Un scénario teinté d’émeutes, une unité d’intervention baptisée Tolérance Zero voulant textuellement "éliminer la racaille", Urban Chaos : Violence Urbaine aurait presque pu être le programme d’entraînement des deux politiciens les plus médiatisés de ces derniers mois mais, à en voir la violence gratuite du jeu, on se dit que Dom’ et Sarko ont encore de la marge.
Burn, baby burn
Faute d’étudiants et de réformes qui auraient trop chamboulées les précieux acquis des citoyens de notre beau pays (pas de polémique !), c’est à un gang de pyromanes au doux nom de Burners qu’Urban Chaos vous propose de vous frotter. Endossant l’uniforme de Nick Mason de l’unité T-Zero montée par la mairie, vous allez donc très rapidement vous rendre sur le terrain pour épauler les forces officielles de police, mais aussi les secouristes et pompiers locaux, afin de refroidir les addicts du cocktail Molotov à coup de Karcher, ou plutôt de bouclier. La meilleure attaque étant la défense, le titre édité par Eidos compte en effet parmi ces atouts un bouclier anti-émeute auquel vous confierez très vite votre vie et aux utilisations sympathiques quant il s’agit de casser quelques dents à grands coups de plexiglas. Indispensable pour avancer à couvert ou se protéger des fameux backdrafts lors des visites de bâtiments en flamme, cet accessoire devenu arme donnera toute sa puissance pour approcher au plus près les chefs de gangs afin de les électrocuter pour les capturer vivants, ou encore pour faire reculer un preneur d’otage avant de l’achever dans un désormais classique ralenti pour accentuer la situation.
Chef, la recette !
Pyromanes oblige, Urban Chaos : Violence Urbaine use et abuse de flammes et d’effets de chaleurs venant déformer des textures pourtant grossières et, histoire de ne pas vous laisser seul dans ce feu de l’action, les missions vous proposeront régulièrement une aide en la personne de pompiers ou de secouristes que vous pourrez commander. Excellente idée au départ, la trop grande linéarité du jeu viendra malheureusement couper les pattes de cette initiative, réduisant généralement le rôle de ces forces d’interventions à une simple ouverture de porte ou une extinction de feu. Seuls quelques rares objectifs comme sauver des civils d’un bâtiment en flammes viendront alors casser la routine, plus ou moins efficacement. Malgré tout, on se surprend à se prendre au jeu, sûrement rattrapés par nos rêves d’enfance qui consistaient à rejoindre ces hommes d’élite, et dopés par un récent sadisme à faire taire des terroristes insultant nos mamans avec un dictionnaire d’insultes bien fourni. Les nombreux objectifs secondaires comme réaliser un nombre d’arrestations en règle ou de headshots bien placés viendront enfin relancer l’intérêt des perfectionnistes qui pourront ainsi s’amuser à débloquer les quelques 204 médailles disponibles pour améliorer les armes et offrir de nouveaux équipements mais, de manière générale, il faut avouer qu’on ne jouera guerre plus d’une demi-heure d’affilé sous peine d’avoir l’impression de tourner en rond.