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Le Top 2005 des rédacs (4/4)

 

LIONEL VILNER 

Final Fantasy IV Advance sur GBA… Le dernier jeu sur lequel je me suis éclaté à la fin décembre devrait suffire à résumer mon année 2005. Des suites, des licences, des graphismes moches, de la programmation de cochon… Grâce à cette qualité en baisse, je n’ai pas eu trop de mal à établir mon Top 5. Cette overdose de 3D et ces contrôles trop complexes qui cachent maladroitement l’incapacité des game designer à réfléchir sur une jouabilité intuitive m’ont fait redécouvrir les joies de la simplicité. Merci la 2D, merci la Nintendo DS et merci les développeurs "amateurs" sur PC (qui commencent à devenir un contrepoids grandissant dans l’industrie).  Malgré tout, je pense quand même aux petits jeunes qui auront découvert le jeu vidéo cette année. 2005 sera pour eux une source de souvenirs inoubliables. Dans quinze ans, c’est eux qui passeront pour des vieux cons avec leur Resident Evil 4 tout poussiéreux. Allez, je vous laisse, j’ai un chocobo sur le feu…

 

 

Resident Evil 4 (GC & PS2)

 

En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées. Au Japon, on n’a pas d’idées, mais on sait mettre en valeur celles des autres, après les avoir pompées. Ainsi naquit la série Resident Evil, dont le succès éclipsa l’existence même de son officieuse source, Alone in the Dark. Mais avec Capcom aux commandes, on sait comment un magnifique premier essai engendre une multitude de suites et de spin-offs, dénaturant la sincère impulsion de base. Mais parfois, une série se voit ressuscitée et, dans le cas de Resident Evil, le quatrième épisode joue le rôle de l’inespéré électrochoc. On pourrait imputer cet effet au changement de système de contrôle, beaucoup plus dynamique, ou bien au nouveau choix de caméra. Mais c’est surtout l’accumulation de scènes choc, parvenant à tenir le joueur en haleine plus de vingt heures durant, qui font de Resident Evil 4 un petit bijou qui se permet en plus d’arborer une réalisation graphique comme on en a rarement vue.

 

 

2. God of War (PS2)

 

Un héros chauve et musclé, pas forcément attrayant au premier abord ; une mythologie grecque qui, malgré sa richesse,  n’a jamais vraiment engendrée de titres forts ; une violence exagérée et des effets gores, rappelant le mauvais goût de beaucoup de jeux américains des années quatre-vingt dix (Mortal Kombat et ses clones)… Les a priori suffiraient à classer God of War au rayon des jeux aussitôt sortis, aussitôt oubliés. Mais c’était sans compter un système de combat aux petits oignons, une brutalité justifiée par un scénario qui prend aux tripes, un sens de l’échelle vertigineux, un découpage rythmé et, par-dessus tout, un véritable effort de mise en scène. Le joueur est un joueur, pas un caméraman, et le jeu impose des angles (presque) toujours optimaux pour pouvoir profiter de l’action à 100%, sans avoir à perdre du temps à gérer cette colonne qui vient obstruer la vue. Exploitant la PS2 comme jamais, God of War montre que, avec une véritable impulsion créative, de nouvelles franchises peuvent encore se faire remarquer.

 

 

3. Mario Kart DS (DS)

 

Après un service de téléchargement sur Super Famicom, limité aux frontières du Japon, et après un anecdotique modem sur GameCube, Nintendo se lance vraiment dans le monde du jeu online, par le biais de sa petite dernière, la DS. Plutôt que de foncer tête baissée dans les traces de Sony et, surtout, de Microsoft, la Mario Company a préféré prendre son temps afin de proposer un service à la fois stable et simple d’accès. Et même en dehors de ses courses sans lag, contre trois adversaires pouvant être situés aussi loin que le Japon ou les USA, Mario Kart DS est une petite merveille de jouabilité et d’équilibre qui laisse loin derrière lui les quatre précédents épisodes de la série (et on ne parle même pas des clones honteux). Entre les 32 circuits, la cinquantaine de missions et de boss (oui, des boss dans Mario Kart !), les modes Battle et le multijoueurs à huit en local, nous avons affaire à l’un des jeux les plus funs et complets de cette année. Et en plus, il tient dans la poche !

