de Marvel a pu écoper d’un jeu vidéo digne de ce nom, le premier en presque d’une quinzaine d’année d’espérance et d’attente. Depuis la sortie de la PlayStation 4, j’ai rarement pris autant de plaisir que lors de premières heures de ce Spider-Man, qui témoignent d’une satisfaction quasi-absolue et concrétisant avec merveille la sensation de pouvoir se balancer en plein Manhattan, musique grandiloquente et coucher de soleil chaleureux à l’appui. Un titre frais, fun, fourmillant de petits détails qui en font assurément l’un des meilleurs produits de cette gargantuesque année et qui, surtout, annonce une trilogie qui risque bien de retenir toute mon attention dans les années à venir.

 


#4. SHADOW OF THE TOMB RAIDER (PS4, Xbox One)

Shadow of the TOMB RAIDERJ’aime beaucoup Lara Croft et même si les deux premiers jeux de cette trilogie reboot furent intéressants, ils sont loin de m’avoir tapé dans l’œil autant que les titres originaux avaient pu le faire ou, à titre de comparaison, la saga Uncharted dont ils s’inspirent un peu trop librement. Quelle ne fut donc pas ma surprise devant cette conclusion qui avait pourtant tellement à prouver… et qui m’a émerveillé de nombreuses fois. Qu’on soit clair pour autant : Shadow of the Tomb Raider n’invente rien et ne s’est certainement pas inscrit dans un cadre innovant. Ses scènes d’action sont menus et son scénario ne bénéficie pas d’une écriture sensationnelle. Non, le jeu de Square-Enix est, cependant, définitivement impressionnant dans sa réalisation, technique comme artistique, scotchant pour les univers qu’il instaure à chaque recoin qu’il faut prendre le temps d’aller fouiller par soi-même. En minimisant ses gunfights et poussant le curseur de l’exploration à fond, Shadow of the Tomb Raider renoue avec certains liens évidents des années 90 tout en s’avérant une véritable ode à l’Aventure. Lara est belle et son périple le fut tout autant. J’ai rarement autant de fois appuyé sur le bouton "Share" de ma DualShock 4.

#5. SPYRO REIGNITED TRILOGY (PC, PS4, Xbox One)

Spyro Reignited TrilogyCertes, il s’agit d’un Remastered et, très clairement, il n’y a absolument rien de réinventé. Peu importe, la Spyro Reignited Trilogy a su tisser des liens puissants avec cette ambiance ultra-nostalgique des années 90, en garder la saveur tout en apportant une plastique de premier choix. Le petit dragon mauve d’Insomniac Games a tout gardé de sa superbe et ses aventures réchauffent le cœur comme peu de titres ont su me réconforter cette année. Un grand cru que l’on se plait à redécouvrir une énième fois, terriblement chronophage et dont le travail de refonte mérite un grand respect : avec ces rééditions à la frontière du remake, Activision tient là un concept rentable qui a déjà fait ses preuves mais qui, je dois bien l’avouer, fait mouche à chaque fois. Spyro, on t’aime, et il serait grandement temps que tu reviennes dans une nouvelle aventure en bonne et due forme.


MON FLOP 3 DE 2018

#1. THE QUIET MAN (PC, PS4)

The Quiet ManSquare-Enix tenait là un jeu qui avait vraiment, lors de son annonce à l’E3 2018, retenu mon attention pour son concept de surdité original : en voilà un, de titre qui ose quelque chose de nouveau ! Quelle ne fut néanmoins pas ma surprise en m’attelant au soft, qui a tiraillé mon âme en la faisant osciller entre le rire nerveux, les larmes de sang et le sommeil profond. The Quiet Man ne parvient pas qu’à louper complètement sa narration à cause même de sa notion de sound design – son premier argument marketing, qui plus est – mais se viande également sur tous ses autres rouages, du gameplay aux animations en passant par la direction artistique. Alors, certes, l’éditeur a par la suite tenté de corriger le tir en déployant une mise à jour rétablissant l’audio en new game + pour une relecture conseillée de l’histoire, mais de mon côté, le jeu s’était déjà volatilisé du disque-dur depuis des siècles. Et il n’est clairement pas sûr que je libère à nouveau quarante gigas pour retenter ces trois heures de jeu cauchemardesques, avec ou sans son. Pitié…

#2. STATE OF DECAY 2 (PC, Xbox One)

State of Decay 2Les jeux de survie dans un monde empesté de zombies, le jeu vidéo commence clairement à ne plus savoir quoi en faire. Déjà, il faut avouer que l’effet de mode commence sérieusement à tourner au vinaigre – personnellement, j’en ai en avoir ras la casquette – et, de plus, la formule peine à se réinventer sérieusement. En soit, State of Decay n’est pas un mauvais jeu : on peut même y déceler certaines phases de satisfaction. Mais celles-ci s’avèrent trop rares, trop ponctuées par des phases horriblement soporifiques et de bugs en pagaille pour qu’elles nous maintiennent éveillées des dizaines d’heures durant. Le réalisme a un prix et, malheureusement, c’est souvent celui de l’ennui. Néanmoins, je suis bien conscient que tout n’est pas à jeter et il y a fort à parier qu’Undead Labs prépare quelque chose de beaucoup plus solide pour son troisième opus, déjà en préparation et financé par Microsoft qui a d’ailleurs racheté le studio cette année. Allez, j’y crois.

#3. ONRUSH (PC, PS4, Xbox One)

ONRUSHQuel immense dommage que le dernier soft de Codemasters Cheshire, composé des anciens d’Evolution Studios (Motorstorm). Le titre dispose d’un concept multijoueur franchement innovant pour un jeu de courses et, pour être honnête, les sensations sont globalement au rendez-vous et parviennent sans mal à distraire. Malheureusement, son manque de visibilité évident et son contenu totalement à la ramasse – qui fait presque songer à une erreur drastique dans le choix du modèle économique, n’était-ce mieux en free-to-play ? – n’ont jamais pu justifier son prix, plein pot fixé à 70 euros. Du coup, on en fait bien vite le tour et s’en résulte la sensation d’avoir un gigantesque gâchis devant les yeux, gâchis qui n’a d’ailleurs pas trouvé preneur et qui a mené le studio à licencier la plupart de ses effectifs devant les ventes catastrophiques. Sympa…

 

MON TOP 5 DES JEUX LES PLUS ATTENDUS DE 2019 :

  1. 1. Devil May Cry 5
  2. 2. The Last of Us 2
  3. 3. Resident Evil 2
  4. 4. Doom Eternal
  5. 5. Ghost of Tshushima


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