Pour survivre dans la jungle des MMORPG, dont la plupart sont en plus accessibles gratuitement, il faut savoir se démarquer. Wildstar semble l'avoir bien compris puisque sa direction artistique frappe instantanément les esprits. On y retrouve de nombreuses influences parfaitement bien digérées (World of Warcraft, Team Fortress 2 ou Ratchet & Clank, par exemple) qui aboutissent au final à un très beau résultat, incontestablement cartooonesque mais qui possède une véritable patte et ne manque pas de détails. C'est donc avec un plaisir immédiat que l'on plonge dans le monde de Wildstar, dont les atouts sont loin d'être uniquement esthétiques. Le plus important d'entre eux est très certainement le système de combat, particulièrement dynamique. TERA et quelques autres ont ouvert par le passé la voie des MMO à visée directe, et le titre de Carbine Studios s'engouffre intelligemment dans la brèche. S'il s'agit toujours de cliquer sur des icônes ou d'utiliser des raccourcis claviers pour balancer sorts, tirs et autres coups, il faut en permanence se placer et viser correctement, afin que la créature ennemie se retrouve dans la zone d'effet du pouvoir. Cette zone d'effet est représentée à l'écran par ce que les développeurs appellent des télégrammes. Concrètement, il s'agit d'aplats de différentes couleurs et différentes formes, projetés sur le sol pour indiquer la nature et l'emplacement de l'effet à venir.
Into the wild
Mais le plus intéressant reste que les créatures contrôlées par le jeu, des mobs les plus insignifiants aux boss les plus impressionnants, utilisent également ce système. Le joueur doit donc en permanence rester attentif et mobile, afin d'éviter les sorts les plus dangereux tout en continuant à toucher les ennemis. Le but des développeurs est clairement d'interdire les manières de jouer trop "pépères". Et cela est également valable en groupe, puisque les environnements eux-mêmes utilisent ce principe. Rayons laser, plates-formes mouvantes ou éléments explosifs transforment certaines pièces en véritables "attaquants" et obligent tous les participants à rester sur le qui-vive. Les soigneurs qui pensaient pouvoir balancer tranquillement leurs sorts curatifs dans leur coin pendant que le tank concentre l'attention sur lui en seront pour leurs frais. Dans les donjons à cinq joueurs comme dans les raids à vingt ou quarante, on n'est pas là pour se tourner les pouces ! D'ailleurs, les boss n'hésitent pas à utiliser des attaques retorses, afin que la victoire du groupe soit plus une question d'habileté et de stratégie que de nombre de joueurs. Clairement muni de bonnes bases (on rappellera d'ailleurs au passage que Carbine Studios abrite quelques anciens de chez Blizzard...), Wildstar semble également porter un soin particulier au contenu de haut-niveau. Une fois le niveau maximum atteint, les joueurs pourront s'adonner aux joies des Warplots, ou Terrains de guerre en français. Il s'agit d'un mode PvP 40 contre 40, qui propose aux escouades de créer leurs propres champs de bataille. Chaque terrain, qu'on pourrait également qualifier de base volante, peut être personnalisé en plaçant de nombreux équipements défensifs (murs, tourelles, mines, centrales nucléaires...). Ensuite, lorsque deux terrains de guerre décident de se rencontrer et donc de s'affronter, il s'agit pour chaque équipe de détruire le générateur ennemi tout en protégeant le sien.
Ce premier contact avec Wildstar s'achève donc très positivement, grâce au soin qui semble avoir été apporté sur tous les points essentiels (graphismes, PvE et PvP).
La victoire dépend donc à la fois de la force des joueurs, de leur habilité à gérer les combats, de leur réactivité face au Terrain de guerre adverse, mais également de l'intelligence dont ils ont fait preuve au moment de la création de leur propre Terrain de guerre. Pour couronner le tout, il est possible de placer sur son terrain des répliques des boss que l'on a vaincu dans les donjons en PvE. Ces impressionnantes créatures peuvent non seulement avoir un rôle défensif, mais également offensif. A tel point qu'il est possible que les boss respectifs de chaque équipe se rencontrent et s'affrontent l'un l'autre. D'ailleurs, nous avons pu observer un principe à peu près équivalent en PvE, puisque nous nous sommes sortis de certains combats en laissant s'épuiser l'une contre l'autre différentes créatures sauvages prises dans le feu de l'action. Ce premier contact avec Wildstar s'achève donc très positivement, grâce au soin qui semble avoir été apporté sur tous les points essentiels (graphismes, PvE et PvP). Il n'y a maintenant plus qu'à attendre la sortie du jeu prévue pour le 3 juin prochain, afin de pouvoir juger définitivement de ce qu'il a dans le ventre !