Realme est une marque qui commence à marquer les esprits et elle n’en est plus à son coup d’essai. Positionnée comme l’alternative « maligne » face aux mastodontes du marché, la marque s’adresse à ceux qui veulent un smartphone fiable, robuste et complet sans dépenser une fortune. Le P3 s’inscrit dans cette philosophie : il n’est pas le plus tape-à-l’œil, ni le plus sophistiqué, mais il apporte quelque chose d’essentiel et souvent négligé : de la sérénité au quotidien. Entre sa certification IP69 et sa batterie de nouvelle génération, il coche deux cases qui rassurent et qui font souvent défaut à l’entrée de gamme. À première vue, le P3 ne cherche pas à en mettre plein la vue. Ses lignes sont classiques, avec des tranches plates, un dos mat effet aluminium brossé, et des coloris sobres mais élégants (argent, gris, rose). Un choix assumé qui privilégie la discrétion à l’exubérance. Avec 194 grammes sur la balance et moins de 8mm d’épaisseur, le smartphone reste très agréable en main, même pour lors d'une utilisation prolongée. Et puis, il y a ce petit détail qui peut intéresser certaines personnes, c'est la certification IP69, à savoir une grande étanchéité, qui permet à ces mobiles équipés de cette techno de résister à une immersion de 30 minutes à 1 mètre de profondeur.
UN ÉCRAN AMOLED SINON RIEN
Le Realme P3 s’équipe d’un écran AMOLED de 6,67 pouces, Full HD+, avec un rafraîchissement à 120 Hz, ce qui donne un résultat assez satisfaisant et surtout une belle fluidité dans l’interface, mais aussi un confort visuel pour la vidéo et même le gaming (si si). La luminosité de l'appareil atteint 2000 nits en pic, ça ne vous dit rien dit comme ça, mais ça offre une bonne lisibilité en extérieur. Certes, certains concurrents montent encore plus haut, mais à ce prix-là (moins de 200 balles on le rappelle), on parle déjà d’une excellente prestation. Côté couleurs, la dalle est bien calibrée, ce qui garantit des images naturelles sans dérives gênantes. Autrement, en termes d'interface, Le Realme P3 tourne sous Android 15 avec Realme UI 6.0, avec une surcouche fluide, intuitive et qui offre un grand nombre d’options de personnalisation. On retrouve des petites touches pratiques comme le mode deux-roues, les raccourcis rapides ou encore les outils de capture améliorés. Alors oui, comme toutes les marques, le Realme P3 impose des applications préinstallées, mais rien qui ne puisse être désinstallé en quelques minutes. Et une fois le ménage fait, l’expérience est franchement agréable.
ET LES PERF' ALORS ?
Le cœur du Realme P3, c’est le Snapdragon 6 Gen 4, épaulé par un GPU Adreno 810. Sur le papier, c’est une puce pensée pour l’entrée/milieu de gamme, et en pratique, elle s’avère bien équilibrée. La navigation est fluide, on n'a pas eu de ralentissement, même en scrollant rapidement d'un écran à un autre, les applications réseaux sociaux s’ouvrent instantanément, et même les jeux tiennent la route. Par exemple, on a lancé Fortnite qui tourne entre 50 et 60fps en réglages moyens, tandis que Genshin Impact est parfaitement jouable avec quelques concessions graphiques. Après, encore une fois, on, est sur un téléphone qui coûte 199€, c'est difficile d’en demander plus, et en vrai, l'utilisation gaming n'est clairement pas la priorité si vous vous intéressé à ce modèle de chez Realme.
L'AUTONOMIE : SA GRANDE FORCE
S’il y a un domaine où le Realme P3 brille vraiment, c’est l’autonomie. Grâce à sa batterie 5260 mAh en silicium-carbone, il offre une endurance largement au-dessus de la moyenne des téléphones du marché. Pour avoir faire usage du téléphone tout l'été, on est à une journée et demi, voire deux, d'autonomie sans aucune charge. Si jamais vous utilisez énormément la vidéo, que ce soit les réseaux sociaux, YouTube et les plateformes de streaming type Netflix, comptez entre 15 et 19 heures, ce qui est là aussi très confortable. Quant à la recharge, il vous faudra 1h15 pour un plein complet, et une trentaine de minutes pour que la batterie atteigne les 50%. Pas de révolution, mais une efficacité bienvenue.
PHOTO : SON TALON D'ACHILLE
Il fallait bien une petite déception à ce Realme P3 et photos comme vidéos sont le point faible du téléphone, on ne peut pas le nier. Derrière son bloc photo à deux capteurs se cache en réalité un seul module 50 Mpx grand-angle, épaulé par un capteur de profondeur gadget. De jour, les clichés sont corrects, même si on trouve que les couleurs sont souvent trop saturées, mais au moins pour faire l'Instagrameuse, vos photos sont déjà en mode triche pour les rendre plus chatoyantes. De nuit, c’est une autre histoire et c'est même déceptif on va dire : flou, bruit et couleurs délavées sur les images, auxquels il faut rajouter l'absence d’ultra grand-angle, pas de téléobjectif, et une polyvalence quasi nulle face au CMF Phone 2 Pro qui, lui, embarque trois focales. Quant aux selfies, ils sont honnêtes avec un capteur qui monte à 16 Mpx, mais là encore, rien de transcendant. Enfin un dernier mot sur l'audio : le Realme P3 mise sur une configuration à deux haut-parleurs stéréo, classique pour un téléphone en 2025, même si certains concurrents ne le proposent toujours pas. Dans tous les cas, la qualité sonore reste modeste, avec des basses qui manquent de profondeur et un manque de clarté également. Mais pour un usage standard, à regarder des vidéos sur les réseaux sociaux, c'est très correct. Même suivre une série dans les transports en commun, ça fait le job, d'autant qu'un bon casque audio pourra aussi améliorer le rendu.