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Le Top 2005 des rédacs

Le Top 2005 des rédacs

C'est désormais une tradition, un rituel qu'on retrouvera tous les ans, nos confrères et copains du monde du jeu vidéo nous livrent cette année encore leur sélection de leurs meilleurs jeux de l'année 2005. On regrettera juste l’absence de certaines rédactions, contraintes à garder le silence.


   

JULIEN CHIEZE

Ayé, c’est bientôt fini. C’est comme ça, 2005 s’apprête à tirer sa révérence. Une année ultra chargée avec des annonces dans tous les sens, des sorties de portables ou de consoles next gen’. Une année énorme donc… enfin presque. Car, là, maintenant, tout de suite, en me retournant sur ces douze derniers mois, je me rends compte que j’ai pris un an dans la face (et à mon grand âge, ça commence à faire flipper), et surtout je réalise combien 2005 n’aura pas été particulièrement fécond en ce qui concerne les jeux qui me parlent. A moi. A mon petit cœur de gamer aimant les grandes épopées, les titres à scénarii tourmentés, les expériences qui font avancer le schmilblick. Combien de suites formatées ? Combien de titres misant sur une violence exacerbée ? Moult. Mais pour ceux qui aiment rêver, s’immerger dans des univers un rien fantasmés, ou goûter aux trouvailles de créateurs totalement investis, franchement, c’est un peu Dechland ! Heureusement la Nintendo DS m’a étonné, même s’il existe encore plus de "mini-jeux" que de "grands jeux". Heureusement l’ami Katamari m’a souri, Killer7 interpellé, Buzz fait délirer, Nintendogs amusé. Mais, j’avoue, j’attends plus. J’attends de beaux voyages ludo-numériques. Et là, même si j’ai eu bien du mal à vous dégoter mon Top, ceux qui l’intègrent m’auront vraiment chamboulé dedans, à l’intérieur de mon âme de gamer sensible à la noix (mais super assumé). Des moments que seul un jeu vidéo peut procurer… et ça, j’aime ! En espérant quand même une année 2006 plus enthousiasmante…

 

 

1. Metal Gear Solid 3 : Snake Eater (PS2)

 

Hideo Kojima est un génie… mais il a parfois tendance à avancer tête baissée, obsédé par sa vision. Il en résulte une aventure tortueuse et poignante, mais aussi par moment un rien boursouflée, voire en retrait d’un pur plan ludique. Faut-il s’arrêter là ? Non. Car MGS3 fait partie d’une œuvre, peut être la toute première si complète, si réfléchie, si personnelle dans l’histoire du jeu vidéo. MGS 3 ne peut alors dévoiler tous ses charmes qu’aux fans de la saga. Car au-delà du gameplay, désormais un peu daté, il faut apprendre à lire entre les lignes, à comprendre où veut nous entraîner Kojima. Son univers est vaste, souvent pertinent, parfois déroutant, mais fondamentalement marquant.

 

 

 

2. Shadow of The Colossus (PS2 import US)

 

ICO… trois lettres, un nom pour une véritable invitation à l’exploration, à la contemplation, aux sensations. Quelques années plus tard, la PlayStation 2 accueille sa suite spirituelle… et quel univers… Dès les premières foulées à cheval, dans le silence des montagnes et l’aridité des plaines, on ressent qu’il ne s’agit pas vraiment d’un "jeu". Shadow of the Colossus est lent, très lent… puis, par fulgurances, il s’emballe face à ces géants de pierre qu’il vous faut terrasser. C’est majestueux. Parfois bouleversant. Bien sûr, Shadow n’est pas calibré comme un blockbuster. Il n’est pas exempt de défauts (caméras, rythme…), mais quelle magie. Il s’en dégage une pureté infinie, une envie de voyager, d’observer, de se perdre dans les méandres d’un titre à haute teneur conceptuelle. Voilà enfin un jeu d’artiste avec tout ce que cela sous-entend. Un titre qui marque, qui fait exploser le carcan si formaté du jeu vidéo… alléluia !!

