
Car il est bien là le nerf de la guerre, celui d'aujourd'hui et de demain, de posséder le meilleur catalogue pour la consommation de masse et en streaming du jeu vidéo, qui va prendre le même chemin que celui des plateformes de SVOD dans le cinéma. Tôt ou tard, Sony et Nintendo devront s'y mettre, comme l'a affirmé Phil Spencer dans une récente interview, et il faudra avoir les bonnes armes pour survivre. Car quand bien même Microsoft récupère les droits de toutes ces licences, rien ne nous dit qu'elles disparaîtront des autres consoles concurrentes, et il n'est pas interdit que le géant américain adopte la même stratégie avec les jeux Bethesda, en se gardant le droit de l'exclusivité selon les jeux et les licences.
En attendant, ce rachat monstrueux prendra quelques mois avant d'être finalisée, entre juillet 2022 et juin 2023, laissant Activision-Blizzard agir en totale indépendance avant que Microsoft ne commence à faire le ménage. On sait par exemple que Bobby Kotick restera encore à la tête de l'entreprise, lui qui est visé pour des plaintes de harcèlements sexuels et de maltraitance. Mais une fois que le rachat sera définitif, c'est Phil Spencer, le big boss des studios Xbox, qui prendra les rênes des activision d'Activision Blizzard. Mais quand on sait que Microsoft s'était penché sur le sujet, on peut imaginer que ca sera l'occasion de mettre en place une ambiance plus sereine et plus inclusive au sein de l'entreprise qui a été sous le feu des départs et des polémiques. Quoiqu'il en soit, une telle annonce fait évidemment office de séisme dans le monde du jeu vidéo, mais aussi du marché de l'entertainment de manière générale.