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Test également disponible sur : PS3

Test Le Parrain Edition du Don

Test Le Parrain Edition du Don
La Note
13 20

Loin d'avoir choisi la voie de la facilité pour se lancer dans son premier GTA-like, Electronic Arts est allé puiser ses inspirations du côté de la mafia des années 40/50 et nous livre un jeu qui réussit finalement à tenir plus ou moins ses objectifs. Sans être le blockbustrer espéré, Le Parrain arrive néanmoins à nous intéresser et, bien qu’irrégulière, la réalisation nous aide à s'immerger dans l’ambiance de ces années folles où se faire respecter était le premier signe de pouvoir. On regrettera toutefois une durée de vie écourtée et quelques incohérences de fonctionnement, mais pour un premier pas dans le genre, l’essai est plutôt concluant, même si on aurait préféré obtenir une version PlayStation 3 plus convaincante que celle-ci...


Les plus
  • Ambiance fidèle au film
  • Système de combat agréable
  • Localisation des dégâts efficace
  • Missions plutôt variées
  • Effets pyrotechniques réussis
  • Voix françaises acceptables
Les moins
  • Scénario très court
  • Intelligence trop artificielle
  • Trop de temps morts
  • Réalisation irrégulière
  • Quelques incohérences
  • Forces de police quasi-inexistantes


Le Test

Faire une adaptation d’un film n’est jamais chose aisée et quand on s’attaque au cultissime Le Parrain de Francis Ford Coppola, le pari est loin d'être une partie de plaisir. Qu’à cela ne tienne, Electronic Arts profite de cette licence forte en notoriété pour se lancer dans le genre très à la mode du GTA-like. Alors ? Blockbuster ou simple esbrouffe ?


L'une des licences les plus lucratives du jeu vidéo : Grand Theft Auto fait des envieux et son succès ne laisse pas indifférent les autres éditeurs, à la recherche d'une nouvelle poule aux oeufs d'or. Après des tentatives d’adaptations plus ou moins réussies avec la série des True Crime et autres Driver, c’est au tour du géant américain de se lancer dans le genre. Roi de la licence, Electronic Arts saute donc sur la très prestigieuse image du Parrain et nous offre un Mafia-like à sa sauce.

 

Bienvenue dans la famille

 

"Une oeuvre qui n'attendait plus qu'une adaptation en jeu vidéo" pour reprendre les propos même de David DeMartini, Le Parrain est aussi et avant tout un mythe que les fans ne supporteraient pas de voir dénaturer. Conscient de cet impératif, les développeurs d’Electronic Arts ont donc tenu à en reprendre les passages cultes (la fusillade du Don laissant tomber ses oranges, la tête de cheval posée sur le lit, etc…) et c’est sans surprise que le jeu s’ouvre sur l’assassinat de celui qui s’avérera finalement être votre père. Après quelques années à mordre votre frein, vous voilà désormais un homme et c’est sous l’aile protectrice des Corleone que vous allez pouvoir tenir votre revanche. Après avoir défini votre allure avec le désormais traditionnel éditeur de personnage, vous voilà donc en train de faire vos premiers pas dans la rue, apprenant à utiliser le système de "la main noire" pour molester vos ennemis. Largement inspirés par le contrôle des poings de Fight Night, les combats au corps à corps utiliseront en effet le stick analogique droit pour retransmettre vos mouvements et on ne cache pas un certain plaisir sadique à mettre un homme à terre pour mieux lui marteler le nez à grands coups de genoux. Plutôt immersif, le système de contrôles prend encore une autre ampleur avec l'utilisation du Sixaxis et de son contrôle sur six axes. C'est simple, lorsque l’on étrangle quelqu’un, il faut appuyer sur les deux gâchettes et les deux sticks analogiques simultanément. Certains frappes s'effectuent en donnant un coup sec de la manette vers l'avant ou sur les côtés. En l'absence de vibrations, ces mouvements et notre crispation dessus donnent vraiment l’impression de tenir le cou du malheureux entre les doigts et c’est avec une certaine difficulté qu’on osera lâcher la pression à temps s’il ne faut pas achever notre proie de suite. Excellente surprise donc, la prise en main du Parrain s’avère particulièrement efficace et laisse présager du meilleur pour les quelques heures qui vont suivre.

