Borderlands 4 cartonne en termes de ventes et de fréquentation aussi, avec plus de 300 000 joueurs simultanés sur Steam au lancement, un record historique pour la licence. Mais derrière ce succès chiffré se cache une sacrée déconvenue : les retours utilisateurs sont “mitigées”, en grande partie à cause de performances PC jugées inégales. Et fidèle à lui-même, Randy Pitchford, patron de Gearbox, a décidé de ne pas encaisser les coups en silence. Son fil de discussion sur les réseaux sociaux ressemble autant à une masterclass improvisée sur le hardware PC qu’à une diatribe sarcastique adressée aux joueurs les plus bruyants.
Sa dernière sortie sur Twitter est déjà culte : "Si vous n’êtes pas satisfait, faites-vous rembourser sur Steam", d'autant que derrière, l'homme à la désormais longue chevelure a expliqué que Borderlands 4 est un jeu “haut de gamme fait pour des joueurs haut de gamme”, et la responsabilité de l’expérience sur PC incombe autant au joueur qu’au logiciel. En gros, si votre machine est vieillissante, ne vous attendez pas à du 4K ultra fluide. Pitchford insiste sur le rôle des compromis entre framerate, résolution et rendu graphique, et renvoie les joueurs à leurs propres réglages.
Sauf que la méthode Pitchford ne se limite pas à l’argument technique, puisqu'elle prend aussi des allures de ton moqueur, parfois condescendant : “Codez votre propre moteur et montrez-nous comment faire, s’il vous plaît”, balance-t-il à un joueur qui remet en cause l’upscaling IA. Autrement dit, si vous pensez pouvoir faire mieux que Gearbox et Nvidia réunis, prouvez-le. Sur le fond, ses arguments sont loin d’être dénués de sens. Les chiffres qu’il avance sont parlants : moins de 0,01 % des installations recensées via le support client concernent des problèmes de performances PC réellement “validés”. Ce qui veut bien dire que le bruit disproportionné des forums et des réseaux ne reflète pas forcément la réalité statistique. Mais la communication brute de Pitchford, entre sarcasme et ton professoral, a tendance à braquer plutôt qu’à rassurer. Et ça, en termes de communication, c'est pas fou-fou...