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Test également disponible sur : PC - X360 - PS3

Test Dragon Age II

Test Dragon Age 2
La Note
14 20

Grandement simplifié afin de plaire au plus grand nombre, Dragon Age II perd clairement en saveur et en substance. Ceux qui attendaient un RPG riche, complexe et ayant réellement conservé quelque chose de l'héritage Baldur's Gate, peuvent passer leur chemin. La tactique laisse définitivement la place à l'action pure et dure et, au final, ce nouvel épisode n'apporte aucune réelle plus-value par rapport au précédent. Si ceux qui n'ont jamais touché un jeu de rôle de leur vie seront sous le charme, puisque dans l'absolu le jeu ne manque tout de même pas de qualités, les autres ne pourront que regretter cette évolution qui confine plutôt à la régression. On attendait tout simplement mieux de la part de BioWare.


Les plus
  • Combats dynamiques
  • Dialogues intégralement parlés
  • L'univers Dragon Age est toujours intéressant
  • Interface épurée
  • Bonne durée de vie
Les moins
  • Pas de vue tactique
  • "Friendly fire" réservé au mode cauchemar
  • Disparition des origines
  • Décors génériques
  • Monde non ouvert


Le Test

Même s'il n'était pas le parfait héritier de Baldur's Gate qu'on était en droit d'attendre, Dragon Age : Origins avait su convaincre bon nombre de joueurs. Mais la multitude de contenus téléchargeables insipides et hors de prix qui a suivi, beaucoup moins ! L'extension Awakening n'ayant pas non plus soulevé les foules, les fans ont légitimement misé sur Dragon Age II pour relever le niveau. Mais avec un temps de développement aussi réduit, était-il possible de réaliser un miracle ? En termes d'accessibilité pour le grand public, oui. Pour le reste, par contre...


Première déception pour qui n'a pas suivi l'actualité du jeu avant sa sortie : les "origines" qui donnaient son sous-titre au premier volet ne sont plus. Comprenez par là qu'il n'est plus question de choisir sa race et de bénéficier d'un début d'aventure différent selon cette sélection initiale. Les adeptes des nains et des elfes sont les grands laissés pour compte de ce scénario imposé, même s'ils pourront heureusement enrôler quelques compagnons de petite taille ou à grandes oreilles pour épauler le héros humain. Dans ces conditions, il n'est évidemment pas question de réutiliser un personnage créé lors du premier épisode. Cependant, il reste possible d'importer sa sauvegarde de Dragon Age : Origins, afin que les évènements décrits restent cohérents avec l'aventure vécue dans le passé. Les nouveaux joueurs pourront quant à eux choisir entre trois contextes prédéfinis. Reste donc que tout le monde doit au final incarner un humain du nom de Hawke. Il nous est tout de même permis de choisir son sexe ainsi que sa classe (guerrier, mage ou voleur). Par la suite, son histoire se déroule sur plusieurs années, sous forme de flashbacks narrés par son compagnon nain. Un postulat qui n'est d'ailleurs pas sans rappeler celui de Drakensang : The  River of Time. Mais à la différence de ce pur RPG allemand, Dragon Age II laisse de côté l'aspect tactique au profit de l'action plus immédiate. Ainsi, vous pouvez dire adieu à la vue en hauteur qui permettait de positionner précisément chacun des quatre compagnons de notre équipe. Déjà absente des versions consoles du premier volet, elle a cette fois été également sacrifiée sur PC. Il faut se contenter d'un vague zoom arrière, centré sur le personnage actuellement sélectionné. Il devient donc plus fastidieux de donner des ordres lors de la pause active... qu'on finit par ne déclencher que très rarement. Voilà qui tombe "bien", puisque la difficulté a été revue à la baisse. Dans la plupart des combats, s'occuper du chef d'équipe suffit à sortir victorieux.

Finie la tactique des gens d'armes !