 

3. Peter Jackson's King Kong (Xbox)

 

Je vais vous faire un aveu, de toute ma vie de gamer, King Kong est le seul FPS (avec Halo) que j’ai eu envie de finir. Alors bien sûr, la durée de vie n’est pas colossale, bien sûr c’est ultra linéaire et assez basique, oui, oui, et encore oui… mais King Kong c’est une ambiance et des partis pris inédits dans un jeu vidéo, surtout pour un titre destiné au "grand public" ! Aucune indication à l’écran, une relation étonnante entre tous les protagonistes, une jungle étouffante, un rythme sauvage, une alternance proie/pédateur défoulante, et cette petite magie impalpable qui fait basculer le jeu dans la cours des grands. Après Beyond Good & Evil (quel jeu !), Michel Ancel et son équipe signe paradoxalement un titre aussi consensuel, qu’inoubliable. Peut être même plus que le film d’ailleurs…

 

 

4. Dragon Quest VIII : Journey of The Cursed King (PS2 import US)

 

Au secours, je n’en peux plus d’attendre le retour des grands RPG !! Nostalgie des Final Fantasy (le 6, raaaaaaah), des Seiken Densetsu, des Chrono Trigger/Cross, des vrais bons Suikoden (les premiers hein !) & co… Où êtes-vous passées légendaires quêtes qui me faisaient rêver pendant des semaines, qui forgeaient mon imaginaire, me donnaient envie de partir à la conquête de mondes oubliées ? Et soudain, bang, je découvre Dragon Quest VIII. Confession sur l’oreiller : je n’avais jamais touché à un DQ. Shame. I know. Vierge d’a priori et avide de grand voyage, je me suis donc perdu dans son monde coloré, parfois bien débile, mais surtout diablement addictif, vif, rôdé, efficace. Il manque encore un petit supplément d’âme pour m’arracher des larmes comme par le passé, mais on y arrivera peut être en 2006…

 

COUP DE COEUR

 

Resident Evil 4 (GC)

 

Je n’étais tout simplement pas prêt. Pas préparé à recevoir cette baffe magistrale. Je vais vous la faire critique de Télérama. Hum… go ! "En prenant le risque de bouleverser la structure un rien poussiéreuse de la saga, en misant sur un rythme effréné, en optant pour une exubérance visuelle et une maîtrise ludique incomparable, Resident Evil 4 s’impose avec fracas comme le meilleur jeu d’action de la décennie." Comme ça. Violemment. Simplement. Voilà des années que je n’avais pas ressenti un tel frisson d’extase parcourir mon échine. Que je n’avais pas à ce point scotché devant l’intelligence du gameplay, son renouvellement permanent, sa montée en puissance progressive… Raccoon City est bien loin. Les zombies aussi. Et quelque part tant mieux. Etrange sensation alors de jouer à Resident Evil… sans se sentir réellement dans un Resident Evil. Non, j’étais ailleurs, et pendant une vingtaine d’heures j’aurai tutoyé le nirvana ludique. Peut être un peu moins de peur, certes, mais tellement de bonheur. Cette passion de gamer n’est possible que parce que les créateurs se sont investis corps et âme. L’aventure transpire l’ardeur fiévreuse de bien faire, de peaufiner chaque séquence, d’en huiler chaque rouage jusqu’à obtenir une expérience pure, rafraîchissante, flirtant avec l’excellence. Et pour ça, à Shinji Mikami et son équipe, une reconnaissance éternelle. De ce genre d’expérience dont je parlerais à mes enfants, auprès du feu… quand j’aurai trouvé la maman…

 

 

COUP DE GUEULE

 

World of Warcraft (PC)

 

