Parce que oui, la question mérite d'être posée. Pourquoi ? Tout simplement parce que Alan Wake n'a jamais été une licence bankable, et ce malgré toutes les qualités qu'il englobe. 4.5 millions de jeux vendus au total en l'espace de 13 ans, c'est évidemment une déception, d'autant que le remaster sorti en 2021 a été un four commercial. Donc, il faut faire attention entre ce que les hardcore gamers veulent sur les réseaux sociaux et la réalité du marché. Et pour le moment, Alan Wake n'est pas un jeu qui génère de la hype pour le grand public, au point où Remedy Entertainment a repoussé son jeu de plusieurs semaines pour éviter d'être en frontal avec les gros AAA du début du mois d'octobre. Est-ce que ça va être payant ? Et bien rendez-vous dans quelques semaines. En attendant, on va décortiquer du gameplay inédité, révélé à l'occasion d'une nouvelle session de jeu et comme je vous l'ai dit plus haut, on est sur un changement d'ambiance. Léger en réalité, car le premier Alan Wake avait déjà des airs de jeu horrifique sur certains points. Mais dans cette suite, les développeurs ont accentué certains aspects, à commencer par une caméra à l'épaule, qui offre une plus grande immersion pour le joueur. Un peu à la manière de Resident Evil, dont les ventes de chaque remake galvanise tous les studios et éditeurs.
Ces nouvelles séquences de jeu permettent de découvrir le gameplay des deux personnages jouables que sont Alan Wake bien sûr, mais surtout Saga Anderson, une agente du FBI qui a été chargée de mener une enquête sur les meurtres rituels de la ville de Bright Fall. Mais pour cette suite, les événements nous emmèneront dans d'autres lieux, comme la ville voisine de Watery. Sam Lake, le directeur créatif du jeu, a affirmé être très attachés au cadre que le studio Remedy a créé dans le 1er épisode, à savoir le cadre idyllique de cette petite ville du nord-ouest du Pacifique. Tout de suite, comme vous pouvez le voir sur ces images, Alan Wake 2 dégage une ambiance marquée, un peu à la Twin Peaks dont il s'inspire, avec ces villes de l'Amérique bien profonde, où il ne fait pas bon se balader seul le soir où dans ces forêts un peu macabres. La ville semble s'être arrêtée dans les années 80, l'âge d'or durant lequel cet endroit excentrique accueillait de nombreux touristes. Hélas, Saga Anderson n'est pas là pour profiter des lieux, mais pour enquêter sur des homicides et avec son imperméable bleu du FBI, il va falloir explorer, trouver des énigmes et se défendre lorsqu'il le faudra. L'exploration de la ville de Watery rappelle un peu Silent Hill dans son ambiance, avec un rythme plus lent certes, mais mieux maîtrisé, histoire d'immerger à fond le joueur avec ce sentiment d'étrangeté.
Alan Wake 2 a une construction différente de son aîné d'ailleurs, et plutôt que des gunfights qui ponctuaient le chemin très balisé du premier Alan Wake, ici, on évolue dans des zones ouvertes, ce qui a un impact direct dans la narration, puisqu'on peut visiter les lieux dans l'ordre que l'on veut. L'abondance d'énigmes dans Alan Wake 2 prouve aussi que Remedy s'est pas mal inspiré des remakes de Resident Evil. Casse-tête avec un niveau de difficulté qui évolue en rapport avec les récompenses qu'il contient, on trouve aussi un nombre d'armes bien plus différents que dans le premier épisode. La touche Resident Evil se ressent aussi dans les combats, non seulement via l'angle de vue, mais aussi pour leur approche vif et stressant, avec toute fois bien plus de souplesse que dans les jeux de Capcom, grâce notamment à ce système d'esquive hérité du premier épisode. Et puis, il y a le cœur de l’ADN d’Alan Wake qui a été préservé, à savoir l'usage de la lampe de poche, qui permet de ralentir les ennemis de l'ombre en les brûlant avec le faisceau de votre lampe. Cela apporte du dynamisme aux affrontements, mais un stress supplémentaire.
Autre nouveauté de ce Alan Wake 2, les développeurs ont revu la formule, en abandonnant ce système de vagues d'ennemis qui surgissent par dizaines. Cette fois-ci, les combats sont beaucoup plus espacés et n’impliquent qu’un ou deux ennemis à la fois, rarement plus. Chaque ennemi est à lui seul un défi, puisqu'il va falloir du temps pour en venir à bout. Le gameplay avec Alan Wake est assez identique que celui de Saga Anderson, mais l'on peut voir que notre écrivain évolue dans des lieux plus fermés, ce qui rend les choses encore plus oppressantes quand il doit affrontr des ennemis qui sont capables de se déplacer extrêmement vite, voire se téléporter. Il va donc falloir gérer le stress, les munitions et le côté torturé toujours du personnage. Là aussi, le jeu d'enquête et d'exploration s'est étoffé afin de donner plus de profondeur au jeu et à l'ambiance globale.
La sortie d'Alan Wake 2 est attendue pour le 27 octobre prochain et il nous tarde de jouer à la version définitive, prévu sur PC, PS5 et Xbox Series.