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Le Top 2005 de JeuxActu

Le Top 2005 de JeuxActu

Et c'est reparti pour un tour. Comme l'an passé, nous nous sommes concertés tous ensemble pour vous proposer la sélection des jeux qui nous auront le plus frappé en 2005. Vous trouverez ainsi notre Top 5, nos coups de cœur mais aussi nos coups de gueule. Bah oui, tout n'a pas été rose en 2005.


RODOLPHE DONAIN

L’exercice du bilan n’est jamais une épreuve facile. Résumer en quelques lignes toute une année et n’en tirer que quelques bribes à mettre en exergue est toujours frustrant. Frustration renforcée d’ailleurs par le fait de ne pas avoir pu accomplir tout ce que l’on s’était promis de faire à l’heure des bonnes résolutions et des plans sur la comète. Manque de temps, actes manqués, autant de raisons qui expliquent, à défaut de justifier des absences telles que celles de F.E.A.R. ou Resident Evil 4. Malgré l’arrivée sur notre territoire de 3 nouvelles consoles, ce millésime 2005 ne me semble pas un cru exceptionnel, période de transition oblige. L’avenir semblant encore bien brumeux, il semble bien vain de se perdre en conjectures sur ce qu’il nous réserve. Continuité, renouveau, crise ? Au delà de l’aspect économique, on ne peut que souhaiter que la créativité soit au rendez-vous. Puisse le surcroît de puissance de la prochaine génération en être le moteur. Pour le constat, on se donne rendez-vous dans un an, le lieu restant à déterminer...

 

 

1. God of War (PS2)

 

Voilà un jeu qui n’a, en définitive, rien de révolutionnaire mais qui synthétise à merveille tout ce que le jeu d’action a pu connaître d’intéressant ces dernières années. Totalement jouissif et porté par une mise en scène ultra efficace, God of War atteint un niveau de perfection dans la finition auquel nous sommes rarement confrontés. Assumant jusqu’au bout le postulat d’être un jeu adulte, le jeu de Sony multiplie également les sources de plaisir en proposant une variété dans le gameplay définitivement aboutie. Pour toutes ces raisons, ce ne pouvait être à mes yeux que le jeu de l’année.

 

 

 

 

2. King Kong (PS2, Xbox, GC, PC, Xbox 360)

 

Objet de maintes critiques de la part d’esprits étriqués, le King Kong de Michel Ancel n’est pas à juger sous le prisme classique d’échelle de valeur de jeu vidéo. Proposant une immersion incroyable dans la jungle de Skull Island, le jeu arrive parfaitement à rester cohérent malgré une schizophrénie évidente. Plus fort encore, il arrive à insuffler des émotions là où la quasi totalité des jeux à licence ne dépasse guère le stade de simple produit dérivé. Loin d’être parfait mais doté d’une personnalité unique, King Kong prouve qu’il faut toujours prendre gare au gorille…

 

 

 

 

3. Kameo : Elements of Power (Xbox 360)

 

Avec son gameplay et son univers louchant fortement du côté des productions made in Nintendo, Kameo est à n’en point douter la (seule ?) bonne surprise du line up de sortie de la Xbox 360. Au delà de la simple démonstration technique et graphique, le jeu de Rare séduit immédiatement par l’atmosphère épique dans laquelle vous allez vous baigner voluptueusement. Même si le scénario ne tient pas toutes ses promesses, le gameplay décuplé et la majesté de bon nombre de scènes concourent à faire de Kameo un des jeux de l’année.

 

 

 

 

4. Zoo Keeper (DS)

 

Sans crainte d’un grand écart dévastateur pour les adducteurs de la pensée, Kameo est immédiatement suivi d’un des jeux le plus résolument low tech de cette année. Dérivé d’un jeu gratuit disponible sur le net, Zoo Keeper n’est reste pas moins une pure addiction. Totalement hypnotique, il peut vite devenir une obsession. Accrocheur au point d’influer sur notre banale existence de passager de transports en commun, cet ultime avatar de la longue liste des descendants de Tetris est le jeu qui a le plus souvent trusté le double écran de ma DS. Il ne pouvait donc être omis de cette sélection.

 

5. Killer7 (PS2, GC)

 

Dépouillant son gameplay à l’extrême, Killer7 s’affranchit des contraintes pour proposer une expérience artistique incroyable. Avec son travail sur l’image et sur l’ambiance, l’œuvre pensée par Hiroyuki Kobayashi est à cent mille lieues du reste de la production actuelle. Echec commercial patenté, le jeu de Capcom ose offrir une liberté d’interprétation aux joueurs tout en les privant totalement de cette même liberté dans son gameplay. Pour cela et pour plein d’autres bonnes raisons, son statut de jeu culte est une évidence, tout comme sa présence dans ces colonnes.