Je vais vous choquer, mais j’adresse mon premier coup de gueule à un excellent jeu. Alors oui, je sais je suis paradoxal, mais c’est tout moi ça. Et puis vous verrez, on s’habitue très bien. Ce jeu, c’est World of Warcraft ! Le kiffe communautaire, le premier MMORPG vraiment planétaire, le chef d’œuvre de Blizzard. Je suis d’accord. Je signe. Sauf que ce jeu, c’est une drogue ! Du coup ça me fait peur. Du coup, j’y touche pas. Du coup je passe pour un naze. Du coup je dis "stop" (parce que j’aime pas qu’on me prenne pour un naze)! Je vous jure, allez parler à un fan de World of Warcraft. Il a un vocabulaire de toxico. Un toxico conscient (pour les moins atteints), mais toxico quand même. Et moi, je vois des potes qui sont en train, sans s’en rendre compte, de devenir des autistes ! Ils sont normaux. Et ils passent leur vie dans cet univers. Tu passes chez eux ? Ils jouent. Tu parles avec eux ? Ils jouent. Je respecte, pas de souci, je suis gamer, je sais ce que c’est. Mais merde, si on dit que l’avenir du jeu vidéo c’est le online… et si le online ça donne vie à des jeux tellement prenants qu’on devient esclave de son écran, perso, comme un vieux con, je dis non ! En tout cas très peu pour moi. Le concept même de MMORPG force à jouer. Toujours plus. Accumuler. Gérer… super. Je vous jure, ça fait plus de 15 ans que je joue. J’adore ça. C’est ma passion. Mais là, pour la première fois, je me dis ça me passe complètement au-dessus. C’est comme la violence exacerbée présente dans de plus en plus de jeu. Affichée comme un argument marketing. Ca, c’est mon second coup de gueule. A l’E3 dernier, j’ai tout simplement flippé. Il n’y avait plus que ça. Du militaire, de la caillera, du sang. Et tout le monde trouve ça normal. Ouh-ouh ! Ouvrez les yeux !! Regardez des jeux comme ICO, comme Katamari, comme Rez, comme Metal Gear (c’est violent… mais c’est pas le cœur du bouzin), ça donne pas plus envie que de s’immerger dans des mondes fait de bétons et de douilles qui s’écrasent ? Un peu de fraîcheur, d’innovation, de rêve, de magie… C’est un rien gnangnan, j’en ai conscience, mais les jeux vidéo sont là pour nous faire rêver, non ? Pas forcément pour rejouer "Emeute Urbaine Vol.12" (ou plutôt "Da Urban Fever Apocalypse II feat. 50 Cent", c’est plus vendeur) ! Une fois, ok, c’est défoulant. Deux fois, why not… mais pas QUE CA !! Rien que pour ça, merci à Nintendo de toujours tenter (à défaut de toujours y parvenir) une approche différente. La course effrénée au réalisme on voit ce que ça donne… des jeux plus beaux, mais souvent plus creux. Ca c’est mon troisième, et dernier, coup de gueule. Vous préférez des textures HD ou un jeu fun ? Quelque part c’est le débat PSP vs DS. La DS, c’est pas super beau… mais c’est fun ! La PSP, c’est la méga classe… mais c’est pas super fun (pour le moment en tout cas). Pour s’ouvrir, pour convaincre un public plus vaste, le jeu vidéo doit grandir. Sortir de sa crise d’ado se limitant encore à comparer la longueur de ses bits… La puissance, les consoles, on s’en tamponne ! L’important ce sont les jeux, le crucial se sont les créateurs ! Traitons les meilleurs comme ils le méritent. Kojima, Miyamoto, Suzuki, Matsumoto, Ancel, Mikami & Co… vous êtes des génies, n’arrêtez jamais de nous faire rêver. Le jeu doit rester un jeu. Pas un commerce marketé, formaté, vidé de son âme. Une seule chose me rassure… les ventes mondiales de jeux à Noël s’annoncent décevantes… Et si les joueurs commençaient à en avoir marre qu’on les prennent pour des gogos bon qu’à bouffer des suites fadasses ? Amis éditeurs, à vous de comprendre le message…

 


LUDOVIC BECHTOLD

J’y crois pas, j’ai beau avoir passé six mois de l’année 2005 à la rédac de JeuxActu, il faut que je fasse ma sélection annuelle comme "ami à vie de Maxime Chao", le type qui n’est même pas venu à mon anniversaire ! (NDMaxime : un oubli est si vite arrivé) Je n'avais pas signé pour ça quand il a intégré la rédac' à la place de Bertrand Jouvray moi ! Autrement, tel un joueur de foot qui termine sa saison en mai, j’ai pris un peu de recul et quelques mois sabbatiques qui font du bien. J’ai ainsi pu profiter de l’E3 en touriste (le rêve) et avoir un autre regard sur les sorties successives de la PSP et de la Xbox 360. Et j’ai surtout pu jouer, jouer, jouer, jouerrrrrrrrrr.

