C’est via un sobre communiqué signé de la main de Shigeru Miyamoto en personne que Nintendo vient d’officialiser une nouvelle attendue depuis des années par les fans : The Legend of Zelda version live-action a trouvé ses visages. Bo Bragason incarnera la princesse Zelda, tandis que Benjamin Evan Ainsworth prêtera ses traits au héros légendaire, Link. Nintendo n’a donc pas opté pour des têtes d’affiche hollywoodiennes ultra-bankables ; non, à la place, l’entreprise japonaise mise sur deux jeunes talents montants, relativement peu connus du grand public. Bo Bragason, révélée par des rôles secondaires dans des productions indépendantes, dégage une aura à la fois royale et vulnérable. Benjamin Evan Ainsworth, que l’on a notamment vu dans The Haunting of Bly Manor, a déjà prouvé qu’il pouvait incarner des personnages complexes, tout en conservant une certaine candeur, un profil idéal pour un Link mutique, introspectif, mais héroïque.
Depuis le succès colossal de Super Mario Bros. Le Film (1,3 milliard de dollars au box-office), Nintendo semble bien décidé à étendre son empire au septième art. Mais attention, si Mario se prête facilement à l’exercice du film d’animation léger et cartoonesque, Zelda, c'est un autre tonneau. Plus sombre, plus narratif, plus mystique, l’univers d’Hyrule exige une approche différente. Adapter Zelda en live-action, c’est marcher sur un fil, puiqu'il faut à la fois respecter la sacralité d’un mythe vidéoludique et proposer une œuvre cinématographique accessible à un large public. En confiant les rôles principaux à des acteurs jeunes et peu identifiés, Nintendo semble vouloir construire une mythologie propre au film, sans dépendre d’un star system hollywoodien. C’est courageux, mais risqué. Car au-delà du casting, ce sont la direction artistique, le ton, le rythme et la fidélité au matériau d’origine qui feront ou pas le succès du film.
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