
Si la plupart de l'enquête se concentre sur les inégalités infligées aux différents développeurs, elle s'attarde également sur la conception même de Black Ops 4 : débutée en 2015, celle-ci intégrait bien une véritable campagne dont les rouages ne nous sont dévoilés qu'aujourd'hui. Il s'agissait d'un concept "ambitieux" basé sur du 2 versus 2, jouable seul, en coopération ou contre/avec l'IA, dans lequel on se devait d'incarner une faction précise. Situé dans un univers quelque peu post-apocalypique, les missions demandaient alors un jeu d'équipe complémentaire, un camp devant par exemple abattre une cible tandis que l'autre devait la protéger. À certains moments de l'histoire, il était d'ailleurs possible de migrer vers une autre faction selon ses convictions personnelles.
Malheureusement, en janvier 2018, la décision fut prise d'annuler purement et simplement le développement de cette campagne originale. Les raisons sont multiples : il y a avait des soucis techniques et, surtout, les premiers retours n'étaient apparemment pas très bons. Si l'étude d'une nouvelle carrière fut alors vite envisagée, la direction du studio opta rapidement pour sa suppression totale au profit de quelque chose beaucoup plus à la mode : le battle royale. Ainsi, on apprend que Blackout fut fabriqué de toutes pièces en seulement neuf mois et, on ne va pas se le cacher, c'est sacrément court pour ce qui fut le fer de lance de la campagne marketing.

Évidemment, les développeurs du feu mode solo l'ont mauvaise, d'autant plus que l'histoire fait directement écho à l'open world originellement pensé pour Black Ops 3, lui aussi étouffé après des mois de travail. Qui sait, peut-être que ces nombreuses ébauches ne finiront pas à la poubelle mais serviront pour alimenter Black Ops 5 qui serait, on le rappelle, l'épisode de l'année prochaine. Aux dernières rumeurs, Sledghammer Games aurait été évincé du cycle Call of Duty, Treyarch récupérant alors inopinément l'opus 2020. Comme quoi, même les plus grosses machines peuvent dérailler sans que l'on s'y attende.