Ainsi, cet ancien salarié affirme avoir été victime "d'un photomontage réalisé par un collègue sur son temps libre" dans lequel apparaissait "son visage sur le corps du personnage de Télé-Réalité Super Nanny" : par ailleurs, l'homme souhaitait transformer sa démission en licenciement, demandant 114 250 euros de dédommagement.
Seulement voilà : étant donné qu’aucune plainte n’a été émise avant février 2017 de la part de la présumée victime et qu'une médiation organisée par direction a été mise en place dès lors - médiation débouchant sur la suppression pure et simple de l'image, les plates excuses de l'auteur ainsi que sa sanction - le juge a déclaré qu'il ne s'agissait pas "d'un manquement de l'employeur faisant obstacle à la poursuite du contrat de travail". En d'autres termes, le départ de l'ex-employée ne serait pas légitime pour être requalifié en licenciement, d'autant plus que le photomontage "n’était ni ni homophobe, ni raciste, ni pornographique".
Par ailleurs, les accusations concernant "l'ambiance toxique" du studio ont également été considérées comme infondées, faute de preuves évidentes. Parmi ces dernières, l'absence d'articles de presse a notamment été avancée.
Ainsi, au lieu des 114 250 euros réclamés, l'ancien membre s'est vu attribuer un dédommagement de 5 000 euros au titre "de l'obligation de sécurité", prétextant que Quantic Dream aurait dû "anticiper le risque potentiel de dérapage" concernant les photomontages. Dans le communiqué qui nous a été transmis, Quantic Dream affirme avoir pris note du jugement et être d'accord avec les faits avancés et/ou reprochés.
Notons qu'il ne s'agit pas d'un cas isolé, trois ex-salariés de la même équipe ayant également porté plainte pour des raisons similaires : deux ont été déboutés par le Conseil des prud'hommes tandis qu'un seul a fait appel (et est donc toujours en cours). Rendez-vous au prochain épisode.
