Cascadeur hors-pair et de renom, Johnny Blaze mène une vie tranquille jusqu’au jour où son père, victime d’un malencontreux accident, l'oblige à pactiser avec le diable afin de le sauver d’une mort certaine. Mais ce marché a forcément un prix et Johnny se rend rapidement compte qu’une fois la nuit tombée, son enveloppe humaine laisse place à un squelette enflammé doté de super-pouvoirs. Désormais chasseur de primes, Johnny Blaze exécute les tâches les plus ingrates de son maître envers lequel il se retourne dès lors qu’il apprend que ce dernier a décidé de menacer Roxanne, sa bien aimée. Aussi intéressant qu’un plan de métro, le scénario de Ghost Rider suit à la lettre l’histoire du comic book américain, ce qui n’est pas vraiment le cas du jeu vidéo.
Tête brûlée
Après un enchaînement de croquis en guise d’introduction, le joueur est immédiatement plongé dans l’ambiance. Déjà vêtu de sa tenue de rider de la nuit, Johnny est aussitôt assailli par une horde de monstres sortis tout droit des entrailles de l’enfer. Pour ceux qui n’auraient pas encore vu de vidéos à propos du jeu, sachez que Ghost Rider est un formidable patchwork entre plusieurs jeux d’action récemment sortis sur PlayStation 2. God of War, Devil May Cry ou bien encore Onimusha, le titre de Climax puise sans aucune pudeur ses inspirations du côté de ces trois titres. Beat’em all évolué, Ghost Rider nous invite donc à incarner Johnny Blaze, équipé d’une chaîne infernale avec laquelle il est capable d’enchaîner combos sur combos. Le but est d’ailleurs de faire mal tout en faisant de l’art. Souple comme un saltimbanque chinois, Johnny Blaze peut éliminer plusieurs ennemis à la fois avant de leur donner le coup de grâce en appuyant sur la touche Rond. Ces "finish him" font évidemment penser à God of War, tout comme cette chaîne enflammée capable de toucher les ennemis à distance. Outre cette arme blanche efficace, Blaze est également équipée d’un fusil à pompe qui se recharge en fonction du nombre de coups portés. A l’instar de Dante, notre héros peut ainsi jongler entre sa chaîne et son fusil à canon, histoire de varier les plaisirs.
En parlant de variété, il est de bon ton de préciser que Ghost Rider propose également des séquences au volant de sa moto bio-mécanique. Des courses assez basiques, il faut bien le reconnaître, puisque ces moments nous proposent une seule et unique tâche : éliminer tout en roulant tous les ennemis sur la route. Utilisant sa chaîne ou bien des projectiles de feu, Johnny Blaze se conduit de manière un peu hésitante, une fois sa moto enfourchée. Les déplacements sur le côté sont assez hasardeux et mieux vaut rester au centre de la route afin d’éviter les accidents de la route. Il arrive parfois qu’il faille exécuter quelques sauts ou bien à l’inverse déraper sur le côté pour passer sous certains obstacles. Plutôt décevants, ces passages à moto sont malheureusement légions et sont l’une des principales causes de cette descente aux enfers. C’est d’autant plus regrettable car ce subtil ménage de gameplay fait plutôt bon effet au départ et les premiers pas dans Ghost Rider se révèlent donc plaisants. Au départ seulement puisqu’au bout de quelques heures de jeu, on se rend compte que les mécanismes se répètent inlassablement, puisque le jeu se résume à nettoyer des zones afin de débloquer un passage et accéder à la zone suivante. Autre point noir sur lequel les joueurs risquent de grincer des dents : la durée de vie. Avec au maximum