Nous étions nombreux à découvrir la fin tragique de Red Dead Redemption en mai dernier. Aussi merveilleuse que celle du premier Mafia en son temps, elle concluait le jeu de manière magistrale, laissant entrevoir une sorte de lueur d’espoir au moment d’incarner le rejeton de John Marston. Oubliez donc ce moment d’émotion, dans Undead Nightmare, c’est plutôt l’inverse qui se passe, puisque notre cow-boy n’a jamais été aussi vivant et sa petite famille reléguée au statut de parasites zombifiés. C’est le postulat de départ de ce DLC surprenant qui va nous emmener à nouveau sur les terres gigantesques de ce far west américain. Sans explication aucune, une épidémie a semble-t-il contaminé tout le pays, rendant ses citoyens aussi putréfiées que les héros des films de George A. Romera. Evidemment, Halloween approchant à pas de géant, les gars de chez Rockstar San Diego ont eu la bonne idée de rendre hommage à cette fête nationale par l’arrivée des zombies dans leur dernier chef d’œuvre. C’est d’autant plus recevable que les morts-vivants n’ont jamais été aussi populaires dans le jeu vidéo, étant donné que même certaines séries telles que Call of Duty s’y sont mises depuis quelque temps. Cet aparté mis à part, sachez que les voyous, mercenaires et autres charlatans dans Red Dead Redemption ont été remplacés par ces êtres immondes, dénués de toute logique et parole.
Sois mort et tais-toi !
C’est donc un univers totalement nouveau et décalé que vous allez découvrir avec Undead Nightmare. Si les environnements restent les mêmes, on se surprend à les apprécier de manière différente. Les villes sont pour la plupart du temps déserts et le brouhaha ambiant a laissé place à un silence de mort quand ce ne sont pas des hurlements qui viennent perturber ces instants de solitude. Il suffit d’un moment d’inattention pour se faire sauter à la gorge par l’une de ces créatures qui n’ont qu’un seul but : vous pomper le sang et vous transmettre la maladie le plus vite possible. Si dans un premier temps, John Marston fera connaissance avec le premier type de zombie, lent et souvent prévisible, très vite, notre cow-boy devra faire face à d’autres espèces de morts-vivants. Les Bolters par exemple se distinguent des zombies classiques par leur vitesse plus accrue, qui leur permet de se déplacer plus rapidement et donc d’être beaucoup plus imprévisibles. Certains d’entre eux n’hésitent d’ailleurs pas à se déplacer à quatre pattes, tels des animaux enragés. Il y a aussi les Bruisers, lents et gros mais dont la force est décuplée grâce à leur embonpoint. A ne pas sous-estimer donc. Mais ce sont les Retchers dont il faut vraiment se méfier, puisqu’ils ont la faculté de balancer une substance liquide issue de leurs entrailles causant de sévères dégâts. Si de nouvelles armes ont été ajoutées à l’arsenal de John Marston, c’est bel et bien la torche qui sera la plus efficace contre ces infectés. Evidemment, les brûler vif permet de faire des économies de balles, mais il faut compter quelques minutes de plus pour que les zombies rendent définitivement l’âme. La meilleure technique consistant à leur asséner quelques coups de torche pour qu’il prenne feu et ensuite prendre la poudre d’escampette. Les joueurs lâchent apprécieront l’astuce. Car on a beau faire les malins avec un fusil entre les mains, mieux vaut savoir viser pour éviter de gaspiller des munitions pour rien. Tirer dans la tête est bien la meilleure façon de s’en débarrasser ; une manœuvre plus facile à dire qu’à faire quand on sait que les zombies ont la fâcheuse tendance à attaquer par poignée de dix.
Bien évidemment, progresser dans l’aventure principale reste l’intérêt premier de ce DLC, qui offre une durée de vie qui avoisine les dix heures de jeu. Comme ce fut le cas pour les deux épisodes de GTA IV, The Lost and Damned et The Ballad of Gay Tony, Rockstar Games ne s’est pas foutu du joueur et encore moins de son porte-monnaie, puisqu’une fois cette aventure terminée, il est possible de se faire plaisir en multi..."
Heureusement, et quand bien même tout le pays soit infesté de ces êtres immondes, le jeu offre des moments de répit, généralement après avoir nettoyé une ville et sauver les quelques survivants qui se sont barricadés sur les toits des bâtiments. Leur parler permet non seulement de dénicher des informations sur l’origine de la pandémie, mais aussi de déclencher des missions, obligatoires comme facultatives, qui va permettre de se rendre à d’autres points de la carte. A l’instar du jeu originel, Undead Nightmare se consacre à l’exploration et à la balade à dos de cheval. Bien sûr, il ne sera pas rare de croiser la route de quelques morts-vivants égarés entre deux cactus, mais ce n’est rien comparé à la chasse aux chevaux zombies que l’on s’amusera à dompter. Là aussi, plus facile à dire qu’à faire car ces derniers sont du genre coriaces et à détaler dès lors que vous tentez de les approcher. A l’instar des chevaux sauvage, il va falloir les attraper au lasso et ensuite les maîtriser en leur grimpant dessus. Seulement voilà, même apprivoisés, ces chevaux d’outre-tombe restent moins dociles que la moyenne. Changements de direction inattendus, cabrés inexpliqués et désobéissance en permanence, mieux vaut finalement garder sa monture habituelle, à moins de tomber sur l’un des chevaux de l’Apocalypse. Il en existe quatre au total et chacun disposant de compétences distinctes, leur chasse fera partie de l’un des objectifs majeurs d’Undead Nightmare. Bien évidemment, progresser dans l’aventure principale reste l’intérêt premier de ce DLC, qui offre une durée de vie qui avoisine les dix heures de jeu. Comme ce fut le cas pour les deux épisodes de GTA IV, The Lost and Damned et The Ballad of Gay Tony, Rockstar Games ne s’est pas foutu du joueur et encore moins de son porte-monnaie, puisqu’une fois cette aventure terminée, il est possible de se faire plaisir en multi, grâce à un tout nouveau mode coop’ baptisé "Undead Overrun". L’idée est en effet de repousser des vagues de zombies entre amis depuis un cimetière, en sachant que l’ennemi ne fait qu’augmenter et que les munitions s’amenuisent au fur et à mesure. Une bonne gestion des balles et une organisation intelligente est donc la clef pour la survie. Si cela ne suffisait pas, il reste le mode "Land Grabe" ou "Territoire" qui s’inscrit dans le Free Roam habituel. Il sera ici question de garder sa parcelle de terre le plus longtemps possible, en prenant en compter que l’ennemi n’est pas uniquement infecté mais peut être également son voisin, épris subitement d’une soif de conquête inexpliquée. Le genre de crasse qu’on apprécie encore plus quand il s’agit du copain qu’on a invité pour justement pour nous épauler dans ce test nocturne.