Plus de dix ans après le flop des premières Steam Machines (ces curieux PC de salon conçus par des partenaires tiers) Valve revient à la charge. Fort du succès de son Steam Deck sorti en 2022, le géant du jeu dématérialisé compte bien transformer l’essai. Trois nouveaux appareils sont dans les tuyaux et ont été annoncés il y a quelques instants, à savoir une console (enfin plutôt un boîtier PC pour ne pas tromper le futur consommateur), une manette et un casque VR, tous attendus pour 2026. Rien que ça. Et bien que les rumeurs avaient déjà éventé cette annonce, on pensait quand même que Valve avait encaisser le flop de sa première Steam Machine en 2015. Mais Gabe Newell a le cuir épais et les milliards qu'il génère lui a donné de nouvelles ailes, surtout côté hardware.
La Steam Machine fait donc son grand retour, cette fois conçue et produite entièrement en interne. Exit les constructeurs partenaires, Valve garde la main sur tout, à la manière du Steam Deck. Sous le capot, un APU AMD taillé sur mesure, basé sur une architecture Zen 4 à 6 cœurs / 12 threads, grimpant jusqu’à 4,8 GHz, épaulé par une partie graphique RDNA3 à 28 unités de calcul. 16Go de RAM et 8Go de VRAM GDDR6 complètent le tableau. Vous ne captez rien ? En gros, une puissance six fois supérieure à celle du Steam Deck, selon Valve, et la promesse d’un vrai 4K à 60fps ; à condition d’activer le FSR, évidemment. C’est beau sur le papier, reste à voir ce que ça donne sur Black Myth Wu Kong et Cyberpunk à fond les shaders évidemment...
Le châssis reprend l’esprit minimaliste cher à la marque : un cube noir d’environ 16cm de côté, à peine 2,6kg sur la balance. On observe aussi un ventilateur central qui assure le refroidissement, avec la promesse d'une machine silencieuse. Côté connectique, tout y passe : Ethernet, HDMI 2.0, DisplayPort 1.4, USB-C, quatre USB-A, microSD, Wi-Fi 6E et Bluetooth 5.3, Valve pousse même le vice jusqu’à intégrer une barre lumineuse RGB capable d’indiquer l’état des téléchargements. Pas indispensable, mais diablement cool dans l’esprit. Deux modèles sont prévus : 512Go ou 2To en SSD, tous deux extensibles. Et, fidèle à son ADN PC, la machine tournera sous SteamOS, avec la possibilité d’installer un autre OS pour les bidouilleurs.


Le grand retour du Steam Controller
Qui dit nouvelle console, dit nouvelle manette. Valve ressuscite également le Steam Controller, dans une version modernisée qui reprend largement les lignes du Steam Deck. Les deux pavés tactiles emblématiques sont de retour, tout comme la disposition générale des commandes. Mais la vraie nouveauté, c’est sous les doigts qu’elle se sent : les sticks analogiques adoptent une technologie magnétique TMR, censée éliminer le drift, ce fléau des joysticks à potentiomètres qu’on traîne depuis les manettes Xbox, PlayStation ou Switch. Ajoutez à cela des vibrations HD, un gyroscope, quatre palettes arrière programmables et des poignées sensibles à la pression (Grip Sense) pour gérer la visée gyroscopique. La manette pourra se connecter via un dongle 2,4GHz (jusqu’à quatre simultanément) qui servira aussi de base de recharge. Et cerise sur le gâteau : le Steam Controller sera compatible avec le Steam Deck.

Le mystère du prix
Sur le plan technique, tout semble aligné pour peu que vous adoptiez l'esprit PC. Sur le plan commercial, c’est une autre histoire. Valve reste muet sur les tarifs, se contentant de promettre un “positionnement compétitif”. Il faudra frapper fort pour essayer de concurrencer les consoles actuelles et le PC gaming traditionnel, sous peine d'un nouveau flop retentissant. Un pari audacieux, presque mégalomane, mais pas impossible pour la maison de Gabe Newell. Rendez-vous en 2026 pour voir si la machine s’emballe, ou si elle cale comme la première fois.



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