DICE n’a jamais vraiment eu peur de provoquer Call of Duty, mais cette fois, le studio suédois a sorti l’artillerie lourde. Dans son nouveau trailer live-action, Battlefield 6 ouvre littéralement avec un caméo de Zac Efron, Jimmy Butler, Morgan Wallen et Paddy Pimblett en mode commando. Dix secondes plus tard ? Tous réduits en bouillie par un missile. Message reçu : chez Battlefield, pas besoin de star-system pour vendre du plomb. Une pique frontale à Activision, dont les publicités façon “Hollywood War” — Kevin Spacey, Kit Harington, Snoop Dogg en DLC — ont longtemps été l’argument marketing numéro un. Sauf qu’en 2025, DICE préfère s’offrir un contre-pied moqueur : les vedettes ne survivent pas, seuls les soldats anonymes font la guerre.
Ce petit tacle n’arrive pas au hasard. Depuis des mois, Activision tente de corriger le tir après avoir trop tiré justement sur la corde du glamour. Le fiasco des skins clinquants de Call of Duty: Black Ops 7 a forcé l’éditeur à revoir sa copie pour se rapprocher d’une “authenticité militaire”. Battlefield, lui, enfonce la porte : gadgets, destructions massives, urban warfare, le tout servi sans fioritures. Le sous-texte est clair : Call of Duty joue encore la carte du spectacle pop-corn, Battlefield revendique son côté puriste, brutal, et réaliste, même si l’on sait très bien que les deux finissent par se rejoindre dans le même cirque vidéoludique.
TeamBF ou TeamCOD ?
Voilà des années que le duel Battlefield vs Call of Duty ressemble plus à une opposition marketing qu’à une rivalité sportive. Mais 2025 pourrait bien changer la donne. D’un côté, un Activision fragilisé par des critiques récurrentes sur la redondance de sa formule et ses excès cosmétiques. De l’autre, un DICE qui cherche à retrouver sa crédibilité après le désastre Battlefield 2042. Qui s'en sortira vainqueur au niveau des ventes ? Lequel des deux aura l'adhésion des joueurs ? Réponse d'ici quelques semaines, avec pour commencer la sortie le 10 octobre sur PS5, Xbox Series et PC, avec une confiance retrouvée et un message simple : “laissez tomber les paillettes, place au chaos”. Call of Duty, lui, n’a plus le droit à l’erreur.