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2009 : Top 5 - Hung Nguyen

– HUNG NGUYEN –

"Quand je serai grand, je serai testeur de jeux !". Qui parmi vous, chers lecteurs, n’a jamais prononcé plein d’espoir et d’insouciance cette phrase ? Comme certainement une bonne majorité, exercer ce métier de journaliste dans le jeu vidéo est un rêve que je nourris depuis mes plus tendres années. Passer de l’autre côté de la barrière aurait dû me combler chaque jour un peu plus, à mesure que les jeux s’empilent à la rédac’ avec une avance confortable sur les linéaires de magasins spécialisés, que les press tours exotiques s’enchaînent et que les salons – sorte de pèlerinage ultime – nous mettent dans des états d’euphorie fabuleux, mais pourtant… Mais pourtant… En me retournant sur cette année 2009 qui s’achève, sur mon année 2009, je réalise qu’être à plein temps sur JEUXACTU m’empêche paradoxalement de m’adonner correctement à ma passion. C’est bien simple, en dehors des titres testés dans le cadre du boulot, je n’ai jamais pris le temps tranquillement installé à la maison de me faire un petit jeu pour mon plaisir personnel rien qu’à moi. Une cata’, quoi. En plongeant leur nez dans mon historique de l’année écoulée certains me sortiront bien un Chrono Trigger. Mais est-ce bien sérieux de faire figurer une œuvre, aussi majeure soit-elle, dans son top alors qu’elle est passée entre mes mains une bonne demi-douzaine de fois en en une grosse décennie ? D’autres me parleront alors de Professeur Layton et la Boîte de Pandore qui n’est qu’un excellent passe-temps, pas plus, ou d’Uncharted 2 : Among Thieves. Mais au risque de mettre à dos une partie de la profession et des adorateurs de la firme de Kaz Hirai, je trouve la branlette généralisée autour du dernier-né de Naughty Dog totalement exagérée. J’ai pris une claque. Uncharted 2 est excellent de bout en bout, c’est une certitude. Mais Nathan Drake a beau être le héros de ces fêtes de fin d’année, je ne suis pas persuadé qu’il aura laissé une empreinte indélébile dans l’industrie comme ce fut le cas de Marcus Fenix en son temps. Une étoile filante. Enfin est arrivé The Legend of Zelda : Spirit Tracks. Dieu merci. Etant donné qu’il n’est pas vraiment crédible de faire un top 5 avec un seul jeu qui m’ait pleinement convaincu, j’ai pris la décision d’en faire un sur les softs que j’aurais aimé parcourir en profondeur. Et parce qu’il ne fait aucun doute que j’ai bon goût, considérez cette modeste sélection comme un potentiel classement officiel même si mon petit 5 n’est pas une recommandation en soi.

 

1 – Bayonetta (X360, PS3)

Repoussé par peur du cortège – finalement inexistant – de blockbusters de fin d’année, Bayonetta est certainement le jeu qui m’a le plus frustré cette année. Non pas qu’il soit celui auquel j’ai le plus envie de jouer dans cette sélection, quoique, mais simplement parce que mon compte Paypal m’a planté pour des raisons obscures. Dans l’impossibilité de passer commande, je ronge maintenant mon frein jusqu’à la première semaine de janvier où, je l’espère, vous lui offrirez une partie de vos étrennes tant il le mérite. Mauvais goût qui s’assume, fluidité de tous les instants, gameplay immédiat mais incroyablement profond, cette petite perle de Platinum Games glisse toute seule. Comme un bon döner artisanal de mon ami Christiano. Si tu me lis mon pote, faut que tu saches que t’es responsable de la progression exponentielle de ma courbe de poids… Chers amis de SEGA qui n’avez pas la chance de connaître les sandwiches dont je parle, croyez-moi, il s’agit d’un sacré compliment !

 

2 – Dragon Quest : La Fiancée Céleste (DS)

Celui qui aurait dû être mon wingman lors du road trip estival que j’ai fait sur la côte Ouest américaine a à peine été entamé. J’avais pris mes précautions pourtant. Pas de permis de conduire – il serait peut-être temps me diront certaines –, toujours équipé de deux DS pour ne pas être en rade de batterie, des cartons de cookies et de chips achetés au Sam’s Club dans le coffre de la voiture, des arrêts fréquents au In-N-Out Burger… Les conditions étaient optimales. Quel a donc été le misérable grain de sable qui a totalement détraqué ma machine de guerre ? Difficile à dire, surtout que je tenais absolument à faire dans la langue de Molière ce fabuleux Dragon Quest : La Fiancée Céleste… Toujours est-il qu’en lieu et place d’un bon gros RPG old school comme je les aime, je me suis farci un pavé d’environ 850 pages – de texte uniquement, hein Florian ? –, et croyez-le ou non, je ne m’en sens pas pour autant floué.

