EN MODE ALAIN GILLOT-PÉTRÉ
Si l'on peut reprocher bon nombre de choses à Gran Turismo ces dernières années, comme un manque d'inovation et un gameplay qui a du mal à évoluer, il y a bien une chose sur laquelle le jeu reste une référence, c'est sa plastique. Kazunori Yamauchi est un perfectionniste et il compte bien faire de ce Gran Turismo 7 un jeu qui fasse honneur à la PS5. Certes, le jeu arrivera aussi sur PS4 et le rendu devrait être également "stunning" pour reprendre des termes balancés pendant cette présentation en ligne. Toujours est-il que le lead du développement s'est fait sur PS5 et ceux qui ont le matos adéquat devraient en prendre plein les yeux. Qu'il s'agisse de la modélisation des véhicules, les différents tracés, les environnements mais aussi la météo, tout a été fait pour que l'immersion soit la plus totale. D'ailleurs, Kazunori Yamauchi a pris le soin de nous faire un cours sur la météo, se prenant un instant pour Alain Gillot-Pétré (les vrais savent), ou Anaïs Baydemir (tiens, tiens) pour les plus jeunes qui regardent le service public. Le game designer japonais a en effet tenu à nous rappeler comment les nuages se forment dans le ciel, que l'atmosphère change de couleur en fonction de la lumière, et tout cet aspect a été recréé dans Gran Turismo 7.
D'ailleurs, Kazunori Yamauchi a pris le soin de nous faire un cours sur la météo, se prenant un instant pour Alain Gillot-Pétré (les vrais savent), ou Anaïs Baydemir (tiens, tiens) pour les plus jeunes qui regardent le service public.
C'est l'un des aspects majeurs du titre qui souhaite faire des changements climatiques l'un des fers de lance du rendu visuel du jeu. Le ciel du Japon évoluera comme il le fait au Japon, celui de la Californie sera fidèle aux changements réels de la Californie, tandis que le soleil et la lune se lèveront de manière réaliste. Mieux encore, la couleur des étoiles changera en fonction de la densité du ciel, s'il est clair ou brumeux, si bien que nos courses évolueront au fil de la météo, ce qui est un aspect que la série se devait de rattraper depuis un moment. Evidemment, les fans d'Assetto Corsa Competizione comme Damien Greffet rigolent déjà doucement dans leur barbe quand on sait à quel point ce dernier est devenu une référence en matière de gestion de la météo, mais voir Gran Turismo coller aux cadors du genre, ça fait forcément zizir. C'est d'autant plus rassurant puisque ces changements climatiques auront normalement un impact sur la conduite. On n'a pas pu le vérifier puisqu'il s'agissait d'une démo hands-off, mais d'apèrs Polyphony Digital, ces changements climatiques auront un aspect sur la surface, l'adhérence des freins, la puissance du moteur, mais aussi l'aspiration, tout en prenant en compte la physique des véhicules. Il nous a même été précisé que lors des moments de pluie, les flaques d'eau vont se former sur certaines parties du tracé et sécher lorsque le soleil commence à agir, sachant qu'en fonction de la densité de la flaque, le séchage ne sera pas le même. Bref, un aspect organique que souhaite mettre en avant ce Gran Turismo 7 La promesse est grande en effet.
ENTRE TRADITION ET MODERNITÉ
On a souvent reprocher aux derniers Gran Turismo le côté ronflant dans sa mise en scène. Il est vrai Kazunori Yamauchi a toujours été un contemplatif, capable de rester des minutes entières à fixer le reflet du soleil sur la carrosserie d'une décapotable. De part cette nature, les Gran Turismo ont pendant de trop longues années proposé des replays d'une platitude affolante, quand la concurrence mettait l'accent sur des angles de vue plus dynamiques. Pour Gran Turismo 7, le créateur japonais s'est fait violence et enfin, il sera possible d'avoir de véritalements angles de fou lors des Replays. Plans larges, scrolling horizontal, caméra qui zoome sur un pneu, on devrait moins s'ennuyer en matant les rediffusions, sachant que cette fois-ci, un système intelligent a été mis en place, permettant de faire coller angles de caméra avec la musique choisie. Tout cela est géré en temps réel avec une I.A. qui n'hésite plus à danser. Il était temps en effet, et comme le dit si bien l'adage, mieux vaut tard que jamais.
Autre élément sur lequel Gran Turismo 7 doit être contemporain : la physique des bolides. Là encore, Kazunori Yamauchi a toujours du mal à apporter de vrais changements, là où Forza Motorsport lui colle des droites depuis plusieurs années. On ne sait pas encore ce que ça va donner in-game, mais les promesses pour l'heure sont belles. On nous promet de vraies sensations de conduite avec une prise en compte des effets de changements de hauteur entre l'avant et l'arrière de la voiture, les effets du vent, de l'aspiration, puisque tout a été simulé via un logiciel qui utilise la MFN, soit la mécanique des fluides numériques. D'ailleurs, pour que ces sensations soient palpables, Gran Turismo 7 devrait faire usage de toutes les fonctionnalités de la DualSense, avec évidemment prise en charge du retour haptique et des gâchettes adaptatives. On pourra par exemple ressentir les vibrations d'un pneu qui se bloquent en plein freingae, tout comme le fait de ressentir les pneus avant avec le volant lorsqu'un virage est trop brusque et mal géré. Même l'état des pneus devrait être palpable grâce aux retours haptiques de la manette. Le son aura lui aussi une part très importante dans le jeu, et l'audio 3D permet d'améliorer aussi les sensations sonores. Attention toutefois, car Polyphony Digital a souvent survendu les rendus sonores de ces jeux, alors que beaucoup lui reprochent des sons pas ou trop peu réalistes. Attendons donc d'avoir le jeu en main pour se réjouir d'avance.
Concernant les modes de jeu, Gran Turismo 7 se veut là aussi être le plus complet possible et ce n'est pas un hasard si l'atelier de préparation fait son grand retour. Avec pas moins de 60 types de composants de performance par voiture au lancement, on aura de quoi s'amuser et les férus de tuning passeront sans doute le plus clair de leur temps dans cet atelier de customisation. Et selon vos talents de préparateur, un véhicule changera du tout au tout, notamment en termes de performances. L'apparence aussi pourra être modifiée comme on le souhaite, à condition d'avoir l'argent nécessaire pour le faire. Et bien sûr, impossible pour Kazunori Yamauchi de nous quitter sans glisser un mot sur le mode Photo, avec des outils encore plus poussés, sans doute parce que c'est sa grande passion et que certains n'hésiteront pas à partager leurs meilleurs clichés sur les réseaux sociaux. Et enfin, cerise sur le rétroviseur, Gran Turismo 7 proposera des outils pour créer du contenu soi-même, qu'il s'agisse de Replays, de design de livrées, de photos etc, l'idée est de faire de ce jeu un outil communautaire. De belles ambitions donc qui prendront vie dès le 4 mars prochain, et on espère que les promesses seront bien réelles.