 

Une offre qu’on ne peut refuser

 

Dévoilant votre ascension dans la famille Corleone et au sein même de New York, la trame principale du jeu vous familiarisera progressivement avec toutes les possibilités offertes et, entre deux missions retranscrivant souvent les passages les plus mémorables du premier film de la trilogie, vous apprendrez donc à vous faire respecter et faire gonfler vos revenus en "imposant" vos services de protection aux différents commerces. Si cinq familles se partagent la grosse pomme, chacune cherche évidemment le monopole et il vous incombera de faire en sorte que les Corleone soit les premiers à l’obtenir. Une fois les gardes des clans rivaux éliminés devant une échoppe, vous pourrez donc demander au gérant de changer de faction et, s’il semble hésiter encore, une bonne empoignade où un vol à travers sa vitrine finiront de le convaincre. Cachant parfois des activités clandestines derrière ces façades bien citoyennes, certains magasins vous permettront de jouer coup double en prenant le contrôle de casinos clandestins où d’hôtels proposant les services de filles de joie et d’augmenter ainsi confortablement vos revenus. Plus difficile, le détournement de marchandises et de transports de fonds vous lancera dans des courses poursuites où vous devrez slalomer aussi bien entre les voitures du trafic qu’entre les balles des sulfateuses des propriétaires mais assurera un revenu immédiat déjà plus important. Une fois votre compte en banque bien fourni, vous pourrez alors acheter différents appartements et chambres d’hôtel à travers la ville pour vous assurer des planques dans chaque quartier, mais aussi et surtout vous refaire une garde robe pour afficher votre progression dans la famille et ainsi mieux vous faire respecter.

 

Garde tes amis près de toi et tes ennemis encore plus près

 

S’il est facile d’obtenir le statut de bras droit en finissant les quêtes principales en environ 7 heures de jeu, devenir le Don du tout New York sera une autre tâche et il vous faudra pour cela gagner le respect des autres familles. Après avoir augmenté les capacités de votre personnage façon RPG en ayant gagné quelques niveaux et points d’expériences au travers de vos nombreux actes mafieux, vous pourrez alors rendre visite aux Tattaglia (prononcé Tattalia) et autres Barzini pour leur montrer qui contrôle réellement la ville. A côté des nombreux entrepôts d’armes à récupérer, vous devrez alors surtout réussir à infiltrer les propriétés de chaque famille pour en faire exploser les bâtiments à grands renforts de bombes. Plus difficiles que la plupart des missions qui auront jusque là permis votre ascension, ces phases demanderont de s’être bien armé auprès des revendeurs du marché noir et il vous faudra une certaine adresse pour sortir indemnes de vos tentatives. Heureusement, les abris seront nombreux pour vous protéger et la localisation des dégâts pourra vous faire économiser quelques munitions, même si celles-ci sont généreusement récupérables sur ce qu’il reste de vos victimes. Notons d’ailleurs au passages que les quelques missions secondaires dévoilées sous le nom de "contrats" vous demanderont régulièrement d’user de cette précision, la vengeance étant encore plus agréable lorsque l’on peut voir le blanc des yeux de la personne dont on fait durer les souffrances. Tirer une balle dans l’épaule désarmera alors le mafieux visé et une balle dans le genou le mettra à terre pour mieux s’en approcher et le prendre par le colet. Violence gratuite mais efficace, l’ambiance du film est bel et bien là, et s’acharner sur une seule et même famille conduira même jusqu’à une guerre des clans. Une fois celle-ci enclenchée, vous avez alors 48 heures pour faire exploser un des commerces encore sous le contrôle de la faction en guerre ou user de votre portefeuille pour soudoyer un agent du FBI afin que celui-ci vous laisse tranquille et s’acharne plutôt sur un ennemi désormais commun. Intéressant sur le principe, la gestion des forces de police nous fait par contre rentrer dans la liste des points noirs du jeu qui viennent entacher un topo jusque là pourtant satisfaisant.

 

Au-delà d’une réalisation en dents de scie où les visages bien modélisés et les effets pyrotechniques impressionnants côtoient un univers graphique très grisâtre et aux textures rarement détaillées, c’est véritablement les erreurs de conception qui jettent la mouche dans la soupe du Don. La police new-yorkaise manque en effet clairement d’effectifs et, à part lorsque cela est prévu dans le scénario, il est plutôt rare de les rencontrer, à moins de chercher volontairement à les voir pour leur donner quelques dessous de table et être encore plus tranquille qu’on ne l’est déjà. Voir son indice de recherche monter lorsque l’on commet un petit délit ou un meurtre dans une ruelle à l’abri des regards est alors encore plus incompréhensible et l’Intelligence Artificielle générale fait souvent peine à voir, surtout lorsqu’une famille rivale nous laisse tranquillement passer alors que l’on vient de prendre le contrôle d’une de ses enseignes sous son propre nez. Avec pourtant de bonnes idées de gameplay et une licence forte, Le Parrain manque donc de finitions pour devenir une référence, même si pas mal de joueurs y trouveront néanmoins satisfaction.





Laurent Moreaux

le lundi 26 mars 2007
13:00




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