>> DAMIEN GREFFET <<
> RÉDACTEUR, LA TÊTE DANS CES PROCESSEURS <
Déjà mon septième Top 5 depuis que j'ai rejoint la rédaction de JEUXACTU en 2013, et presque une génération entière de console couverte, puisque le prochain cycle vidéoludique devrait débuter en fin d'année prochain, avec les sorties des PS5 et Xbox Series X. Forcément, avec la fin de l'ère des machines de huitième génération (il me semble qu'on la désignais comme la "Next Gen" encore hier, mon dieu que le temps file), les constructeurs sont déjà à l'œuvre sur la suite, et cela s'est fait sentir au niveau des sorties de cette année qui n'ont vraiment pas été dingues. D'ailleurs, si je me plaignais généralement de manquer d'espace pour parler des nombreux titres que j'ai pu apprécier dans l'année, pour 2019 j'ai carrément du creuser dans mes souvenirs afin de pouvoir en extirper cinq titres qui ont retenu mon attention, et sur lesquels je suis revenu souvent et avec plaisir. J'ai aussi pas mal manqué de temps sur un point de vue personnel pour geeker comme un dingue à la maison, la faute à des petits ennuis de santé en début d'année, et à l'arrivée de mon fils en fin d'année. Je rejoins donc mes deux supérieurs hiérarchiques dans la paternité, et force est de constater que ce n'est pas de tout repos. Avec des nuits en 3 fois 3h entrecoupées de couches et de biberons, les instants détente sont rapidement mis à profit pour dormir, aux dépens de liste interminable de jeux en retard (Coucou Disco Elysium, Observation, et tous les autres) qui s'allonge à vitesse grand V sur les différents clients de mon PC, de Steam à Uplay, Origin en passant par le petit dernier : l'Epic Game Store. Au passage, je tire mon chapeau à Tim Sweeney qui a profité du jackpot Fortnite pour venir tailler des croupières à Valve et ainsi raviver une saine concurrence dans le milieu de la vente de jeux sur PC. Malheureusement, après tout ce temps, l'EGS ne dispose toujours pas d'un certain nombre de fonctionnalités pourtant classiques ailleurs. À l'avenir, j'aimerais bien que le patron d'Epic dépense autant d'argent dans l'amélioration de son client, que pour sécuriser des exclusivités.
Heureusement, après cette année 2019 plutôt creuse, 2020 s'annonce particulièrement remplie avec de nombreux titres très attendus. Personnellement, le printemps sera chargé avec DOOM Eternal qui a été repoussé, mais aussi la sortie de Cyberpunk 2077 que j'attends de pied ferme depuis l'E3 2018, mais aussi le nouveau Flight Simulator et ses graphismes photoréalistes venus directement du futur. On s'attend également à de grosses annonces afin d'accompagner la sortie des consoles de neuvième génération, ainsi que l'arrivée des derniers gros titres sur les machines actuelle, dont Ghost of Tsushima qui fait déjà tourner pas mal de têtes à la rédac. J'en profite d'ailleurs pour saluer tous les membres de l'équipe de dingue qui compose JEUXACTU et sans qui le site ne tournerait pas aussi rond. Big Up aux deux Max et à Laurely, chacun contribuant à faire régner la bonne ambiance légendaire de la rédac qui nous permet d'oublier les horaires à rallonge, les tests finis tard la nuit à la maison sous le regard réprobateur de madame et les déplacements a répétition qui nuisent pas mal à la vie de famille. Merci aussi à vous, les lecteurs sans qui rien de tout ceci ne serait possible, et qui contribuent toujours un peu à la bonne ambiance via les commentaires, que ce soit sous les articles, sur YouTube, ou via Twitter. J'entends mon fils grogner pour son prochain biberon, il est donc temps de passer au TOP 5 de cette année avant d'aller répandre du Nidal 1er âge sur le plan de travail de la cuisine! Comme toujours, étant un joueur PC (et ne possédant pas de console hormis la Switch) la liste ci-dessous se confinera aux titres compatibles avec cette plateforme (la meilleure soit dit en passant).
