Lorsque la princesse Aurora se réveille dans le monde de Lemuria, elle ne se doute pas qu'une grande aventure l'attend. Grande à son échelle, car pour le joueur habitué aux jeux de rôles sévèrement burnés, la petite douzaine d'heures nécessaire pour arriver au bout du périple ne représente pas un gros défi. Mais peu importe la durée quand la qualité est au rendez-vous ! Si vous ne connaissez pas encore Child of Light, n'hésitez pas à vous reporter à notre test de 2014 afin d'en savoir plus sur les fondamentaux de ce titre, la version Switch en étant un simple portage et aucunement un remaster, un remake ou un complément. Tout juste a-t-on droit à quelques bonus qui n'étaient auparavant disponibles que sous forme de contenus téléchargeables ou dans des éditions collectors. Ainsi, vous commencerez l'aventure avec un pack de poudre d'étoiles (qui permettent notamment de fabriquer des potions) et un pack d'Oculi (à placer sur les pièces d'équipement pour quelques améliorations statistiques). De quoi vous simplifier la vie, et peut-être même un peu trop car le niveau de difficulté global n'est guère élevé. D'ailleurs, par le passé, un patch était venu changer la dénomination des deux modes de difficulté disponibles, "normal" et "difficile" devenant alors "explorateur" et "expert". Ce sont ces termes que l'on retrouve dans la version Switch, et nous vous conseillons de choisir le second mode si vous êtes un joueur chevronné. Les autres bonus de cette édition ultime comprennent deux apparences supplémentaires pour Aurora, l'apparition d'une compétence de soins dans son arbre de talents, et une mission supplémentaire, qui vous demandera de retrouver les quatre parties d'un golem démembré, afin de pouvoir l'engager dans votre groupe. Et c'est tout ! Si ces bonus sont toujours bons à prendre, ils ne sont pas suffisants pour que des joueurs ayant déjà terminé Child of Light par le passé s'y replongent. En revanche, pour les nouveaux venus, cette version Switch est une véritable aubaine.
ET LA LUMIÈRE FUT
En effet, si on met de côté le prix de vente frôlant les vingt euros, alors que la version PC se trouve à beaucoup moins cher, la version Switch de la production d'Ubisoft Montréal est réellement enthousiasmante. Tout d'abord, le moteur UbiArt, peu gourmand par nature, tourne très correctement sur la console de Nintendo. Ensuite, le gameplay et la structure de l'aventure se prêtent parfaitement à de courtes sessions de jeu, et donc à un usage portable. Sur petit écran, les décors, les textes et les différents éléments d'interface restent d'ailleurs parfaitement lisible. De plus, la mini fonctionnalité coop du jeu (la luciole Igniculus peut être contrôlée par un deuxième joueur si on le souhaite) trouve naturellement sa place sur une console qui propose de scinder sa manette en deux. Enfin, dernier point venant sceller l'alliance opportune entre Child of Light et la Switch : en solo, Igniculus peut non seulement être contrôlé à l'aide du joystick droit, mais également via l'écran tactile lorsqu'on joue en mode portable. Tous les voyants sont donc au vert pour cette version qui, et c'est peut-être là le plus important, conserve toutes les qualités du titre original. Sur Switch comme ailleurs, Child of Light est une aventure tout simplement magnifique. Si vous n'avez encore jamais marché dans les pas d'Aurora, sachez qu'il n'est pas trop tard pour profiter de textes et dialogues intégralement en vers, de graphismes tout droit sortis d'un livre pour enfants, d'un scénario sombre et poétique, d'une musique légère et d'un gameplay très satisfaisant. On espère maintenant que le portage Switch de Soldats Inconnus : Mémoire de la Grande Guerre prévu pour le mois prochain nous enthousiasmera autant.