Après avoir passé des nuits entières à s’étriper sur Worms World Party, il a fallu apprendre à maîtriser la 3D complexe de Worms 3D, sorti en octobre 2003. Beaucoup de joueurs s’y sont perdus, la faute à une caméra trop évasive et à une liberté trop soudaine. La facilité d’accès de la série en a pris un sérieux coup dans l’aile, mais les plus accros ont découvert là un excellent jeu plein de subtilités (quoi que ce mot fasse un peu tâche dans l’univers de Worms).
Avec cette suite, qui a été rapidement développée, on retrouve donc cette même représentation en 3D, mais avec une caméra moins capricieuse, et plus éloignée des Worms. La vue aérienne est plus claire, les niveaux plus aérés, l’ensemble est vraiment plus agréable à manipuler. Cela se vérifie également dans l’interface du jeu : les menus sont beaucoup plus lisibles et clairs, cette fois-ci, aucune mauvaise manipulation ne vous fera effacer votre sauvegarde...
Nouveau concept
Dans Worms Forts, les changements sont très nombreux. Il n’y a désormais plus un seul moyen de gagner mais trois. Vous pourrez toujours décimer l’équipe adverse, mais vous pouvez aussi détruire sa base ou construire une merveille et la conserver quelques tours, exactement comme dans Age Of Empires. Chaque tour, vous pouvez construire un bâtiment et tirer, sachant que la plupart des bâtiments que vous construirez vous donneront accès à des armes de plus en plus puissantes. L’important étant de bâtir vos tours, châteaux et donjons de manière à bien protéger votre base (ou stronghold, en anglais), et si possible là où se trouvent ces petites étoiles jaunes visibles sur nos images. Plus vous en avez, et plus ces étoiles vous donnent droit à de nouveaux bâtiments qui, eux même, vous octroient de nouvelles armes. Un léger aspect stratégique s’insère donc dans le quotidien des petits Worms, et franchement, ça leur réussit. Les nouvelles armes sont marrantes comme tout (le lancer de frigo, le Chili Con Carnage, la vieille téléguidée, le canari de 300 kilos, du grand n’importe quoi), mais certains regretteront tout de même le manque de combats rapprochés. Rien ne vous empêche d’envoyer un ver au corps à corps, évidemment, le jet pack est là pour ça. Par contre, vous pouvez faire une croix sur la corde ninja, elle a bel et bien disparu. Mais l’apparition d’un double-double saut rend cette dernière presque obsolète.
Montée de violence chez les vers
4 périodes historiques sont représentées dans Worms : l’époque médiévale européenne, la japonaise, l’Égypte ancienne et la période gréco-romaine. A chaque fois, les bâtiments ont leur propre style, et les vers portent des petits casques rigolos. Graphiquement, le style n’a pas changé, c’est un poil plus fin et les explosions sont plus belles. C’est important, ça. D’ailleurs, les décors ne sont plus destructibles, sinon on ne pourrait pas construire de forteresse, mais les constructions des Worms sont de parfaites cibles… On ne vous explique pas tous les détails du jeu, mais faites nous confiance, on s’est vraiment marrés.
On compte en tout 20 niveaux multijoueurs, 20 niveaux en mode solo (campagne), et de multiples épreuves, sans parler du mode Xbox Live toujours présent sur Xbox.
Tout nous a plu dans cette preview, à part les quelques bugs temporaires, mais on espère tout de même que le concept ne sera pas trop répétitif, et que cette surenchère d’armes ne nuira pas à la stratégie mise en place par les développeurs. Les hippopotames explosifs, c’est bien, mais après, jusqu’où iront-ils ? La baleine ??? (Faux ton alarmiste)…