Selon les développeurs, Spice Wars tiendra en effet à la fois du RTS et du genre 4X (exploration, expansion, exploitation, extermination). De ce que nous avons pu voir, ce nouveau Dune nous paraît tout de même plus proche d'un jeu de stratégie temps réel classique que d'un Civilization. Cependant il faut reconnaître que le rythme général semble assez lent, qu'il y a de nombreuses ressources à gérer, et que de nombreuses options politiques répondent à l'appel. Mais avant de détailler les différents systèmes, commençons par préciser l'essentiel, à savoir les forces en présence. Les fans des romans, des films et/ou des jeux vidéo Dune peuvent être d'emblée rassurés : les incontournables Atréides et Harkonnen répondent à l'appel, les premiers étant plutôt tournés vers la diplomatie et la politique, tandis que les seconds privilégient les actions militaires et violentes. Deux autres factions seront également jouables, mais elles sont encore tenues secrètes pour le moment. On nous promet toutefois qu'elles seront très particulières, y compris dans leur manière de gérer la base principale et de s'étendre, ce qui devrait assurer une certaine asymétrie dans le gameplay. Dans tous les cas, chaque faction disposera de deux conseillers spéciaux, de différents bonus à choisir en début de partie, d'unités uniques, et de compétences spécifiques. Ces dernières devraient offrir une certaine complémentarité, à l'image des Harkonnen qui deviennent plus forts quand ils perdent de la vie et occasionnent des dégâts de zone. Mais à tout seigneur tout honneur, ce sont bien sûr les Atréides qui étaient joués lors de la présentation.
COMMANDER ET CONQUÉRIR
Dans Spice Wars, toute partie commence littéralement dans le brouillard. La base principale est en effet entourée d'une brume couleur sable, qu'il faut dissiper au plus vite en envoyant des Ornithoptères explorer les environs. Parmi les points d'intérêts à dénicher sur la carte figurent des ruines, des débris de Récolteurs, des carcasses d'Ornithoptères ou encore des caravanes vendant de l'eau. Sans oublier les fondamentaux : les champs d'épice et les villages à capturer. Il est possible de prendre le contrôle de ces derniers pacifiquement ou par la force. Comme tout RTS qui se respecte, ce nouveau Dune incite ensuite à la création d'unités militaires. Même si nous avons pu observer des vaisseaux de transport amener automatiquement les Récolteurs sur les champ d'épice, une bonne dose de micro-management semble nécessaire pour les combats. Il faut également veiller à ce que les unités ne s'égarent pas dans les zones les plus dangereuses, certaines parties du désert étant propices aux vents forts et à la présence de vers des sables. Pour les développeurs ces zones de "désert profond" sont l'équivalent des mers des habituels 4X, en ce sens qu'il est impossible de les traverser tant que les technologies nécessaires pour cela n'ont pas été débloquées. Nous avons d’ailleurs pu constater la présence d'une arbre de technologies à quatre branches, celles-ci étant dédiées à la diplomatie, l'expansion, l'économie et l'aspect militaire. Quant aux principales ressources à gérer il s'agit de la monnaie Solari qu'on obtient notamment en vendant de l'épice, du matériau de construction Plascrete, de la main d’œuvre (nécessaire pour créer les soldats et véhicules) et de l'eau, en l'absence de laquelle les unités militaires perdent de la vie et les villageois se révoltent.
DIVISER POUR MIEUX RÉGNER
Nous l'évoquions brièvement plus haut : la politique joue un rôle important dans Spice Wars. Nous avons ainsi pu voir un menu (non définitif) dédié au Landsraad, le parlement rassemblant les différentes maisons de l'univers de Dune. Il semble notamment possible d'y proposer différentes résolutions, ces dernières influant par exemple sur le coût de construction des bâtiments ou la puissance des armées. Nous avons aussi pu observer brièvement des écrans dédiés à la gestion des relations avec les autres factions et à diverses mécaniques d'influence. Le menu de diplomatie permet ainsi de signer des traités grâce à des échanges de ressources et des paiements. Mais le menu d'espionnage semble avoir une plus grande importance encore. Il est non seulement possible d'espionner les factions adverses afin d'obtenir des informations sur leurs ressources, unités militaires, territoires et stocks d'épice, mais également de placer des agents dans quatre institutions différentes. Selon que l'on assigne un espion au Landsraad, à la Guilde Spatiale, au CHOM (la Compagnie des Honnêtes Ober Marchands) ou sur le Terrain, on obtiendra respectivement plus d'influence, plus de main d’œuvre, plus de rentrées d'argent et plus d'autorité sur les villages. Sabotages, assassinats, empoisonnements des réserves et autres vols de technologies seront également de la partie. Il y aura d'ailleurs plusieurs manières d'atteindre la victoire. La victoire militaire découlera de la destruction de la capitale ennemie ou de l'assassinat de son leader. La victoire hégémonique dépendra d'un score général cumulant divers paramètres (recherche, agents, régions contrôlées, épice, stock de Solari…). Et la victoire diplomatique interviendra lorsque le joueur aura accumulé suffisamment d'influence pour être élu gouverneur.