Inspiré par les dungeon crawlers, le mode "Survie" de Swamps of Corsus nous met dans la peau d'un héros lambda qui est le même pour tous. Comprenez par là qu'il n'est plus question de créer son propre personnage. Tout commence donc sur une plateforme entourée de plusieurs piliers où l'on va pouvoir s'équiper, ce qui n'est pas du luxe puisque notre avatar débute en slip et avec un pistolet entre les mains. Avec 1 000 scrap (la monnaie du jeu) en notre possession, il n'est pas possible de faire des folies. À ce moment, Greg Quan, producteur chez Perfect World, nous explique qu'il va falloir faire des choix hautement stratégiques. Comme dans tout bon rogue-like qui se respecte, on doit essayer de traverser un maximum de niveaux, sachant que la difficulté est croissante et que l'on repasse systématiquement par ce lobby.
Du coup, il vaudra peut-être mieux ne rien acheter certaines fois, afin d'avoir accès à des armes plus puissantes et plus onéreuses un peu plus tard. Néanmoins, il ne faut pas négliger sa survie, car ici, la difficulté ne dépend pas des niveaux mais du temps passé en jeu. En effet, toutes les trois minutes, la difficulté monte d'un cran, ce qui veut dire que chaque seconde passée à explorer et à looter des armes et du scrap pourrait bien s'avérer fatale, surtout si l'on ne récupère rien de bien intéressant. Ainsi, fort de ces enseignements, on décide de dépenser notre pécule sans compter, notre session n'étant pas très longue ; et puis, on va sûrement se faire tailler en lanières rapidement.
HARDER, BETTER, FASTER, STRONGER
Comme dans la campagne solo, Swamps of Corsus nous entraîne à la fois dans les différents biômes déjà vus (la faune nous a semblé plus agressive) et dans des niveaux générés aléatoirement. Mais ce coup-ci, les arènes sont bien plus réduite et nettement plus dirigistes, frisant même avec le couloir à certains moments. Entendons-nous bien : ce n'est absolument pas un reproche, puisqu'un message particulièrement anxiogène s'affiche à l'écran toutes les trois minutes pour nous rappeler que l'ennemi devient de plus en plus fort. Pas le temps de niaiser, et même avec ce level design, la moindre minute perdue à tourner en rond devient un désastre pour nos chances de survie. Cette mécanique est d'autant plus stressante que l'on sait que chaque niveau doit se terminer par un boss fight : plus on traîne, plus ce dernier risque de nous en mettre plein la tronche.
Pourtant, impossible de courir en ligne droite sous peine de rater tout le loot qui demeure le nerf de la guerre. Les niveaux sont en effet remplis d'armes et d'équipements essentiels à notre survie et que l'on ne peut pas se permettre de laisser derrière nous. Pire, même les pétoires les plus pourries sont importantes dans la mesure où elles pourront être revendues une fois revenu au lobby, et contribuer du coup à la bonne santé de notre compte en banque. Sachez que dans Swamps of Corsus, on retrouve l'arsenal varié de Remnants : From the Ashes avec une foultitude de pistolets, de fusils, etc... D'ailleurs, le DLC ajoute trois nouvelles armes et plusieurs mods inédits - ces fameux power-ups qui boostent vos compétences).
Encore une fois, le développeur nous met la pression : la difficulté continue de grimper toutes les trois minutes, et ce, en continu.
Autant vous dire qu'à l'issue de notre premier niveau, on avait bien du mal à se décider sur quoi dépenser nos deniers. Le pire, c'est que si les niveaux sont aléatoires, l'offre de la boutique l'est aussi, ce qui veut dire qu'il n'est pas possible de prévoir vos achats. Le flingue qui vous fait si envie en ce moment ne sera probablement plus disponible quand vous reviendrez. Il faut donc profiter au maximum de l'instant présent, et on comprend assez vite qu'il va être compliqué d'établir des stratégies. Au moment d'attaquer le second niveau, une question nous vient à l'esprit : est-ce que la difficulté repart d'un certain palier ? Encore une fois, le développeur nous met la pression : elle continue de grimper toutes les trois minutes, et ce, en continu. Mais pas d'inquiétude, le temps passé au hub n'est pas pris en compte, ce qui ne nous rassure pas vraiment.
En effet, les niveaux sont de plus en plus durs, et si leur superficie n'évolue que peu, on a l'impression qui sont bien plus longs à cause de la difficulté des ennemis. De fait, on y passe plus de temps, marchant au passage d'un pas ferme vers notre perdition. Dans notre cas, la mort est venue nous cueillir au beau milieu du troisième niveau seulement, et comme l'exige le genre, une fois décédé, on recommence tout depuis le début. Le pire dans cette fin pitoyable ? La démo était calée sur le niveau de difficulté intermédiaire. Oui, en plus d'augmenter automatiquement toutes les trois minutes, il peut être paramétré avant afin d'être dans le dur dès les premières secondes de jeu. Les joueurs amateurs de challenges bien hardcores devraient se régaler, du coup
DEATH IS ONLY THE BEGINING
Forcément, avec des niveaux générés aléatoirement, la durée de vie du mode est virtuellement infinie, mais pour plus de fun, les développeurs ont intégré la coopération, à l'instar de la campagne solo. On pourra donc affronter les hordes jusqu'à trois joueurs, à condition de le faire dès le début de la partie. Il n'est pas autorisé de démarrer seul, puis d'inviter des amis lorsque du temps s'est écoulé et que les choses se corsent trop pour vous. Par ailleurs, il est impossible de sauvegarder sa progression : la mort sera la seule voie de sortie possible, en solo comme en coopération. Enfin, Swamps of Corsus va également améliorer l'aventure principale avec des nouveaux ennemis, des boss inédits, et quatre donjons supplémentaires décrits comme particulièrement exigeants. L'add-on sortira le 28 avril sur PC, et plus tard sur PS4 et Xbox One au prix de 9,99€. Perfect World annonce également qu'une version complète comprenant Remnant : From the Ashes ainsi que Swamps of Corsus sera disponible le même jour au prix de 44,99€.