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Continuons sur notre lancée et, une fois n'est pas coutume, entamons donc ce test par l'aspect technique. Vous l'aurez compris, il n'y a aucun miracle à attendre de la part de l'indécrottable Nancy Drew, qui réutilise sans cesse la même recette, essentiellement constituée de déplacements d'écran fixe en écran fixe. Les rares animations sont celles des personnages, réalisés en 3D précalculée comme au siècle dernier. Il faut tout de même reconnaître qu'ils sont légèrement mieux animés et plus expressifs qu'auparavant. Ce n'est pas encore une révolution, mais c'est toujours bon à prendre. Un bonheur n'arrivant jamais seul, la version française suit également la même courbe vertueuse. Alors que certains doubleurs étaient un peu à côté de la plaque dans les épisodes précédents, ils font preuve cette fois-ci d'une certaine justesse. Certes, le ton est parfois un peu trop appuyé, mais on imagine aisément qu'il s'agit d'un moyen de capter et de garder l'attention des plus jeunes joueurs. En revanche, il n'est toujours pas possible d'abréger les lignes de dialogues d'un clic rageur. Sachant qu'ils sont systématiquement parlés et sous-titrés, on perd très régulièrement de nombreuses secondes à attendre que les acteurs finissent tranquillement de déclamer ce qu'on a déjà terminé de lire depuis un moment. Le système de déplacement ne s'est pas non plus amélioré, et l'on continue donc de réaliser à l'occasion des petits détours irréalistes, notamment pour se rendre d'une pièce à une autre dans certains décors intérieurs exigus. Le jeu nous simplifie parfois la tâche en nous proposant une fonction de rotation vers la gauche ou la droite mais, bizarrement, cela tient plus de l'exception que de la règle. Et une nouvelle fois, nous avons droit à des séquences en vue de dessus, qui trahissent encore plus que les autres la vétusté du moteur utilisé. Conduire la voiture de Nancy à coup de clics de souris dans un environnement 2D minimaliste n'a vraiment rien de folichon, et ce ne sont pas les quelques autres véhicules que l'on croise qui améliorent la situation tant ils semblent errer sans but La présence d'un GPS évite de trop se perdre, mais l'intérêt de ces phases de voyages reste proche de la nullité.
Vous l'aurez compris, il n'y a aucun miracle à attendre de la part de l'indécrottable Nancy Drew, qui réutilise sans cesse la même recette, essentiellement constituée de déplacements d'écran fixe en écran fixe."
En ce qui concerne le scénario, Nancy Drew nous prouve une fois de plus qu'elle est bonne à tout faire. La voici embauchée parmi une équipe de scientifiques spécialisés dans le domaine des tempêtes ! La raison d'une telle assignation est simple : elle doit enquêter en secret sur une série d'avaries matérielles un peu trop nombreuses pour être honnêtes. Sachant qu'une subvention de 100 millions de dollars attend l'équipe de chercheurs qui réussira à prédire de manière fiable les points d'impact des tempêtes, il y a effectivement de quoi se montrer méfiant. Un tel contexte, plus sérieux que les habituelles histoires de fantômes et autres mystérieuses créatures, a le mérite de se montrer éducatif. On trouve ainsi de nombreux documents sur les tornades et la météorologie : dans les tiroirs que l'on fouille, les journaux que l'on ramasse, et même dans l’arrière-boutique de l'épicerie de Ma'n Pa, qui abrite une exposition sur le sujet. En contrepartie, le jeu se montre parfois un peu trop sérieux. Surtout en ce qui concerne les tâches dévolues à Nancy. Puisqu'elle se fait passer pour une simple stagiaire, elle doit effecteur régulièrement des petits travaux pas toujours très excitants (ranger des documents, aller faire des courses, réparer divers dispositifs...). Evidemment, chacune de ces corvées dissimule en réalité un mini-jeu ou une énigme, qui peut parfois se révéler intéressant ou distrayant. Mais l'ensemble manque tout de même singulièrement de souffle épique. Heureusement, quelques bons moments se font jour, comme celui où l'on passe en revue des confiseries aux emballages tous plus délirants (et bien réalisés) les uns que les autres. Cela ne suffit évidemment pas à faire un grand jeu, mais on sait que Nancy Drew possède un public dévoué à sa cause. Si vous en faites partie, retenez surtout que cet épisode figure parmi les plus honorables de la série.
