JeuxActuJeuxActu.com


Test également disponible sur : PC - Xbox One - PS4

Test Ghostrunner : l'autre jeu cyberpunk polonais de 2020, et qui n'est pas en retard

Test Ghostrunner : l'autre jeu cyberpunk polonais de 2020, pas en retard
La Note
17 20
En voilà un jeu qui fait plaisir ! Sorti quasiment de nulle part, Ghostrunner arrive avant que le cyberpunk ne devienne trop à la mode. Le jeu nous propose un univers relativement classique pour le genre, mais qui fonctionne parfaitement bien et qui s'exprime à travers des visuels colorés très séduisants. Quant à la bande-son signée Daniel Deluxe, elle roxx carrément du poney ! Mais tout cela ne serait qu'artifices sans un gameplay aux petits oignons. Et de ce point de vue, on est servis. A moins d'être particulièrement allergiques au concept du die & retry, on ne peut qu'être emballés par ce parkour fluide et ces combats au katana tout en "one shot". Une fois qu'on commence à maîtriser un niveau, la chorégraphie que l'on développe devient carrément jouissive. Essayez donc la démo si vous le pouvez, elle donne une bonne idée du reste du jeu, même si elle n'en dévoile pas toutes les subtilités.

Les plus
  • L'ambiance Cyberpunk
  • Un gameplay hyper nerveux
  • Une fluidité à toute épreuve
  • Des "retry" instantanés
  • La musique signée Daniel Deluxe
Les moins
  • Scénario relativement convenu
  • Quelques passages sans musique
  • VOST pas facile à suivre dans l'action


Le Test

Si vous voulez troller gentiment vos amis, annoncez-leur que vous êtes déjà en train de jouer à un super jeu cyberpunk développé par des Polonais. Evidemment, ils penseront à coup sûr à Cyberpunk 2077. En réalité, Ghostrunner est un projet moins ambitieux que celui de CD Projekt, mais nous allons voir que le studio indépendant One More Level n'a vraiment pas démérité. Ces cracoviens nous proposent une aventure extrêmement dynamique, qui multiplie les influences mais possède une personnalité bien à elle, tranchante comme une lame de katana.


Ghostrunner

Cyberpunk oblige, l'univers de Ghostrunner est à la fois technologique et dystopique. L'intrigue tourne autour de la tour Dharma, un gratte-ciel aux proportions absolument dantesques puisqu'il abrite un million de personnes. Un nombre qui correspond également à l'intégralité de l'espèce humaine restante, car l'air extérieur est devenu totalement irrespirable. A la tête de la tour Dharma, deux personnalité s'affrontent. Mara, dite la maîtresse des clés et portée par des tentacules mécaniques, est en quelque sorte une version féminine du Docteur Octopus de Spider-Man. L'Architecte est quant à lui une intelligence artificielle qui ne peut agir que depuis le Cybervoid, le cyberespace local. Quant à vous, vous incarnez un Ghostrunner, soldat cybernétique chargé par l'Architecte d'éliminer Mara. L'aventure commence tout en bas du gratte-ciel, après une chute expliquée par la superbe cinématique d'introduction, et il faudra vous frayer un chemin jusqu'aux sections supérieures réservées à l'élite.



Le scénario est relativement simple, voire convenu pour le genre, mais il a le mérite d'être clair et efficace. On pourrait en dire autant des graphismes qui, comme il se doit, font la part belle aux ambiances nocturnes, urbaines, colorées, voire volontairement "pixelisées". En effet, le monde réel multiplie les zones industrielles et les néons vifs, tandis que le cyberespace nous propose des décors abstraits, des transparences troubles et des artefacts visuels. Dans cet espace virtuel, on notera la présence régulière de tétriminos, clin d’œil à un jeu vidéo fondateur et culte. D'ailleurs, l'outil permettant de configurer les compétences du héros utilise lui aussi des blocs de Tetris, que l'on doit placer au mieux sur une grille limitée. Une idée d'autant plus sympathique qu'on peut réagencer les pièces à tout moment, et ainsi s'adapter à la situation en cours. Tetris n'est pas là la seule référence vidéoludique que l'on peut s'amuser à distinguer dans Ghostrunner, qui multiplie les emprunts de gameplay ou de direction artistique. Il y a du Hotline Miami, du Mirror's Edge, du Titanfall, du BioShock Infinite, du Portal, du Tron ou encore du Superhot dans ce jeu cyberpunk ! Mais grâce à une digestion intelligente de toutes ces références, Ghostrunner s'avère finalement assez singulier.