 

3 – Muramasa : The Demon Blade (Wii)

La technologie a beau nous offrir périodiquement du Gears of War ou du Uncharted 2, je reste profondément un amoureux de la 2D. Alors quand un titre à l’esthétique aussi léchée que Muramasa : The Demon Blade pointe le bout de son nez sous nos latitudes, imaginez un peu le bonheur dans lequel je nage. Certes quoi qu’il arrive je l’aurais dégusté en import, mais le fait est qu’à l’heure où j’écris ces lignes ma Wii n’a pas encore eu sa dose de génie, de productions qui ne payent pas de mine, d’hémoglobine… Elle n’a pas eu sa dose de grands jeux quoi. Aux côtés de ce Muramasa : The Demon Blade au plaisir authentique, d’après mon acolyte Pierre Maugein, trônent quelques titres comme MADWORLD ou Little King’s Story. Espérons que l’avenir m’autorisera à leur rendre honneur.

 

4 – New Super Mario Bros. Wii (Wii)

Avec les moyens de Nintendo, il aurait été indécent que je fasse figurer New Super Mario Bros. Wii aux côtés des quelques jeux Wii cités plus haut. Cette production n’a pourtant pas besoin de son encart rien qu’à elle pour se vendre, mais parce qu’avec Street Fighter IV elle est la seule en 2009 à avoir réuni les membres du staff autour d’un écran pour quelques minutes de franche rigolade, elle mérite amplement que je m’attarde sur son cas. D’ailleurs ma brève expérience sur le titre confirme mes premières impressions qui datent du dernier E3. A l’époque, je m’étais montré plutôt adroit en m’imposant face à deux représentants français de la firme de Kyôto et à Mathieu, le fanboy numéro 1 de la rédac’. Depuis les choses ont évolué et c’est pour cela que j’aimerais passer un peu de bon temps sur New Super Mario Bros. Wii, histoire de remettre les pendules à l’heure.

 

5 – FIFA 10 / Pro Evolution Soccer 2010 (PS3, X360)

Dans le foot comme dans Ken le Survivant, seuls deux grands courants sont viables. Fidèle à l’école K.C.E.T. depuis que Fabrizio Ravanelli a prêté sa trombine à la jaquette de International Superstar Soccer Pro 98, je résiste encore à l’oppresseur incarné par EA Sports, en dépit des incroyables progrès dont celui-ci a su faire preuve. Mais le véritable problème est qu’on est en 2009 et que depuis quelques années maintenant ma dose sinon quotidienne au moins hebdomadaire de foot virtuel à disparu. FIFA 10 s’est considérablement rapproché de son modèle qu’est la série Pro Evolution Soccer, c’est une certitude, mais ses transmissions de balles, sa physique de balle perfectible et une animation de saltimbanque malgré une somme de petits détails qui tuent m’empêchent de m’adonner complètement à sa pratique. De l’autre côté, PES 2010 est tellement préhistorique qu’il me semble insensé de le considérer comme un bon partenaire des mornes soirées d’hiver qui nous attendent. Conclusion : en 2009, je suis encore dans l’incapacité de perdre des heures et des heures du peu de temps libre dont je dispose pour faire ce que je ne ferais jamais sur un vrai terrain, faute d’avoir trouvé crampon à mon pied.

 

COUP DE GUEULE

La politique tarifaire sur le contenu dématérialisé

Comme beaucoup de mes collègues et confrères, je suis obligé de déplorer – à nouveau – la misérable politique que mènent les éditeurs depuis quelques années concernant le contenu téléchargeable. Quelques beaux exemples nous montrent que ce n’est pas tout le monde qui se fout éperdument de la gueule du consommateur (Rockstar avec The Lost and Damned et The Ballad of Gay Tony pour compléter GTA IV), mais il faut reconnaître que la majorité des acteurs de notre industrie aime gratter quelques euros faciles. Que ce soit par amour de la customisation, ou tout un tas d’autres bullshit du genre (s’offrir la vraie fin de Prince of Persia ?), certains d’entre vous plongent la tête la première dans cette pompe à fric. Quitte à rester dans le jeu vidéo, investissez sur les nombreuses pépites du Xbox LIVE Arcade ou faites un geste pour nos copains de Nolife. Dans les deux cas, des personnes sincères et pleines de passion vous remercieront.



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