Cette possiblité de renvoi à d'ailleurs bien failli être validée. Lors d'un procès mené contre Activision-Blizzard par quelques actionnaires, le journal américain Bloomberg a pu mettre la main sur des emails échangés entre les dirigeants de la compagnie. Ainsi le 31 mai, le PDG de Vivendi, Jean-François Dubos demandait à ses collègues "qui va bien pouvoir le virer" avant que Philippe Capron, directeur financier de Vivendi et membre du conseil d'administration d'Activision, ne réponde : "Moi avec joie. Dès demain si vous voulez". Pourtant ce dernier avait reconnu que Bobby Kotick disposait d'une image "très forte" et que son départ pouvait inquiéter le marché du jeu vidéo ce qui aurait conduit à une dévaluation d'Activision-Blizzard. Malgré ce doute, Philippe Capron souhaitait quand même tenter sa chance : "On va mettre la pression sur Bobby et s'il continue de refuser, le marché comprendra son départ".
Finalement Vivendi acceptera l'offre de Bobby Kotick et Brian Kelly puisque c'était pour eux la solution la plus rapide et la moins risquée de se débarasser d'Activision-Blizzard. En effet, avec l'ultimatum lancé par Bobby Kotick, la firme française s'est retrouvée dos au mur et ne pouvait prendre le risque de s'attaquer à une personne aussi connue dans le milieu du jeu vidéo. Mais bien que Bobby Kotick ait gagné son combat, il doit encore régler un dernier problème avec plusieurs actionnaires qui n'ont pas apprécié la méthode, se sentant trompés par ce rachat à bas prix d'Activision-Blizzard.