Ghostrunner

 

BLADE RUNNER

Le cœur du gameplay réside dans les capacités de cyberninja du héros, qui lui permettent de se déplacer de manière extrêmement fluide et nerveuse, à travers une vue subjective immersive à souhait. Il dispose par exemple d'un grappin pour s'accrocher à certains points prédéfinis et peut même emprunter des rails à la BioShock Infinite dans certains niveaux. L'un de ses plus grands atouts consiste à pouvoir courir sur les murs, et sauter ainsi de surface en surface. Histoire de dynamiser encore plus l'expérience, on a droit à un dash à double emploi. Au sol, il permet de se propulser vers l'avant de manière habituelle. Mais en l'air, il déclenche un ralentissement du temps, qui permet de se repositionner latéralement (par exemple pour éviter une balle) avant de foncer sur la zone ciblée. Ajoutez à cela la possibilité de pirater certains éléments de plateformes afin de les repositionner, ainsi que quelques bonus temporaires à ramasser dans les décors qui permettent de lancer temporairement des shurikens ou encore de profiter d'un super-saut. Pour couronner le tout, le jeu ne déroge jamais à la règle du "one shot", qui concerne aussi bien le héros que les ennemis. Le moindre coup reçu ou donné est fatal. Si l'arme du prédilection du Ghostrunner est le katana, certains ennemis n'hésitent pas à utiliser des armes à feu. Le jeu arrive d'ailleurs à renouveler suffisamment le type d'adversaires pour qu'on ne ressente jamais aucune répétitivité. Il appartient au joueur de s'adapter en permanence à la situation en cours, que ce soit en ce qui concerne l'agencement du niveau ou bien le nombre, le positionnement et la nature des opposants. "Die & retry" dans l'âme, Ghostrunner a le bon goût de proposer des points de contrôle extrêmement fréquents et qui se chargent réellement instantanément. Du coup, on ne ressent jamais de frustration lorsqu'on doit recommencer une séquence. Ce qui tombe bien, car il faut parfois mourir cent fois (littéralement !) avant de pouvoir maîtriser parfaitement un niveau et réussir à interpréter une chorégraphie implacable. Le secret est de rester toujours en mouvement et d'utiliser au mieux la palette de mouvements du héros et ses quelques pouvoirs spéciaux.

Ghostrunner

 

BANDE ORIGINALE DELUXE

Ce gameplay hyper fluide et dynamique, qui devrait d'ailleurs permettre aux speedrunners de faire des merveilles, concerne les passages dans le monde réel. Mais les quelques séquences, plus rares, dans le cyberespace proposent un tout autre rythme. Dans le monde virtuel, on a droit à des phases de plateformes plus classiques ainsi qu'à des petites énigmes. Cela permet de faire une pause dans l'action façon parkour et, accessoirement, de débloquer plus de compétences. Dans les deux cas, on a droit à une bande originale absolument parfaite. Les morceaux sont signés Daniel Deluxe, et leur couleur électro et synthwave colle parfaitement au propos, au rythme, à l'univers et aux graphismes du jeu. On se sent réellement porté par les compositions, qui aident à garder le "flow" et le "momentum" nécessaires pour venir à bout de certains niveaux. Paradoxalement, le jeu souffre de quelques passages à vide, où la musique est étrangement absente. Cela ne dure jamais longtemps, quelques minutes tout au plus, mais c'est aussi étonnant que regrettable. On pourra également reprocher au jeu de ne pas proposer de doublage français. Dans le feu de l'action, suspendu au dessus du vide après avoir couru sur un mur alors qu'on cherche du regard un point d'accroche pour le grappin, il est parfois bien difficile de suivre les sous-titres des dialogues. Voilà à peu près tout ce qu'on peut reprocher au jeu, qui réussit par ailleurs tout ce qu'il entreprend. Le chemin est intelligemment balisé, les quatre boss que l'on affronte sont très différents les uns des autres, le tranchage d'ennemis est sanglant à souhait, nous n'avons été confrontés à aucun bug ni ralentissement, et la durée de vie d'une dizaine d'heures peut être facilement prolongée si l'on part à la recherche des divers éléments à collectionner. Il est même possible de profiter d'un new game plus qui ne dit pas son nom, puisque l'on conserve tous les pouvoirs acquis dans le cyberespace si l'on retente un niveau après avoir terminé l'aventure.

Ghostrunner



 Furieux Votez  Blasé Votez  Osef Votez  Joyeux Votez  Excité Votez
 Osef


À découvrir également
Autres articles

Ghostrunner : un nouveau trailer pour la Complete Edition, disponible dès aujourd'hui Sorti en octobre 2020, Ghostrunner avait surpris son monde, grâce à son univers cyberpunk réussi et son gameplay très efficace. Si le jeu a continué à se mettre à jour, il revient aujourd'hui avec sa Complete Edition. 01/07/2022, 10:56
Top & Flop 2020 de JEUXACTU, l'année de la désillusion, mais le GOTY est unanime ! Nous sommes le 31 décembre et comme chaque année, à cette date précise, toute l'équipe de JEUXACTU se plie à l'exercice du douloureux Top et Flop de l'année. On vous fait d'ailleurs quelques révélations. 8 | 31/12/2020, 17:00


Ghostrunner

Jeu : Action/P-F
Editeur : All-in! Games
Développeur : 3D Realms
27 Oct 2020

27 Oct 2020

27 Oct 2020

10 Nov 2020

2021

2021

Newsletters
Ne loupez rien de l'actualité du jeu vidéo en vous abonnant aux newsletters JeuxActu.