Alors attention, je ne me réjouis pas du départ de Sumo Digital, le studio britannique a fait du très bon travail sur la série, notamment l’épisode All-Star Racing Transformed, reconnu comme étant le meilleur de la série, mais il est vrai que ce Sonic Racing Crossworlds propose une conduite plus énervée que les précédents épisodes et avec une marge de progression telle qu’il est difficile de ne pas y voir un glow up en termes de sensations. Car s’il y a bien une chose que vous ne devez pas sous-estimer avec ce Sonic Racing Crossworlds, c’est l’exigence que demande le titre de SEGA, bien moins indulgent sur certains aspects de la conduite que le dernier Mario Kart World. Non seulement les adversaires se plantent rarement, mais en plus les chocs et les frottements sur le bord des routes ralentissent considérablement la vitesse. Quant aux sorties de route, elles sont bien plus punitives que dans le dernier Mario Kart World également, ce qui pousse les pilotes à mieux maîtriser leur conduite et surtout leurs drifts. Car c’est évidemment cette capacité à déraper correctement dans les virages qui va vous permettre de grappiller des précieuses secondes, ou de passer en tête. On est sur le même principe que Mario Kart bien sûr, mais si vous avez déjà joué à un épisode de Sonic Racing, vous savez à quel point la jauge de drift a un peu plus d’importance, avec ses 3 niveaux de jauge à remplir. Et de la même manière que Mario Kart avec ses pièces, les anneaux à ramasser sur la route augmentent la vitesse de pointe. Dans Mario Kart World, on était limité à 20 pièces pour gagner en rapidité, dans Sonic Racing Crossworlds, on peut cumuler jusqu’à 100 pièces, puisqu’on trouve des anneaux chiffrés qui regroupent de 5 à 100 anneaux, sachant que ces anneaux spéciaux sont souvent placés dans des recoins de la route difficiles d’accès. A noter que ramasser des anneaux est aussi simple que d’en perdre et le moindre choc avec un adversaire ou contre le décor peut vous faire perdre gros. D’ailleurs, vous allez le sentir très rapidement, car sans cette notion de drift, d’anneaux et de bonus à ramasser, les bolides se traînent la carcasse de base. A vous donc de faire ce qu’il faut pour booster votre vitesse.
GO GO GADGET AU POING
Mais avant même de poser vos roues sur la piste, il est possible de déjà préparer le terrain. Comment ? Avec la mécanique des gadgets, qui est donc la grosse nouveauté de ce Sonic Racing Crossworlds. En gros, chaque pilote peut équiper et combiner différentes capacités grâce à ces gadgets, et croyez-moi, ça rend les courses beaucoup plus speed, fun et imprévisibles. Lors de la configuration du personnage et de son bolide, on dispose d’une plaque avec six emplacements au maximum. Des emplacements qu’il faut d’ailleurs débloquer au fil des courses, sachant que chaque gadget prend entre 1 et 3 slots. Ils sont super variés et proposent des options comme garder ses anneaux plus facilement, charger la jauge de boost plus vite, améliorer une arme spécifique, ou carrément améliorer une stat du véhicule. Il est même possible de sauvegarder jusqu’à cinq set-ups de gadgets différents et de varier entre chaque course. Au total, c’est plus de 70 gadgets, donc forcément, vous allez trouver votre bonheur. Et peu importe votre style de jeu – que vous soyez un pilote prudent, un bourrin agressif ou un fan de vitesse pure – il y a toujours un gadget qui peut booster votre machine et vous donner l’avantage au bon moment. Et c’est là que ça devient vraiment intéressant, parce que la course ne se joue plus seulement sur la piste, mais aussi dans la façon dont vous préparez votre bolide avant même le départ.
Parce que comme vous l’avez compris, il va falloir être préparé à la mêlée qui nous attend sur les pistes, car les adversaires ne vous feront pas de cadeau. Ils ne sont peut-être que douze sur la ligne de départ, et forcément après les 24 concurrents de Mario Kart World, ça semble plus sage, mais en réalité, c’est le gros boxon là aussi. Car contrairement au jeu de Nintendo qui avait élargi ses tracés, ceux de Sonic Racing Crossworlds restent très étroits et il faut vraiment montrer les crocs pour rester sur le bitume. Enfin le bitume, façon de parler car je vous rappelle que Sonic Racing Crossworlds a réintégré les phases en avion et en bateau. Le pilotage change évidemment de la route, mais SEGA a tout fait pour que ces changements de surface et de pilotage soient toujours aussi dynamiques. Dans tous les cas, ça relance l’intérêt à chaque fois et c’est l’occasion pour essayer de remonter le classement si jamais on a été moins bon avec un quatre-roues.
