Parti de rien, arrivé au top
La plus grosse qualité de Toca Race Driver 2 tient dans sa capacité à "happer" le joueur dès les premières secondes de jeu. En effet, une fois la ribambelle de logos passée (dont un magnifique Dolby Digital qui fait des merveilles), on se retrouve directement dans une voiture, lancée sur une piste avec un coach qui nous donne des conseils dans l’oreillette. Pas question donc de charger le jeu en allant faire cuire ses nouilles. Après cette courte séquence, une cinématique se met en route, en vue subjective, vous mettant face à face avec ce fameux coach qui vous aidera tout au long du mode carrière. Doté d’un sacré caractère, ce type s’adresse directement à vous et il a les mots justes pour motiver le pilote d’élite qui sommeille en vous ! Ces cinématiques sont très réussies, dynamiques et pas trop longues, et le mode de progression de votre carrière très agréable. Mais surtout, on n’a pas le temps de se rendre compte que ce fameux mode a déjà commencé. Pas d’écran titre, pas de menus, on est dedans dès les premiers instants ! L’idée est lumineuse et permet une immersion instantanée. Après, si vous voulez vous connecter sur Internet ou si vous désirez faire une course entre potes, il suffit de retourner dans la caravane de votre coach pour avoir accès aux autres modes de jeu.
Pilote sur le tas
Le deuxième effet Kiss Kool de Toca Race Driver 2 est sa grande variété. On débute avec des voitures Grand Tourisme de petit gabarit (on dit petit tourisme alors ?), pour enchaîner sur des Formules Ford, des voitures de stocks cars, des 4x4, des voitures de rallye et bien d’autres encore. A chaque nouvelle étape de votre progression, vous aurez le choix entre deux épreuves composées chacune de plusieurs courses. Là, on vous demandera un classement correct avec, généralement, une place sur le podium. Il faudra donc assurer à chaque course, mais heureusement, Toca Race Driver 2 est un jeu gentil ! Si votre classement n’est pas terrible dans une épreuve, il vous est possible de le reprendre depuis la course de votre choix, sans aucune pénalité. On peut ainsi glaner quelques points de plus sans avoir à recommencer 12 fois le même championnat. Le côté simulation du jeu est donc constamment contrebalancée par une gentille tolérance, idéale pour accueillir les joueurs non aguerris au genre. Par exemple, les réglages sont inexistants mais les voitures sont parfaitement équilibrées, ou encore le moteur physique des Formules Ford s’avère être très réaliste, mais elle ne part pas systématiquement en sucette dans chaque virage. De toute façon, les épreuves sont tellement variées et nombreuses qu’il vous faudra pas mal de temps avant de maîtriser chaque véhicule. Heureusement donc que le niveau de difficulté ne soit pas si élevé que ça, cela romprait immédiatement le charme de Toca Race Driver 2, et le joueur perdrait ainsi toute envie de voir son personnage progresser (les cinématiques donnent vraiment du baume au cœur lorsque tout le monde vient vous féliciter !).
Beaucoup, c’est trop ?
Evidemment, tout ne pouvait pas être parfait. Parmi toutes les épreuves, il y en a quelques unes qui ne vous feront pas forcément plaisir, à commencer par les courses sur pistes ovales. Comme sur Eurosport, on s’endort systématiquement devant l’écran, et comme sur Eurosport, on est subitement réveillé par un crash qui vous oblige à recommencer en restant, cette fois, concentré jusqu’au bout. Aussi, les courses de rallyes sont vraiment décevantes, ce qui est tout de même surprenant de la part de la société à l’origine de la saga Colin McRae. Les voitures braquent trop subitement et décollent sur de minuscules bosses, leurs réactions manquant trop souvent de logique. Cela reste jouable mais on ne peut s’empêcher d’être déçu. Par contre, la réalisation de Toca Race Driver 2 n’a rien de décevant, bien au contraire. Si les menus, les décors et les voitures de Project Gotham Racing 2 sont plus esthétiques, Toca Race Driver 2 s’avère être plus organique, plus vivant, grâce notamment aux cinématiques. Les dommages sur les véhicules sont bien fichus, cela devient même un passe temps original que de fracasser contre des palissades des prototypes coûtant plusieurs milliards de brouzoufs. Par contre, trop de dégâts engendrent l’arrêt immédiat de la course, donc attention aux cascadeurs.
Malgré une réalisation technique en-deça des autres moutures (PC et Xbox), Toca Race Driver 2 reste néanmoins un bon jeu de courses sur PS2. Si vous voulez vous changer des tôles froissées de Burnout 3 : Takedown et que vous préférez incarner un jeune pilote plein d’avenir, capable de conduire n’importe quoi, ce jeu est fait pour vous. Quant au multijoueur, il est agréable malgré quelques ralentissements et promet de longues heures de fun.