 

 

 

COUP DE COEUR

Everybody’s Golf (PSP)

 

Si on m’avait dit un jour que je resterais scotché devant un jeu de golf, moi qui ne conçois ce sport que comme un support à sieste le dimanche après-midi ! Echoué par un hasard complet entre mes mains, Everybody’s Golf est rapidement devenu mon jeu fétiche sur PSP. Gameplay abordable et difficulté progressive, character design parfaitement ciselé, il arrive même à être plus intéressant que son faux frère jumeau sur PS2. Désormais, j’arrive même à regarder un tournoi de golf sans m’endormir, c’est dire…

 

 

 

COUP DE GUEULE

A history of violence

Que les choses soient bien claires, je n’ai, personnellement, aucun grief contre les jeux violents en tant que tels. Mais le manque de recul dans le traitement de la violence dans le jeu vidéo m’interpelle. Alors que le cinéma a su utiliser la violence comme support à des œuvres mémorables dont la liste serait trop longue à étaler ici, la quasi totalité de la production actuelle dans le jeu vidéo ne semble pas vouloir dépasser le simplisme de la violence pour la violence. Alléché par le succès rare de la série des GTA, chaque éditeur y va de son ersatz sans chercher à comprendre les raisons d’un tel phénomène, situées bien au delà de la simple transgression. Là où la saga de Rockstar se nourrit aux références et aux clins d’œil, on ne trouve chez les copies plus ou moins conformes que meurtres en cascade et surenchère dans l’amoralité. Ajoutez à cela une nullité toujours aussi crasse dans la plupart des scénarios de jeu, sacrifiés sur l’autel de l’esbroufe technique, et vous constaterez que bien des titres ont autant de valeur artistique qu’un quelconque film de Chuck Norris. L’E3 de cette année nous a submergé de simulateurs de gangsters et d’œuvres à la gloire des forces militaires mais au milieu de tout ce magma, on cherche désespérément une pépite équivalente à ‘Les affranchis’ ou ‘Apocalypse Now’ au cinéma. Pour accéder enfin à une reconnaissance pleine, l’industrie du jeu vidéo ne pourra pas faire l’économie d’une introspection sur ces sujets.


MAXIME CHAO

Malgré la sortie très remarquée de la DS, malgré l’arrivée en fanfare de la PSP et une Xbox 360 tout aussi bruyante, aussi bien au sens propre comme au sens figuré, c’est sur ma bonne vieille Neo Geo - âgée de 12 ans bientôt - que j’ai passé le plus clair de mon temps durant cette année 2005. Seul ou accompagné, l’envie de titiller un stick arcade est plus forte que la volonté de dire "STOP" et il ne se passe pas une semaine sans que je me fasse une partie de KOF ’98, de The Last Blade 2 ou bien encore l’indécrottable Garou : Mark of The Wolves. Vous comprendrez pourquoi l’adaptation PS2 de ce titre figure en tête de mon Top 5 2005. Car en plus de nous avoir livré une conversion parfaite, SNK Playmore a eu l’excellente idée de proposer un pack collector comprenant la réplique parfaite du stick Neo Geo aux couleurs du jeu ; de quoi émoustiller le fanboy qui sommeille en moi. Néanmoins entre deux parties de Garou : Mark of The Wolves, il m’arrive heureusement de prendre mon pied avec d’autres jeux qui méritent eux aussi de trôner fièrement dans ma vitrine aux côtés de mes 73 cartouches AES Neo Geo. Bah ouais, que voulez-vous, on ne se refait pas.

 

 

1. Garou : Mark of The Wolves (PS2 import Jap)

 

En tant que fan de jeux de baston 2D devant l’éternel, l’arrivée sur PlayStation 2 de Garou : Mark of The Wolves fut dans un premier temps enveloppée par un doux parfum de crainte, suivi juste après par un sentiment de soulagement. Inutile de céder à la panique pour autant, SNK Playmore a en effet réussi à transposer avec justesse le hit de la Neo Geo sur le monolithe de Sony avec en prime un NeoGeo Stick 2 rouge flamboyant, pour ceux qui auraient pris le soin d’acheter le pack collector. Beau, doté d’un gameplay en acier trempé, sans oublier son animation d’une fluidité exemplaire, ses coups d'une rare intensité, Garou : Mark of The Wolves est tout simplement le meilleur jeu de baston 2D toutes consoles confondues à l’heure actuelle, point barre !

 

 

2. Resident Evil 4 (GC)

 

Il était grand temps pour Capcom de passer un bon coup de Swifer sur sa série Resident Evil qui commençait sérieusement à accumuler les couches de poussière depuis ses débuts. C’est désormais chose faite et on ne pourra pas reprocher à Capcom de ne pas avoir mis les moyens. Une claque graphique majestueuse, un gameplay aux petits oignons (malgré quelques imperfections encore), de l’action non-stop, des scènes d’anthologie, une ambiance d’exception, autant d’éléments qui conjugués entre eux offrent un résultat d’une rare intensité, propulsant Resident Evil 4 au rang de meilleur jeu d’action de l’année 2005 pour ne pas dire du moment. Passer à côté d’un jeu comme celui-ci relève du crime de lèse-majesté.

