Que vous ayez fini ou non Resistance 2, soyez sûr que les scénaristes chez Insomniac Games vous gâcheront la surprise, puisque la cinématique d’introduction de Resistance 3 détaille point par point les derniers moments de vie de Nathan Hale, devenu à son tour une Chimère dangereuse et abattu sauvagement par un certain Joseph Capelli, contraint de faire la sale besogne. L’histoire de Resistance 3 se situe toujours dans les Etats-Unis des années 50, quatre années après les événements du précédent épisode, et l’Humanité est désormais en voie d’extinction. Pour tenter de survivre et de protéger femme et enfant, Capelli se joint la compagnie d’un certain docteur Malikov, avec lequel il va entreprendre un voyage périlleux à travers un pays en ruines. L’objectif est en effet de se rendre à New York le plus rapidement possible pour tenter de détruite une tour, ce qui permettrait de rendre la liberté aux Terriens. Derrière ce scénario un brin banal sa cache l’envie de faire découvrir aux joueurs une nouvelle facette de la licence Resistance. Finis les niveaux qui se déroulaient essentiellement en milieu urbain et dans une grande métropole, désormais, c’est au beau milieu de villages dévastés, de forêts inquiétantes ou dans des marais brumeux que l’on va dézinguer du streum.
Capelli fait de la résistance
Si level design n’a rien d’exceptionnel, il a toutefois le mérite de proposer des maps plus ouvertes que les FPS de guerre d’aujourd’hui. Cela signifie que Resistance 3 offrira un certain sens de la liberté dans les déplacements, grâce parfois à plusieurs embranchements qui rappellent une autre famille de First Person Shooter. Attention tout de même à ne pas trop se laisser emporter, Resistance 3 est un titre qui mise beaucoup sur une mise en scène, avec de nombreux scripts qui ont pour but de rendre l’action soutenue et spectaculaire. Exercice d’ailleurs pas toujours réussi, surtout quand on sait que Call of Duty ou Battlefield sont aujourd’hui les rois du FPS à grand spectacle, et que le jeu de Sony Computer Entertainment affiche quelques lacunes telles que ces soucis de pathfinding et ces scripts qui ne se lancent pas toujours, nous obligeant à recharger une partie en cours. Frustrant. Cependant, Resistance 3 a fait un effort sur la variété des situations, offrant tantôt de l’action à outrance, tantôt des séquences plus reposées en utilisant essentiellement le fusil de sniper, ou carrément plus posées en se laissant guider par un moyen de transport. Ajoutez à cela un certain nombre de cut-scenes assez sympathiques et vous obtiendrez un cocktail plutôt jouissif. Il faut dire que les développeurs d’Insomniac Gamesont eu trois belles années pour faire mûrir leur série et opter pour des choix de game design qui sont volontairement à l’opposé de ce qui se fait aujourd’hui. Une jauge de vie qui se régénère à partir de trousses de soins, cela prouve le côté old school que les concepteurs ont voulu insufflé à leur jeu, à l’image de la tonne d’armes qu’il est possible de cumuler et d’utiliser.
Si level design n’a rien d’exceptionnel, le jeu a toutefois le mérite de proposer des maps plus ouvertes que les FPS de guerre d’aujourd’hui. Cela signifie que Resistance 3 offrira un certain sens de la liberté dans les déplacements..."
Plus besoin de se prendre la tête et de se poser la question de savoir quelle arme il est préférable de garder, Joseph Capelli peut carrément tout transporter avec lui. Du simple Magnum au Nettoyeur, en passant par le canon propulseur, le rayon électrique ou bien encore le classique mais efficace fusil à pompe, il y a de quoi se faire plaisir, d’autant que chaque arme possède un tir secondaire, toujours très fun à utiliser. Côté grenades, mines et autres bombes, c’est le même principe, il est possible de tout accumuler pour accueillir les Chimères comme il se doit. Car celles-ci a beau avoir un quotient intellectuel peu évolué, elles attaquent en nombre et comme on le sait, le nombre fait souvent la force. Il existe d’ailleurs plusieurs types de chimères et certaines sont plus à craindre que d’autres. En fonction de leur réaction et des armes qu’elles utilisent, il est conseillé également au joueur de s’adapter aux situations et vous verrez que le choix plutôt large des armes est un avantage non négligeable. C’est d’autant plus vrai qu’il faut constamment surveiller ses munitions pour ne pas se retrouver à sec devant un boss tel que la Veuve Noire. Les gros ennemis de fin de niveau ne sont pas nombreux et pas franchement très compliqué à abattre une fois que l’on a repéré leurs points faibles et deviner leurs scripts. Heureusement, Resistance 3 se rattrape par une progression intéressante, dans le sens où l’aventure se bonifie au fur et à mesure que l’on avance. Cela dit, il ne vous faudra pas plus de 8 heures pour voir défiler le générique de fin. C’est peu pour un joueur qui a claqué 70€,mais deux fois plus qu’un Call of Duty qui se veut néanmoins comme des petits pains.
Heureusement, Resistance 3 se rattrape par une progression intéressante, dans le sens où l’aventure se bonifie au fur et à mesure que l’on avance."
Car ce n’est un secret pour personne, le FPS d’Activision vaut son pesant d’or grâce à son mode multijoueur qui rassemble pas loin de 30 millions de fans. Si la série Resistance ne fait absolument pas le poids face au phénomène Call of, elle offre tout de même un multijoueur assez plaisant dans les grandes lignes. Pour Resistance 3, Insomniac Games s’est contenté de reprendre les bases des précédents épisodes, avec des modes de jeu somme toute classiques (Deathmatch, Team Deathmatch, Capture the Flag, Domination), en sachant que des objectifs viennent s’ajouter en cours de partie. Du déjà-vu donc même lors des matchs qui peuvent accueillir jusqu’à 16 pèlerins. S’il remplit son office, le multi de Resistance 3 manque cependant de trouvailles pour essayer de jeu – au moins – jeu égal avec n’importe quel épisode de Call of Duty. On peu alors se rabattre sur le mode coop’, mais à vrai dire, celui-ci a été implémenté de façon assez fortuite, sans vraiment que la campagne soit adaptée au jeu à deux. A prendre donc comme un bonus sympa, mais pas un argument d’achat valable.
TEST VIDEO RESISTANCE 3