1- METRO EXODUS (PC)
Fan absolu de la licence que j'avais embrassée à brans ouverts après la fin de la série S.T.AL.K.E.R, et j'attends chaque nouvel épisode avec une gourmandise non dissimulée. Il faut dire qu'Exodus s'est fait sacrément attendre, Last Light étant sorti l'année de mon arrivée dans la rédaction (un de mes premiers press-kits). Sept ans plus tard, Artyom a toujours la niaque, et grâce à la plume de Dmitry Glukhovsky, la narration reste un régal. Pour faire évoluer la formule, 4A Games a mis en place des zones plus ouvertes, qui tranchent avec les couloirs d'antan, mais qui offrent un rendu visuel toujours aussi bluffant, grâce en partie au RTX de Nvidia qui permet une gestion de l'éclairage à tomber par terre. Mieux, l'aventure offre une jolie durée, et le premier DLC sorti est réellement excellent, prolongeant habilement l'histoire et permettant d'en savoir plus sur les personnages qui gravitent autour du héros. Bref, si vous aimez le FPS et l'ambiance post-apo, il n'y a pas a réfléchir : foncez !
2- A PLAGUE TALE INNOCENCE (PC)
Séduit un peu plus à chaque preview que j'ai pu faire, A Plague Tale : Innocence est un véritable petit bijou narratif, offrant en sus des panoramas saisissants. Présenté en tant que démo technique en 2016 lors du What's Next de Focus Home Interactive, le jeu a bien évolué, et a permis de montrer au monde l'étendue du talent des Bordelais de chez Asobo Studio (actuellement au travail sur Flight Simulator). Si le gameplay n'apporte pas grand-chose de révolutionnaire, l'ensemble offre une cohérence remarquable, et il s'agit probablement de mon plus gros coup de coeur de l'année. Il aurait d'ailleurs occupé la première place si mon cerveau de fanboy n'était pas acquis aux productions des ukrainiens de 4A Games. Quoi qu'il en soit, je ne peux que vous recommander très chaudement l'aventure, avec un bon casque audio afin de profiter pleinement de la sublime BO signée par Olivier Derivière.
3- ASSETTO CORSA COMPETIZIONE
Alors que Kunos Simulazioni avait enterré la concurrence avec le réalisme incroyable du premier Assetto Corsa, ce nouvel opus pousse le curseur encore plus loin. En se focalisant uniquement sur la catégorie GT3 , et en devenant au passage le jeu officiel des Blancpain GT Series, le titre franchit une nouvelle barrière et touche du doigt les simulateurs professionnels, offrant au joueur l'expérience qui se rapproche le plus du vrai pilotage. À moins d'investir des centaines de milliers d'euros pour se payer le baquet d'une GT3, on ne voit pas comment faire mieux. Chaque bolide et chaque circuit sont reproduits à la perfection, tandis que les développeurs mettent régulièrement à jour le contenu afin de coller au plus près de ce qui se passe dans le championnat. Avec cet opus, le studio italien a également changé de moteur graphique, adoptant l'Unreal Engine 4, mais avec un résultat visuel toujours plus bluffant. Désormais, on peut profiter d'un cycle jour / nuit complet, ainsi que d'une météo dynamique qui nous permet d'affronter les conditions les plus dantesques. Bref, si vous êtes amateur de pure simulation automobile, et que vous voulez faire passer Gran Turismo pour un Need For Speed, vous savez ce qu'il vous reste à faire.
4- ACE COMBAT 7 : SKIES UNKNOWN (PC)
Comme avec Metro Exodus, c'est ici le coeur qui parle puisque je suis un fan de la série de Project Aces depuis l'époque de Air Combat sur la première PlayStation. Si j'avais adoré les épisodes PS2, et Ace Combat 6 sur X360, j'avais eu plus de mal avec les opus suivants qui ne collaient pas vraiment à l'esprit de la saga, qu'il s'agisse de l'épisode mobile, d'Assault Horizon et son système de dogfight automatique, ou même du free-to-play Ace Combat Infinity. J'attendais Ace Combat 7 comme le messie, et je n'ai pas été déçu. Malgré quelques petits défauts, le jeu reste un excellent cru, et permet à chacun de se prendre pour (rayer les mentions inutiles) Maverick, Buck Danny, ou Tanguy et Laverdure. Sur PC, le jeu est débarrassé des tares techniques visibles sur PS4, et offre de superbes panoramas, tandis que l'histoire fait écho aux précédents conflits de la série entre Osea, Belka, Yuktobania, Ustio et le royaume de Sapin. En outre, le jeu offre une large sélection d'appareils de combat fidèlement modélisés appartenant à diverses époques, allant des années 50 à aujourd'hui. Si vous vous demandiez comment patienter avant la sortie de Top Gun 2, ne cherchez pas plus loin !
