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The Last of Us : on a vu les 9 épisodes de la série, une oeuvre brillante ? (Critique + Note)

The Last of Us : on a vu les 9 épisodes, une série brillante ? (Critique + Note)

Nous avons eu la chance de pouvoir découvrir en avant-première les 9 épisodes de The Last of Us, soit l’intégralité de la série, et les critiques américaines avaient raison, non seulement, c’est la meilleure adaptation d’un jeu vidéo en films / série, mais c’est surtout une œuvre brillante sur tous les points.


Une question légitime se pose : peut-on vraiment être spoilé si l’on a déjà joué et que l’on connaît par cœur le jeu vidéo de Naughty Dog ? Et bien, la réponse est oui ! Car là où Craig Mazin et Neil Druckmann ont été malins, c’est que oui, la trame principale du jeu vidéo est conservée, mais l’univers est étendu et vous allez découvrir des choses nouvelles que le jeu vidéo n’avait pas encore explorées. La série est donc composée de 9 épisodes qui regroupent l’ensemble du premier jeu vidéo, avec des durées qui varient de 43 min pour l’épisode le plus court à 81 minutes pour celui qui dure le plus longtemps, et c’est d’ailleurs le premier épisode, celui que le monde découvrira le 15 janvier et le 16 janvier pour la France, qui pose les bases de son lore avec brio. Le deal entre Amazon Prime Video, Warner Bros et HBO est arrivé tard, au point que le doublage VF s’est fait dans la foulée de du reveal français. Chaque épisode est réalisé par un metteur en scène différent. Certains ont eu la chance d'en réaliser deux, comme Jeremy Webb, mais globalement, ça change à chaque fois. Pour celles et ceux que ça intéresse, le premier épisode est réalisé par Craig Mazin et c’est le deuxième qui est mise en boîte par Neil Druckmann, celui où l’on découvre les Clickers pour la première fois.



AUTHENTIQUE, FIDÈLE ET DIFFÉRENT À LA FOIS

En revanche, l’épisode qui fera le plus parler de lui je pense, c’est l’épisode 3. Totalement inattendu et complètement raccord avec le jeu vidéo, et qui est la preuve que la série étend son récit dans des chemins jamais explorés et permet d’aller plus en profondeur dans la personnalité des personnages, mais j’en dis pas plus, on en reparlera au moment de sa diffusion. Et pour être tout à fait transparent avec vous, au moment où l'on a eu accès au 9 épisodes, toute la série n’était pas entièrement finalisée. Seuls les deux premiers épisodes étaient finis complètement, mais le reste est encore en post-prod. On avait d’ailleurs un disclaimer avant chaque épisode pour nous dire que les effets spéciaux n’étaient pas finalisés, qu’il pouvait manquer des sons, et que l’étalonnage n’était pas fait sur certaines séquences. Et en vrai, voir une œuvre pas finie, c’est super intéressant aussi. Parfois, on pouvait voir des fonds bleu dans le décor qui n’avaient pas été remplacés, certains cliqueurs en 3D qui n’étaient pas terminés, mais est-ce que ça m’a dérangé pour autant ? Pas le moins du monde. Pourquoi ? Parce que la puissance de la série se situe ailleurs, et comme dans le jeu vidéo, c’est son histoire, sa narration et ses acteurs qui ont sublimé l’expérience.

The Last of Us Part I

 

BELLA RAMSEY EST ELLIE !

C’est simple, dès le premier épisode, et en quelques minutes à peine, Pedro Pascal et Bella Ramsey imposent leur présence et leur charisme et se sont littéralement imprégnés de leur personnage, au point qu’ils deviennent automatiquement Joel et Ellie. Difficile pourtant de passer après les prestations de Troy Baker et d’Ashley Johnson, qui sont en plus dans le film, mais leur implication est tel qu’on y croit tout de suite. Et c’est encore plus vrai pour Bella Ramsey qui masterise le rôle d’Ellie comme jamais. C’est simple, elle est la Ellie du jeu vidéo, dans son attitude, dans ses mimiques, dans son franc-parler et même la tonalité de la voix, elle est la grande surprise de cette série, et une belle revanche pour elle, face à toutes les personnes qui ont douté d’elle, parce qu’elle ne ressemblait pas physiquement au personnage du jeu vidéo, ou que certains la trouvent moche. Est-il utile d'ailleurs de rappeler que la ressemblance avec le personnage d'origine, ce n'est pas qu'un détail, et certainement pas l'élément principal d'une adaptation live, car c’est la performance qui compte. Mais les autres membres du casting ne sont pas en reste. Anna Torv en Tess est magistrale et ce qui lui arrive a été remanié et magnifié. Gabriel Luna qu’on avait vu dan Terminator Rev9 dans Dark Fate est impeccable dans le rôle de Tommy et Nick Offerman en Bill est tout simplement touchant comme jamais.