 

 

3. Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi (PS2)

 

De sa prime annonce en avril dernier au moment où j’ai pu tâter le jeu à l’E3 2005 pour la première fois, je savais pertinemment que Spike et Bandai étaient en train de nous préparer l’épisode ultime de Dragon Ball Z en jeu vidéo. Et mes présomptions ne m’avaient point induit en erreur puisque Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi est sans nul doute le meilleur jeu estampillé DBZ existant à l’heure actuelle. Jamais un titre n’aura rendu hommage de cette manière à l’œuvre d’Akira Toriyama. Volcanique aussi bien dans sa réalisation que dans son gameplay qui tranche radicalement avec la série Budokai de Dimps au risque de décevoir quelques fans au passage, Dragon Ball Z : Budokai Tenkaichi nous prouve une fois de plus que Goku et sa bande de potes décolorés n’ont pas perdu de leur superbe. Quelle classe !

 

 

4. Shadow of The Colossus (PS2 import US)

 

Aucun doute possible, la Team ICO est née sous une bonne étoile. En trois ans et seulement deux jeux, ces maîtres de la poésie réussissent le tour de force de nous proposer un jeu d’exception en tous points. Combattre une armée de colosses impressionnants à dos de cheval pour les beaux yeux d’une jeune fille est un plaisir de tous les instants. Dommage en revanche que les développeurs n’aient pas creusé davantage le côté aventure du jeu, ce qui aurait apporté encore plus de dimension à cet univers onirique. Néanmoins, à l’instar d’ICO, Shadow of The Colossus est un jeu qui se savoure du début jusqu’à la fin, sans en perdre une seule miette. Prendre son temps, admirer les paysages magnifiques, respirer à plein nez ce vent de fraîcheur et s’imprégner de la poésie qui se dégage du jeu, autant d’instants magiques qui nous démontrent une fois de plus que le jeu vidéo et l’art peuvent se confondre pour ne faire qu’un.

 

 

5. Condemned : Criminal Origins (Xbox 360)

 

Assurément la grande surprise du line-up européen de la Xbox 360, Condemned : Criminal Origins est tout simplement le jeu qui a fait monter mon trouillomètre à son paroxysme. Flippant, lugubre, malsain et gore comme il faut, le titre de Monolith Productions est une expérience à vivre le soir dans le noir le plus complet, histoire de profiter pleinement des mésaventures de l’agent Ethan Thomas. Alors oui, Condemned : Criminal Origins n’est point exempt de défauts et son gameplay finalement simpliste et dirigiste provoquera une levée de boucliers chez les partisans de la liberté. Qu’importe, ce ne sont pas leurs slogans vindicatifs qui m’ont empêché de déguster jusqu’à la moelle cette aventure hors du commun. La preuve, j’en redemande encore et attend une éventuelle suite avec une impatience non dissimulée.

 

COUP DE COEUR

Killer7 (GC)

 

Pour son esthétisme unique, son scénario alambiqué et son ambiance complètement barjot, Killer7 est sans nul doute le jeu qui aura attisé le plus ma curiosité de joueur avide d'expérience nouvelle. A l'heure où le jeu vidéo tourne en boucle, le titre de Hiroyuki Kobayashi est un OVNI qui assume ses différences et ose prendre le marché à contre-courant. Loin des suites et des redites, Killer7 est un formidable doigt d'honneur à toutes les productions qui se contentent d'un résultat lucratif. Killer7 est un jeu qui se vit, se ressent et se déguste jusqu'à la dernière miette. Qu'on accroche ou pas à l'univers complètement barré de Capcom, il est impossible de nier la présence d'un vrai travail, aussi bien dans la forme que dans le fond. Assurément un jeu culte !

 

 

COUP DE GUEULE

 

Saint Seiya, Les Chevaliers du Zodiaque : Le Sanctuaire (PS2)

 

Avec l’expérience et le savoir-faire dont dispose le studio japonais Dimps, il était impensable il y a quelques mois encore de se dire que la destinée de Saint Seiya, Les Chevaliers du Zodiaque : Le Sanctuaire allait être bien funeste. Et pourtant, le résultat est bien là : catastrophique. Graphismes peu réjouissants, gameplay désolant et palette de coups spéciaux limitée, les arguments ne manquent pas pour pointer Saint Seiya, Les Chevaliers du Zodiaque : Le Sanctuaire du doigt. Seule la mise en scène arrivera à rallier à sa cause quelques fanboys atteints par une effluve de nostalgie bien présente et capable de claquer 60 € rien que pour voir Seiya et ses potes en 3D. Quand on vous dit que l’amour rend aveugle…

 

 

>>> LAURENT / JULIEN


L'équipe JA

le mercredi 14 décembre 2005
13:30


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