Créature née de l’imagination de Franquin dans la bande dessinée Spirou et les héritiers en 1952, le Marsupilami a dû attendre la fin des années 80 pour devenir un personnage à part entière et bénéficier à son tour d’une BD qui lui était entièrement consacré. En quelques années, la popularité du Marsupilami est telle que SEGA décide de lancer en 1995 une adaptation en jeu vidéo sur sa Mega Drive, avec les bons soins d’Apache Software au développement. Le studio anglais arrive avec un pitch intéressant : mélanger plateforme et un gameplay repris des Lemming, puisque notre Marsupilami doit guider son ami éléphant dans des niveaux parsemés d’obstacles. Grâce à sa queue préhensile et à des pouvoirs obtenus en récupérant des items sur la route, le Marsupilami peut par exemple former un escalier pour faire passer son compagnon à trompe, créer une corde pour le hisser sur une plateforme ou bien encore créer un abri en cas de chute de pierres. Pour son grand retour dans le jeu vidéo vingt-six années après ses débuts, la créature de Franquin délaisse le côté guide stratégique des Lemmings pour se focaliser sur du plateformer pur et dur. Et pour être sûr de taper dans le mille, les concepteurs ont décidé de s’inspirer de grosses pointures, et notamment d’un certain Donkey Kong Country : Tropical Freeze.
HOUBA HOURRA
Exit SEGA et Apache Software, en 2021, ce sont des Français qui gèrent le come-back du Marsupilami sur PC et consoles. En effet, c’est Microids et le studio Ocellus qui se sont associés pour proposer un gameplay plus vif que le jeu de 1995. Si le Donkey Kong Country Returns de Nintendo a sans aucun doute servi d’inspiration, on retrouve l’ensemble des mécaniques inhérentes aux plateformers habituels. Nos trois Marsupilami mis à contribution peuvent courir, sauter, rebondir sur certains murs, s’agripper à des points d’accroche défini, donner des coups de queue, le tout dans l’objectif de terminer le niveau en ramassant le plus d’items sur son chemin. Il est même possible en tapotant sur le bouton adéquat de se mettre en boule pour sprinter et du coup aller encore plus vite, un peu Sonic le fait dans ses jeux éponymes. Il aurait d’ailleurs été préférable de maintenir le bouton plutôt que de le marteler, au moins pour le bon sens. En allant piocher des mécaniques ici et là, Marsupilami : Le Secret du Sarcophage ne prend aucun risque il est vrai, mais propose du coup une jouabilité efficace et surtout immédiatement compréhensible. On navigue en terrain connu et on enchaîne les niveaux avec un plaisir certain. S’il est vrai que le titre est avant tout destiné à un public plus jeune, les joueurs les plus avertis vont également passer un bon moment, d’autant que trois degrés de difficulté permettent de rehausser le challenge, surtout si on est féru de high-scores. C’est d’autant plus vrai que Marsupilami : Le Secret du Sarcophage regorge aussi de bonus cachés et autres salles secrètes qui permettent de récupérer des bonus supplémentaires pour les complétistes.