 

 

1. World of Warcraft (PC)

 

J’avais écrit un petit truc pour vous dire à quel point World of Warcraft est beau, World of Warcraft est bien, World of Warcraft est grand, mais entre temps, j’ai pu lire le coup de gueule de mon pote julien. Reportez-vous à ce qu’à dit Laurent dans son coup de cœur et pour ma part, je ne dirai qu’une chose, vive World of Warcraft et vive les Elfes ! Et big kisses à Julien Chièze, Sébastien Magne et Bertrand Jouvray.

 

 

 

 

 

 

2. Resident Evil 4 (GC)

 

Fils de Nintendo, élevé à la Nes et au tout premier Super Mario Bros, fan de McDonald Land (un jeu Nes sur McDo), j’ai petit à petit abandonné mes premiers amours pour devenir ce qu’on appelle un PCiste, mais sans les cheveux longs ni les boutons. Resident Evil 4 est LE jeu qui m’a réouvert les yeux sur le fait que les consoles ne servaient pas qu’à jouer à PES.

 

 

 

 

 

 

 

3. Age of Empires III (PC)

 

Je sais, je l’avoue, j’ai honte. Pardonnez moi dieux antiques du RTS, mais je n’ai jamais pris le temps de jouer plus de deux heures à Age of Mythology. J’étais englué dans la spirale infernale du MMORPG sous Dark Age of Camelot. Bien que je le soit aussi désormais sous celle de WoW, l’arrêt des serveurs tous les mardis soir de 5h à 11h du matin me laisse un minime espoir de pouvoir jouer enfin à Age of Empires III comme il le mérite.

 

 

 

 

 

 

4. Mario Kart DS (DS)

 

Waouuuuh ! Je dois l’avouer, moi la DS, ok je trouve le concept rigolo, mais ça serait super si ça servait vraiment. Bref, Mario Kart DS est destiné à ceux qui ont perdu leur stylet, mais boudiou, qu’elle tuerie ! Fan de chez fan depuis le tout premier épisode sur Super Nes. Au sommet dans sa version N64, Mario Kart DS a su prendre le meilleur de toutes les versions pour nous nous offrir le meilleur Mario Kart toute génération confondue. Toutes les nuits, avant de me coucher, hop, un petit tour grâce au Wi-Fi et je montre aux ricains qu’ils sont vraiment trop nazes.

 

 

5. Zoo Keeper (DS)

 

Voici ce qu’on appelle amicalement ici, un jeu de chiottes. Non pas qu’il soit pourri, mais il est tout simplement parfait pour une pause toilettes. J’ai toutefois un petit problème de taille, le moins bon score de ma cartouche est de plus de 4 millions de points et c’est même pas moi qui l’ai fait. Très frustrant de jouer à un jeu où tous les records ont été battus. Néanmoins on y revient encore et encore.

 

 

 

 

COUP DE COEUR

 

La démo de The Legend of Zelda : Twilight Princess

 

Partir à l’E3 cette année en vacances et non comme journaliste m’aura permis de savourer et de terminer dans tous les sens les deux démos jouables du prochain Zelda et de repartir avec LE t-shirt que tous les fans s’arrachent ! Bien que le jeu soit repoussé, je ne peux pas crier au scandale, juste faire confiance et me dire qu’il n’en sera que meilleur. La magie de The Ocarina of Time semble être de retour, Link est de retour ! Viiiiiiiiiiiiiiiiiiite.

 

 

 

 

 

COUP DE GUEULE

 

La Xbox 360

 

Sur le ton d’un air de comédie musicale, je pourrais vous chanter "A quoi bonnnnn ?". A quoi bon sortir plusieurs mois avant ses concurrents une console, certes puissante, mais pas tant que ça quand on regarde les spécificités de la PS3, compatible HDTV. A quoi bon alors que 5% des téléviseurs à tout casser sont compatibles HD et avec une offre Xbox Live où tout est payant, du téléchargement de petit jeu jusqu’au fait de vouloir renommer son Gamertag. Certes, elle fait plus que les autres, mais quand on voit le line-up de départ, elle fait surtout moins ! Mon navet d’or pour FIFA 06 ! Déjà sur la pente raide depuis quelques années, EA nous signe un jeu de foot à la hauteur de Ronaldo V-football. Pas très sérieux à six mois de la coupe du Monde et avec le Ballon d’or en tête d’affiche. Je n’avais déjà pas de Xbox, je ne suis pas près d’avoir une 360 je crois.

 

>>> RE7 (2/4)



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