Les licences Pixar étant aujourd’hui plus populaires que celles de Disney, il est donc normal de retrouver les plus grands héros créés par le studio de John Lasseter. Ratatouille, Les Indestructibles, Toy Story, Cars et Là-Haut sont ainsi les films sélectionnés pour amuser la famille le temps de quelques parties. Quelque soit d’ailleurs le film choisi, il vous sera demandé dans un premier temps de créer votre propre avatar. Les enfants risquent d’être déçus de ne pas pouvoir incarner leurs héros préférés, mais sachez que chaque personnage respecte l’ambiance de chacun des longs-métrages. Rat, voiture, jeune aventurier, robot ou super-héros, il est possible de façonner son alter ego en 3D comme bon nous semble, d’autant que la reconnaissance physique facilite cette étape qu’on a parfois envie de zapper. Si le thème de chacun des films est respecté à la lettre, ces derniers proposent un gameplay différent. On passe ainsi du jeu de plates-formes dans Ratatouille à la course de voitures de Cars, tandis que le jeu Les Indestructibles fait davantage la part belle à l’action frénétique. Le joueur est donc sollicité physiquement en lui demandant de sauter sur place, tendre les bras vers l’avant pour accélérer ou vers le haut pour s’accrocher à une corniche, sans oublier les jeux d’adresse où il ne faut pas trop bouger son corps pour ne pas finir au fond d’une crevasse. Bien sûr, jeu pour kids oblige, Kinect Héros n’oublie pas d’assister le joueur pour qu’il n’ait pas à recommencer un passage 36 000 fois avant d’y arriver. Si la notion d’échec est quasiment absente, le scoring oblige à jouer correctement en tentant de ramasser le maximum de pièces sur le chemin. En fonction du résultat, il est possible, oui ou non, de débloquer l’épreuve suivante. Vraiment amusant dans le fond, Kinect Héros se démarque aussi par sa réalisation, très soignée pour un jeu Kinect. Chaque univers est respectée à la lettre et intègre les personnages connus de chaque film d’animation, mais en sus, les graphismes sont assez fins pour se dire que le studio Asobo ne s’est pas contenté de faire un travail minimum de syndicaliste. Certains décors comme ceux de Toy Story et Ratatouille fourmillent de détails, ce qui n’est pas pour nous déplaire. En réalité, le seul gros défaut du jeu, c’est de multiplier les mêmes séquences d’un film à un autre, ce qui a tendance à lasser sur la longueur. On aurait aimé par exemple un gameplay qui joue davantage sur la verticalité pour Là-Haut, que Les Indestrictibles lorgne un peu plus vers le beat’em all et que Ratatouille joue un peu plus sur la différence de taille entre les mondes des souris et celui des Hommes. Certes, on chipote, mais quitte à faire les choses bien, autant aller jusqu’au bout…