Si le titre du nouveau trailer de Dying Light The Beast, sobrement nommé “Blood & Guts”, ne vous a pas encore mis la puce à l’oreille, Techland s’en charge dès les premières secondes de vidéo : le studio polonais n’est pas là pour faire dans la demi-mesure : ça va pisser du sang ! Exit les barres de vie ou les QTE d’un autre âge : ici, la douleur se lit dans la chair, les fractures et les cris étouffés. Les décapitations sont détaillées, les arrachages de membres se font avec une précision chirurgicale, et les finishers offrent des mises à mort d’une inventivité morbide rare. Même Mortal Kombat pourrait commencer à regarder ça d’un œil jaloux. Tymon Smektała, directeur de la franchise, ne s’en cache pas, Dying Light The Beast est pensé pour évoquer la survie à l’état brut. « On a poussé le body horror bien au-delà de ce qu’on avait fait jusque-là, pour refléter la rage de Kyle et ce sentiment constant de menace. » Et à vrai dire, on le croit sur parole.
Pour atteindre ce niveau de détail, Techland ne s’est pas contenté de mettre plus de sang à l’écran, le studio a entièrement repensé son système de dégâts corporels. Désormais, le moteur maison compte deux fois plus de “Gore-Nodes” sur les ennemis, autrement dit, des zones spécifiques où le joueur peut infliger des blessures localisées. Résultat : chaque coup génère une réaction unique, fidèle à la trajectoire et à la puissance de l’attaque. Oui, vous pouvez vraiment viser l’avant-bras droit, l’entailler et voir les tendons réagir en temps réel. Nathan Lemaire, game director, l’explique avec fierté : « Ce niveau de précision dans le démembrement, c’est ce qui fait de chaque affrontement une scène unique. On ne regarde pas juste un combat : on y participe, jusqu’à la moelle. »
Ce réalisme clinique n’aurait pas été possible sans une équipe artistique bien décidée à repousser les limites du bon goût et de la décence. Dominik Wasieńko, Lead Character Artist, l’avoue presque à demi-mot : « Je n’espère qu’une chose : que personne n’ouvre jamais mon historique de navigation. » De la documentation médicale ? Probable. Des forums obscurs ? On préfère ne pas savoir. Katarzyna Tarnacka-Polito, en charge de la simulation des effets de sang, confesse également que Techland a dû recréer ses propres effets de giclées sanguines, en conditions réelles, à base de faux sang et de cascadeurs. Parce que rien ne vaut les effets pratiques, surtout en 2025. Il reste six semaines avant que Dying Light The Beast ne libère sa sauvagerie sur PC, PS5, PS5 Pro et Xbox Series X|S, le 19 septembre 2025. D’ici là, le studio continue de peaufiner les détails, histoire d'être prêt pour la rentrée.