
Avant de devenir le Resident Evil 3 que l'on connaît aujourd'hui, le jeu était censé être, à l'origine, un spin-off faisant le lien entre le premier et le second épisode ; d'où le nom de code Resident Evil 1.5 donné par Yasuhisa Kawamura et ses collaborateurs. Le vrai Resident Evil 3 - dans l'esprit de Capcom - était entre les mains de Hideki Kamiya qui en fit au final un Devil May Cry, après que le projet fut renommé Resident Evil 4. "Pour Resident Evil 3, je voulais explorer des nouvelles manière d'intégrer l'horreur avec le Nemesis, et des zombies qui surgissent de façon complètement aléatoire, indique-t-il. Comme le jeu devait être un spin-off, je m'efforçais de penser différemment. J'avais l'impression que la peur dans Resident Evil s'était enlisée". Paradoxalement, Kawamura assure qu'il n'a jamais été un grand fan des films d'épouvante, mais qu'il a toujours adoré effrayer les joueurs. Après Resident Evil 3, il a entre autres travaillé sur une version de Resident Evil 4 qui n'a jamais vu le jour, avant de quitter Capcom pour participer au développement de titres tels que Rise of Nightmares ou encore El Shaddai.
Aujourd'hui, il espère toujours créer le survival horror ultime même s'il s'est rendu compte de l'ampleur d'une telle tâche. "Je n'ai pas d'argent et je ne peux pas louer de local pour en faire un studio de développement, affirme-t-il. De toute façon, pour créer mon propre studio, j'ai besoin d'un investisseur qui croit en mon projet. Je ne pense pas être capable d'être à la fois président et développeur. J'ai un moment cru que Kickstarter serait une solution, mais fonder une entreprise aux Etats-Unis ou ouvrir un compte bancaire est difficile pour moi. Mais je n'abandonnerai pas. Je veux que ce rêve se réalise". C'est tout le mal qu'on lui souhaite.