4 millions. C’est le nombre d’exemplaires que Split Fiction vient de vendre en l’espace de quarante jours. Sorti le 6 mars 2025, le jeu coopératif narratif de Hazelight Studios n’en finit plus d’étonner, dépassant les performances de It Takes Two, son prédécesseur pourtant auréolé du titre de Jeu de l’année en 2021. Ce succès fulgurant, Josef Fares l’accueille avec une fierté contenue, tandis que le compte Twitter officiel remercie les joueurs pour un tel résultat. Il faut dire que Split Fiction repose sur un concept aussi ambitieux que maîtrisé : deux auteurs, coincés dans leurs propres récits, doivent coopérer pour en sortir. L’idée est brillante, la narration dense, et le gameplay changeant en permanence, flirtant tour à tour avec la plateforme, le puzzle game, le combat ou encore l’enquête narrative. Résultat : 89/100 sur Metacritic, 90 sur OpenCritic, 98 % de critiques positives. Une unanimité rare, dans un paysage vidéoludique souvent polarisé. Et comme toujours chez Hazelight, pas de solo possible : le jeu est taillé pour deux, en local ou en ligne, avec le système Friend’s Pass qui permet à un ami de jouer gratuitement.
Le phénomène ne s’arrête pas là. Une adaptation cinématographique est en chantier, avec Jon M. Chu (Crazy Rich Asians) à la réalisation et Sydney Sweeney en tête d’affiche. Le scénario sera signé Rhett Reese et Paul Wernick, les plumes de Deadpool et Zombieland. Une orientation grand public assumée, mais qui ne devrait pas diluer le message du jeu, à savoir : la collaboration comme nécessité narrative et humaine. Et maintenant ? La Switch 2 accueillera le jeu dès le 5 juin 2025, ce qui devrait porter les ventes vers de nouveaux sommets. Dans un marché dominé par les open worlds génériques, Split Fiction fait figure de manifeste. Josef Fares ne veut pas faire des jeux : il veut faire vivre des histoires à deux, et tout le monde suit. C'est beau.