 

 

4. Shadow of the Colossus (PS2 import US)

 

Appartenant à la première génération de jeux PS2, Ico a durablement marqué les esprits. Conscient des limites de sa machine, Sony Japon ne s’est pas dispersé et s’est concentré sur des éléments clés, résultant en un jeu à l’échelle démesurée, à l’éclairage photoréaliste, et à une ambiance onirique. Quatre ans plus tard, la console est en fin de vie, les développeurs y sont beaucoup plus à l’aise, mais Shadow of the Colossus emprunte le même chemin minimaliste que son officieux prédécesseur. Des décors naturels à perte de vue, un héros, son cheval, et seize géants à affronter. Pas d’ennemis, pas de PNJ, pas de quêtes secondaires… Juste de longues distances à parcourir et des boss à exterminer. L’ambiance est éthérée et la narration épurée au point qu’on ne perd jamais l’objectif de vue. S’il n’y a qu’une seule chose à retenir de Shadow of the Colossus, c’est que jamais vous n’avez joué à un tel jeu auparavant...

 

 

5. Burnout Revenge (Xbox)

 

La next gen' est une sorte de prétexte pour les développeurs paresseux. Ils nous font des jeux vilains sur Xbox et PS2, sachant qu’avec la 360 et la PS3, leur incompétence sera moins visible. Hélas pour eux, certains studios travaillent véritablement, optimisent jusqu’au dernier bit et mettent à jour des ressources insoupçonnées, rajeunissant nos vieilles consoles à chaque fois qu’ils sortent un jeu. Criterion fait partie de cette lignée de véritables professionnels du développement, avec pour vitrine une série répondant au doux nom de Burnout. A chaque épisode, de nouvelles limites techniques sautent et, même si la courbe de progression tend à s’aplanir, on ne peut qu’applaudir la qualité des efforts fournis. Fournis pour quoi ? Pour de la course à 300 km/h, de la tôle froissée, des crashs d’un perturbant réalisme et une adrénaline gardée constamment au plus haut niveau. Un travail de longue haleine et un sincère dévouement au service d’un amusement basique et viscéral ; l’équation touche droit au cœur.

 

 

COUP DE COEUR

 

Donkey Kong : Jungle Beat (GC)

 

Il n’y a que Nintendo pour oser mélanger jeu de plates-formes, arcade hardcore et un périphérique qui n’a rien à voir (les bongos). Et, bien sûr, il n’y a que Nintendo pour tirer une petite merveille de cet improbable assortiment. Certes, on fini le jeu en moins de deux jours, mais deux jours d’éclate totale ! Un petit Donkey Kong qui se dirige à coups de bongos, c’est déjà rigolo en soi, mais quand en plus les multiples possibilités (sauts, attaques, rebonds sur les murs, balancements…) peuvent être enchaînées les unes avec les autres, l’action devient vite frénétique. Jungle Beat fait partie de cette race oubliée de jeux dont l’intérêt réside dans l’explosage de score ; il pousse le joueur à donner le meilleur de lui-même, le récompensant par des niveaux à débloquer. La cerise sur le gâteau, ce sont les petites vidéos de « perfect play » montrant les prouesses des développeurs, dévoilant des possibilités insoupçonnées et donnant encore plus envie de se retaper les niveaux. Bref, une petite perle, dédiée aux psychopathes de la performance !

 

 

COUP DE GUEULE

 

StarFox Assault (GC)

 

Quand Nintendo s’est mis à sous-traiter ses plus grandes licences, on a craint le pire, non sans raison. Pour un Metroid Prime exceptionnel sont sortis une demi-douzaine de Mario-trucs anecdotiques. Le plus à plaindre dans cette histoire est le pauvre Star Fox. Très bon shoot’em up sur Super Nintendo et, accessoirement, première tentative de Nintendo dans la 3D, le jeu a engendré une suite tout aussi honorable sur Nintendo 64. Puis les malheurs commencent sur GameCube avec StarFox Adventures, confié au surestimé studio de développement Rare. Et, pour finir, le renard spatial voit un dernier clou enfoncé dans son cercueil par Namco et son StarFox Assault. Incompétent côté level design, Rare sait au moins faire du jeu qui arrache les mirettes. Au contraire, près de trois ans après Starfox Adventures, Namco bat des records de régression graphique et, entre les niveaux à la SNES/N64, intercale de trop nombreuses phases de shoot pédestre, ennuyeuses au possible. Dans la jungle, terrible jungle, le renard est mort ce soir…