À LA CROISÉE DES MONDES
L’autre point névralgique du gameplay et qui donne du peps aux courses, ce sont les fameux anneaux de transfert, qui permettent de changer de circuit et de décor en passant au travers. Une mécanique bien cool qui rappelle ce que Ratchet & Clank Rift Apart avait mis en place en 2020, où l’on peut se téléporter d’un monde à un autre de façon instantanée. Là, dans Sonic Racing Crossworlds, on change d’univers pendant plusieurs minutes avant de réintégrer le circuit d’origine. Petit twist sympa : c’est le joueur en tête qui décide vers quel monde tout le monde va être propulsé au deuxième tour. Résultat, aucune course ne se ressemble vraiment, et ça met un bon coup de piment à chaque partie, d’autant qu’il y a environ 15 CrossWorlds dans le jeu et qui sont joués de façon presque aléatoire. D’ailleurs, au niveau des tracés, Sonic Racing Crossworlds est plutôt efficace dans ses propositions, avec des lieux et des thèmes très variés. Stade, palais de glace, route arc-en-ciel, porte-avions, centre commercial, plage ensoleillée, musée préhistorique, jungle, mine de cristaux, manoir de citrouilles, autoroutes, parc d’attractions, ville de coraux, canyon urbain, il y en a pour tous les goûts et toutes les couleurs, puisque Sonic Racing Crossworlds est un jeu qui ne lésine pas sur ses graphismes non plus. Vous le voyez, mais c’est très coloré, plutôt soigné dans son habillage et surtout, c’est bourré d’animations, d’effets pyrotechniques, d’événements inattendus, histoire de rendre les courses épiques et ça fonctionne du tonnerre. Et puis SEGA n’a pas manqué de proposer plusieurs routes alternatives pour pimenter les situations.
Concernant le choix des pilotes, on a l’embarras du choix avec pas moins de 23 personnages emblématiques de l’univers Sonic, ce qui représente le plus gros casting jamais vu dans un Sonic Racing, mais qui va s’étoffer au fur de votre avancée, car on va débloquer d’autres personnages. Parfois, il s’agit de version alternative de persos déjà présents, parfois ce sont d’invités improbables issus d’autres franchises comme Minecraft, Pac-Man, Bob l’éponge, les Tortues Ninja, Avatar, le maître de l’air pas les navis de James Cameron hein. Et pour les fans de SEGA, il y a aussi des bonus gratuits venus d’autres licences maison, comme Joker de Persona 5, Kasuga Ichiban de Yakuza Like a Dragon, Hatsune Miku, et encore d’autres têtes bien connues. Enfin voilà, si vous avez déjà joué à un Sonic Racing, vous savez que SEGA aime mélanger ses univers avec d’autres, rien de nouveau.
LE PLEIN SVP
Côté personnalisation, accrochez-vous, parce que Sonic Racing Crossworlds pousse le concept beaucoup plus loin que tous les épisodes précédents. Et grosse nouveauté qui va plaire à pas mal de monde : cette fois-ci, les personnages ne sont plus coincés avec un véhicule attitré. Vous pouvez les mettre dans absolument n’importe quelle machine. C’est un truc basique dans Mario Kart, ça n’était pas le cas dans les Sonic Racing, mais le tir a été rectifié. Il existe 5 types de véhicules différents, et vous pouvez mélanger les pièces à volonté. Bien sûr, tout l’aspect cosmétique n’a pas été oublié pour qu’on puisse avoir son bolide façonné à son image. Sinon, les fameux hoverboards Extreme Gear font leur grand retour ! Perso, je m’en serai bien passé tant leur pilotage diffère pas mal des véhicules sur roues et qu’ils manquent surtout d’accroche au sol, ce qui est logique, mais très sincèrement, on n’est pas fan du tout des sensations.
SEGA n’a pas été avare non plus en modes de jeu pour ce Sonic Racing Crossworlds qui propose le classique Grand Prix où on enchaîne les coupes, le mode Aire de compétition, qui est un mode par équipe, avec six types de matchs différents aussi bien en écran partagé qu’en ligne, sachant que le cross-play est présent dans le jeu. Il y a aussi le match amical qui permet de créer ses propres parties sur-mesure, en réglant tous les paramètres comme la vitesse, la taille des équipes, les pistes, la difficulté de l’IA, les objets, les règles, et bien plus encore. Sans oublier le Contre la montre qui va permettre de tester sa capacité à battre des records, défier les temps des autres et grimper dans le classement mondial. Et enfin, le mode Jukebox qui permet de créer ses propres playlists. Dommage par contre qu’on n’ait pas d’option pour personnaliser les menus, parce que ceux proposés par SEGA filtrent tellement avec le mauvais goût et l’illisibilité que celui qui a désigné toutes les interfaces mériteraient un blâme. Ceux qui ont validé aussi d’ailleurs…