Le 29 octobre 2025, NVIDIA est devenue la première entreprise au monde à dépasser la barre des 5.000 milliards de dollars de capitalisation boursière, atteignant 5.100 milliards en séance à Wall Street. Cette performance place la multinationale californienne au-dessus du PIB de la France (environ 3.200 milliards d’euros) et de celui de l’Allemagne. Elle vaut désormais davantage que Tesla, Meta (Facebook) et Netflix réunis, et représente environ 8% de la capitalisation totale du S&P 500, l’indice phare de la Bourse américaine. Cette progression spectaculaire (l’action NVIDIA a grimpé de près de 60 % depuis janvier 2025) illustre la domination croissante du secteur des technologies de l’intelligence artificielle sur les marchés financiers. La société s’impose comme le moteur central de l’euphorie boursière liée à l’IA, comparable à celui d’Apple ou de Microsoft lors des grandes vagues technologiques précédentes.
L’ascension fulgurante de NVIDIA s’explique avant tout par la demande exponentielle en processeurs graphiques (GPU), devenus la colonne vertébrale du calcul intensif nécessaire à l’entraînement des modèles d’IA générative. Historiquement spécialisée dans les cartes graphiques destinées au jeu vidéo, l’entreprise a su, dès le début des années 2000, réorienter ses activités vers le calcul parallèle et le cloud computing, anticipant la convergence entre puissance de calcul et apprentissage automatique. Les GPU NVIDIA, notamment les séries A100, H100 et B200, équipent aujourd’hui l’essentiel des centres de données d’OpenAI, Google, Amazon, Microsoft ou Meta. Ces puces sont en effet au cœur des systèmes qui alimentent des applications telles que ChatGPT, Claude, ou encore Gemini. Leur puissance de traitement et leur efficacité énergétique sont devenues des avantages comparatifs décisifs, plaçant Nvidia en position quasi monopolistique sur un segment technologique stratégique.
Mais ce succès a aussi impact directs sur ses employés, puisque d’après une analyse de The Kobeissi Letter, environ 80% des employés de NVIDIA sont devenus millionnaires, conséquence directe de la flambée du cours de l’action. Un sur deux dépasserait même la barre des 25 millions de dollars, un seuil rarement atteint par des dirigeants d’autres grandes entreprises technologiques. Effectivement, ça donne le vertige...
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