The Last of Us Part I

 

Alors qu’est-ce qui fait que la série HBO The Last of Us est une réussite, là où d’autres adaptations (quasiment toutes d’ailleurs) se sont royalement plantées ? Tout simplement, parce que Craig Mazin et Neil Druckmann ont su garder l’essence même de ce qu’est l’histoire de The Last of Us, une histoire intime, touchante et surtout humaine, avec pour toile de fond une épidémie de cordyceps qui va littéralement faire effondrer l’humanité et sa société qui va avec. Et cette histoire a un écho tout particulier après ce qu’on a traversé en 2020 et 2021 partout dans le monde avec la crise du COVID, ça permet d’ancrer encore plus cette histoire dans notre réalité, d’autant qu’il faut rappeler que le cordycepts ou fungi est un champignon qui existe vraiment dans la nature. Mais fort heureusement, il n’attaque que les fourmis dans notre réalité. Comme on le disait plus haut, The Last of Us est une série qui respecte le matériau d’origine comme jamais, mais permet aussi de l’étendre. Le rythme est lent, l’action peu présente (d’ailleurs, si vous pensez que vous allez voir masse de combat avec des infectés et des clickers, vous risquez d’être déçu, ces moments-là sont assez rares durant toute la série. C’est vrai, on aurait aimé en avoir un peu plus sur 9 épisodes, et on regrette que la scène de la chaîne avec la tête à l’envers n’y soit pas, mais la série nous immerge tellement dans son univers qu’on ne voit pas le temps passer.

The Last of Us Part I

L'AMOUR, SOUS TOUTES SES FORMES

Là où cette série surprend, c’est dans cette manière de respecter ce qui a été fait dans le jeu vidéo de 2013 (et le remake de cette année), tout en parvenant à s’émanciper de ce dernier. La série se permet même de réécrire la destinée de certains personnages. Oui, tous les persos que vous avez vu mourir dans le jeu meurt dans la série, mais pas forcément de la même manière. D’ailleurs, là où certains personnages étaient relégués au simple rang de PNJ trouve une nouvelle dimension dans la série, avec des épisodes qui leur sont totalement dédiés. Mieux, vous allez même découvrir des éléments dans cette saison 1 qu’on est censé voir dans The Last of Us 2, et qui permet déjà d’entrevoir une Saison 2. La série aime tellement l’œuvre originale, qu’elle s’est même permis d’aller chercher les comédiens principaux du jeu vidéo. Troy Baker qui joue Joel, Ashley Johnson qui joue Ellie et Jeffrey Pierce qui incarne Tommy dans le jeu ont tous un rôle différent dans la série. C’en est même déroutant parfois, surtout quand il y a des croisements entre eux et leur personnage fictif. C’est donc ça le Multiverse…

The Last of Us Part I

 

LE POINT QUI FÂCHE

Autre élément qui fait que la série The Last of Us est plus intelligente que n’importe quelle autre adaptation de jeux vidéo, c’est qu’elle ne se contente pas de copier-coller des séquences des jeux vidéo, elle va plus loin dans la proposition, quitte même à faire mieux que l’œuvre originale (coucou Tomb Raider avec Alicia Vikander, coucou Uncharted). Oui, vous allez voir Sarah mourir dans les bras de Joel, oui Tess va se sacrifier, oui Joel va commettre l’irréparable à la fin dans l’hôpital, mais le traitement est suffisamment intelligent pour nous surprendre. Il y a cependant un élément qui peut être déceptif dans la série et qui a fait l’objet d’un léger débat récemment sur les réseaux sociaux, c’est l’absence de contagion du cordyceps via les spores. Craig Mazin a expliqué qu’ils ont opté pour une autre façon de contaminer les gens pour éviter que les acteurs portent systématiquement des masques à gaz. Déjà un, dans le jeu vidéo, ils n’ont pas toujours un masque à gaz sur la tête, mais en plus, cela aurait pu permettre de garder le levier dramatique autour d’Ellie qui doit cacher son infection au reste du monde, et ce masque lui permettait de faire croire qu’elle n’était pas contaminée. C’est peut-être le seul point noir de la série.

The Last of Us Part I

Pour le reste, c’est un quasi sans-faute, avec en plus une esthétique franchement réussie. Le monde post-apo ravagé par le cordyceps est ultra crédible, la tension est toujours présente et palpable, les personnages vulnérables, touchants et humains, la musique de Gustavo Santaolla placée au bon moment, celle de A-Ha aussi rajoutée pour nous préparer à une Saison 2 et les événements tragiques de The Last of Us 2. Sincèrement, cette série est faite pour exister, pour prolonger le récit du jeu vidéo, mais aussi pour que les gens qui ne connaissent pas le titre de PlayStation d’être une superbe histoire à raconter, même si l’on sait que Neil Druckmann s’était déjà inspirée d’une autre histoire poignante : celle de La Route de John Hillcoat. Pas dégueulasse comme inspiration…

NOTRE NOTE : 9.5/10

 



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