 


 

 

ALEX BILLY

 

2005. Encore une année durant laquelle j’ai laissé en plan pas mal de jeux faute de temps. Je suis même passé à côté de certain hit comme God of War. Honte ? Absolument pas ! D’autres titres ont retenu mon attention plus que de raison. Comme à chaque fois, je me suis promis de revenir dessus et de les finir. Un engagement que je ne tiendrai pas c’est une certitude car je bloque encore et toujours sur les mêmes.

 

 

1. Resident Evil 4 (GC, PS2)

 

Fan de la première heure, j’avais délaissé peu à peu la série à cause d’un manque d’innovation d’épisode en épisode. Mais ce quatrième volet quelle claque je me suis pris. En regardant bien, on voit encore la marque de la main de Leon sur mon visage. Evidemment, l’horreur a perdu l’un de ses plus beau représentant mais l’action a gagné un maître du genre. Avec ce soft, les petits gars de chez Capcom démontrent une fois de plus que quand ils en veulent, ils savent faire de grandes choses. Chapeau bas !

 

 

 

 

2. Prince of Persia : Les Deux Royaumes (Xbox)

 

Les ingrédients du dernier Prince of Persia sont désormais des plus classiques. Mais du classique aussi bien maîtrisé j’aimerai en voir plus souvent. La cité de Babylone est magnifiquement modélisée, l’agencement des niveaux très bien pensé, l’animation du héros est d’une fluidité rare et la maniabilité d’un naturel déconcertant. Offrant un retour aux sources salvateur tout en apportant de belle nouveauté comme la transformation en prince sombre et des mouvements inédits bien sentis. Il remplit parfaitement son contrat : nous tenir en haleine entre 10 et 15 heures selon les joueurs.

 

 

 

 

3. Kirby : Le Pinceau du Pouvoir (DS)

 

Yoshi Touch & Go fait partie des jeux qui m’ont littéralement scotché cette année grâce a l’utilisation ingénieuse du stylet et de l’écran tactile. Mais malgré toute l’affection que je lui porte (Yoshi, si tu me lis, tu reste mon personnage préféré), le petit dinosaure vert vient de trouver son maître : une boule rose prénommée Kirby.  Kirby : Le Pinceau du Pouvoir allie en effet tout ce qui m’a fait craquer dans Yoshi Touch & Go a un jeu de plates-formes pur et dur. Le résultat est une petite merveille ludique que je ne vais pas lâcher de si tôt.

 

 

 

4. Zoo Keeper (DS)

 

Le jour où j’ai reçu Zoo Keeper, je l’ai posé sur un coin de mon bureau et ai carrément oublié son existence. Il aura fallut un voyage de presse en Allemagne au retour chaotique pour que ce cher Rodolphe me fasse découvrir la chose sur sa DS. Grosse erreur ! il n’a récupéré sa machine, la batteries vides, qu’une fois à Paris. Sans en avoir l’air, Zoo Keeper est jeu extrêmement prenant qui utilise magnifiquement l’écran tactile de la DS. Il agit comme une drogue dure : une fois que l’on y a goûté, on ne peut s’en passer.

 

 

 

5. Mario Kart DS (DS)

 

Effectivement, je finis ma sélection des meilleurs jeu de l’année avec un troisième jeu DS. Ce n’est pas que je n’aime pas la PSP, mais c’est sur la machine de Nintendo que ce trouve les pépites ludique capable d’assouvir pleinement mes envies de "vieux" gamer. Et avec Mario Kart DS  je suis un homme comblé. Il reprend le gameplay si intuitif et le concept si accrocheur de ses prédécesseurs mais propose de belles nouveautés comme l’option Wi-Fi gratuite pour affronter trois autres joueurs du monde entier. En local, les parties peuvent se faire à huit avec un seul jeu. Que du bonheur !

 

 

COUP DE C



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 Osef


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