Preuve que le temps passe à une vitesse de dingue, nous sommes déjà 3 ans après la sortie de Pokemon Legends Arceus, et pourtant je m’en souviens comme si c’était hier. C’est vrai que le jeu avait fait énormément parler de lui lors de sa sortie, notamment pour sa partie graphique et technique, sans compter les bugs qui étaient le point d’accroche entre les fans et les détracteurs de Pokémon. Je vais d’ailleurs évoquer tout de suite l’aspect visuel de ce Pokémon Légendes Z-A, comme ça c’est fait. Oui, le jeu n’est évidemment pas à la hauteur des standards d’aujourd’hui, ni même des performances d’une nouvelle console comme la Nintendo Switch 2. Et ça ne pouvait pas être autrement puisque Nintendo a également prévu de sortir le jeu sur la première Switch, ce qui signifie qu’il s’agit d’un jeu cross-gen. Est-ce que ça veut dire que c’est un argument suffisant pour ne pas faire évoluer l’aspect graphique de la licence ? Bien sûr que nous, et comme vous pouvez le constater, nous sommes face à un rendu proche des derniers épisodes, mais le rendu 4K de la version Switch 2 que vous voyez sur ces images permet d’apprécier une résolution bien plus acceptable qu’avant. Au moins, les textures ne sont plus floues, il n’y a plus d’aliasing disgracieux et le studio Game Freak a réussi à compenser avec la direction artistique et quelques effets ici et là, surtout quand on bascule de nuit. C’est du cache-misère évidemment, les bâtiments sont toujours des aplats de textures grossiers, mais ça passe mieux qu’auparavant. C’est basique, mais on sent quand même une légère évolution, même si ça reste insuffisant pour un jeu qui sort en 2025.
NOUVEAU SOUFFLE ?
En revanche, ce qui est cool, c’est qu’on perçoit cette envie de bousculer les codes de la franchise à chaque nouveau grand épisode. On était sur une ambiance Japon féodale dans Arceus, on se retrouve cette fois-ci dans un monde urbain, plus proche du nôtre, surtout que le monde dans lequel on évolue est fortement inspiré de la France et plus précisément de Paris. J’ai donc fait la connaissance de Illumis, qui renvoie au mot lumière et Paris étant la ville-lumière, la boucle est bouclée. La promesse avec ce changement de ton est assez évidente : l’exploration et la capture de Pokémon ne se cantonnent plus aux plaines et autres forêts, elles s’immiscent directement au cœur même de la ville. Une rupture symbolique forte, puisque jusque-là, les combats en milieu urbain appartenaient exclusivement aux dresseurs scriptés. Et bien plus maintenant. Cela dit, dans le lore Pokémon, Illumis fait partie de Kalos, qui est la région du monde Pokémon où se déroulent les événements de Pokémon X et Y.
L’autre changement majeur de ce Pokémon Legendes Z-A, c’est les combats en temps réel. C’est une première en 30 ans d’existence de la franchise et très sincèrement, je n’attendais que ça. Je sais qu’il y a une certaine nostalgie des jeux au tour par tour dans le J-RPG, mais bon, ça fait 30 piges qu’on subit les combats statiques dans Pokémon, il était temps que ça change, surtout qu’il s’adapte à ces envies d’espaces, de monde plus ouvert. Donc oui, adieu le tour par tour classique, place à de l’action en temps réel. Concrètement, ça veut dire qu’on est libre de nos mouvements pendant les affrontements, qu’il est possible d’esquiver, de se repositionner, de prendre la fuite comme un gros lâche si on sent qu’on va flancher et bien sûr enchaîner les attaques, en passant d’un Pokémon à un autre avec une fluidité rarement égalée dans un jeu Pokémon. Et le studio Game Freak a même pensé à quelques subtilités, puisque selon le Pokémon balancé, selon l’attaque déclenchée, la portée et la zone d’effet diffèrent. Il faut donc choisir le bon timing et le bon positionnement pour prendre l’avantage, surtout qu’en face, on a aussi des créatures parfois plus évoluées et même très coriaces. On peut même croiser d’autres dresseurs sur notre route, souvent statique et positionné à des endroits spécifiques des zones à parcourir, et sachez qu’il n’y aura pas d’introduction ou quoi, c’est l’agression directe. Son Pokémon peut en effet surgir de nulle part et vous griffer la moitié de votre barre de vie si vous n’envoyez pas le vôtre immédiatement.
VIVA LA REVOLUCION !
Concernant la prise en main et le mapping des touches, c’est assez carré, instinctif et surtout habituel de ce qui existe déjà dans les Action-RPG d’aujourd’hui. L2 sert à locker un adversaire et faire apparaître les possibilités d’attaque, mappées aux boutons A, B, X, et Y avec son propre cooldown. Un temps de recharge qui est là pour éviter qu’on spamme les attaques comme un goret et qui nous pousse surtout à varier entre les attaques, les esquives, les changements de Pokémon, le besoin de les soigner qui se fait aussi en temps réel. Bref, on est dans l’Action-RPG classique au niveau de la grammaire du gameplay. La démo qui nous a été proposée était de toutes les façons découpée en 2 deux parties distinctes. La première consistait à nous familiariser avec les commandes, avec ce système de combat en temps réel et de ces zones plus ouvertes certes, mais quand même balisées. En fait, il reste encore des zones délimitées par des barrières de couleur, qui permettent quelque part de cloisonner et de classer les quartiers qu’on visite, sachant qu’en accédant à la map, on peut aussi activer des voyages rapides.
La seconde moitié de la démo consistait à mettre en pratique tout ce qu’on avait appris la première heure, en nous plaçant face à un combat de boss. Il fallait affronter Méga-Empiflor dans une arène fermée où l’on était d’ailleurs accompagné d’autres dresseurs pour nous épauler. L’arène étant relativement petite, ça nous obligeait à esquiver en permanence ses projectiles et ses gerbes de vomi pourpres qui limitait encore plus les déplacements. Mais avec une bonne gestion des Pokémon, de leurs attaques et en restant alerte, ce n’était pas compliqué à l’abattre. Dans tous les cas, ça nous permettait de nous mettre face aux Méga-Evolutions qui font leur grand retour, ce qui n’était pas pour nous déplaire. Evidemment, on a fait que effleurer la surface de ce Légendes Pokémon Z-A en seulement 2h de prise en main, et il y a encore plein plein de choses, mais au moins, ça m’a permis de lever un doute : les combats en temps réel changent totalement la donne. Ça ne fera sans doute pas l’unanimité, surtout auprès des puristes conservateurs de Pokémon, mais en vrai, ça rend le jeu plus nerveux, plus exigeant, et plus vivant. Et surtout, ça prouve que Pokémon peut évoluer sans perdre son ADN. En tout cas, rendez-vous le 16 octobre 2025 pour savoir ce que le jeu nous réserve en plus.