5- KATANA ZERO (PC)
J'ai pas mal hésité entre Katana Zero et My friend Pedro, mais le jeu de chez Adult Swim Games m'a envoûté avec son action frénétique, son chrono qui incite au speedrun et sa bande son électronique hyper léchée. Voir notre ninja des temps moderne choisir sa playlist avant chaque stage ajoute un charme incomparable à ce titre qui séduira sans peine ceux qui, comme moi, on adoré passer des heures sur les derniers shoots de chez Devolver Digital, qu'il s'agisse de Hotline Miami ou de Ruiner. Bien qu'il s'agisse sans contestation possible d'un Die & Retry, ce dernier réussit le tour de force de ne jamais nous rendre dingue de frustration, comme on à pu l'être sur Super Meat Boy par exemple, ce qui fait qu'on dévore le titre d'une traite à toute berzingue, ivre de vitesse et de sang. De plus, la petite histoire accompagne avec brio l'action non-stop du jeu, ce qui est vraiment bienvenu pour décompresser entre deux niveaux exécutés à la vitesse de la lumière.
CARTON ROUGE
Le coup de gueule de cette année est réservé aux éditeurs qui continuent à croire que les testeurs peuvent connaître la valeur d'un jeu en entrant un code dans un client. De plus en plus, la presse reçoit les jeux au tout dernier moment, à savoir le jour de leur sortie, ou la veille, ce qui ne permet bien sûr pas de pouvoir livrer un travail correct. Avec une rédaction restreinte, cette manière de faire est particulièrement désastreuse pour nous dans la mesure où il devient très compliqué de pouvoir s'organiser, surtout lorsque les éditeurs ne sont pas clairs, et que les agences de RP ne savent pas elle-même lorsque les jeux seront envoyés à la presse. Si avant, une telle pratique était synonyme de jeu pas terrible, l'éditeur préférant alors miser sur des ventes day-one "à l'aveugle " de la part des joueurs, ce n'est plus tout le temps le cas, comme avec Star Wars : Jedi Fallen Order qui s'est avéré être un titre plus que correct. Le pire, c'est que sur ce genre de jeu, qui propose une aventure solo, l'excuse souvent utilisée des "serveurs qui ne sont pas en ligne" n'est même pas valable. Résultat : même les plus grand sites sont obligés d'aller se procurer un exemplaire de test "sous le manteau" en allant se fournir chez les revendeurs de République qui reçoivent leurs stocks en avance.
MON FLOP 3 DE 2019
1– TERMINATOR RESISTANCE (PC)
Ma plus grosse bouse de 2019, un jeu qui massacre sans vergogne une licence cinématographique chère à des légions de fans, Terminator : Resistance aura été l’une des pires purges de l’année pour moi. Mal foutu de A à Z, le jeu était presque condamné d’avance, puisque confié aux soins de Teyon et Reef Entertainment, connus comme le loup blanc pour leur productions médiocres (le rail – shooter Rambo : The Videogame de 2014). À choisir ces tocards, on se dit que les ayant-droits de la licence avaient vraiment envie de saboter cette nouvelle tentative d’adaptation vidéoludique. Avec une volonté ou un budget inexistant, on ne peut que conseilles aux marketeux désireux de capitaliser sur une licence d’oublier le monde du jeu vidéo, et de ne pas considérer les joueurs comme des vaches à lait aveuglées par leur amour pour une série.
2– ANTHEM
Vous vous souvenez d’Anthem ?
3– GHOST RECON BREAKPOINT
En partant d’un bon produit, Ghost Recon Wildlands, et en voulant l’améliorer, Ubisoft a réussi l’exploit d’en retirer toute la saveur. Entre trailers bullshités à l’extrême lors des diverses présentations du jeu, et des décisions de game design complètement incompréhensibles, Breakpoint est probablement l’un des plus gros gâchis de l’année, tant le titre avait des atouts. Un monde ouvert vaste, Jon Bernthal, des sensations de tir vraiment cool, bref, tout ce qu’il fallait sur le papier pour réaliser une suite agréable à l’aventure des Ghosts en Bolivie. Malheureusement, derrière rien n’a suivi, à part un bon gros accident industriel. Le résultat, c’est qu’aujourd’hui, Ghost Recon Breakpoint est vendu moins cher que son grand frère Ghost Recon Wildlands sur Uplay. La loose quoi.