Cette aisance est notamment dûe à la suppression du "friendly fire" (tir ami) dans les modes de difficulté Facile, Normal, et Difficile. Dorénavant, les mages peuvent faire tomber des pluies de feu ou de glace à foison, sans jamais avoir à se soucier du placement de leurs coéquipiers, devenus insensibles à ces attaques alliées. Dès lors, le jeu tient quasiment du hack 'n' slash puisque la stratégie est reléguée aux oubliettes. Seuls les téméraires qui joueront en Cauchemar retrouveront le plaisir des placements tactiques et de la réflexion, puisque le friendly fire est réservé à ce mode de difficulté. Mais le challenge devient alors tellement ardu (créatures trop résistantes et trop nombreuses) que le plaisir de jeu s'en trouve affecté. Une simple option permettant d'activer ou non le friendly fire dans tous les modes de difficulté aurait pourtant suffit à contenter tout le monde. Puisque nous avons abordé ce test par les choses qui fâchent, continuons sur notre lancée en évoquant la réutilisation excessive de décors identiques. Bien malin, par exemple, celui qui fera la différence entre la grotte des Dalatiens située dans les Terres brisées et celle des Tal-Vashoff accessible par la Côte escarpée. Par ailleurs, si l'architecture de la ville de Kirkwall est plutôt sympathique, la cité manque tout de même de vie. On ne peut parler à personne hormis les marchands et les donneurs de quêtes, et le découpage en différents quartiers accessibles uniquement en passant par la carte principale (et entraînant au final un temps de chargement) ruine quelque peu l'immersion. Un monde ouvert aurait été beaucoup plus apprécié. Enfin, terminons la liste des reproches en signalant que la politique de l'éditeur en matière de contenus téléchargeables n'a pas changé (DLC prévisibles, bonus accordés à certains joueurs selon le moment et l'endroit où ils ont acheté le jeu...) et que l'efficacité du système est toujours aussi discutable. Preuve en est qu'avec une version du commerce tout ce qu'il y a de plus définitive, il nous a été impossible d'activer le bonus "Le palais des perles noires", pourtant fourni avec  le jeu.

Dragon chancelant reste impressionnant

Arrivé à ce stade de la lecture, on pourrait penser que Dragon Age II est un ratage complet. Mais ce n'est pas le cas ! Il faut garder à l'esprit que l'univers du jeu reste intéressant, et que l'aspect technique est toujours satisfaisant. Certes, les joueurs PC doivent télécharger un patch de 1 Go pour profiter des textures en très haute résolution (il n'y avait plus assez de place sur le DVD ? Les développeurs étaient en retard ?) mais au final, le résultat tient la route. Selon ses goûts, on appréciera ou non la nouvelle direction artistique, qui introduit une bonne dose d'orient dans un design auparavant très occidental. Ainsi, certaines coupes de cheveux "emo" et certaines épées sur-dimensionnées n'aurait pas dépareillé dans un Final Fantasy... La refonte de l'interface risque également de diviser, même si on y gagne réellement au final. Moins travaillée et donc, d'une certaine mesure, moins esthétique qu'auparavant, elle se fait nettement plus discrète, et multiplie même les effets de transparence afin de laisser un maximum de champ libre aux décors. Bon point pour la mini-carte épurée et située en haut à droite, qu'on oublie totalement tant qu'on ne pose pas volontairement les yeux dessus. On appréciera également la possibilité de se rendre de nuit dans certains quartiers de la ville, afin d'y rencontrer quelques personnages manifestement occupés ailleurs le jour. Dommage en revanche qu'il ne s'agisse pas d'un véritable cycle diurne/nocturne mais d'un artifice de développeur fainéant ou pressé par le temps : sur la carte principale, une icône permet de choisir si l'on désire se rendre de nuit ou de jour dans les différents lieux accessibles. Bioware oblige, Dragon Age II nous offre des dialogues intégralement doublés. Les réticents à la lecture apprécieront. La version française n'atteint jamais des sommets, certains acteurs étant assez médiocres ou guère inspirés, mais on a déjà vu bien pire. Le jeu hérite par ailleurs d'une sympathique roue de dialogues empruntée à Mass Effect, et offre une bonne durée de vie (une quarantaine d'heures en moyenne, en effectuant une bonne partie des quêtes secondaires). Et l'orientation "action" des combats aboutit à des affrontements très dynamiques, donc plutôt sympathiques. Agréable à parcourir malgré tout ce qu'on peut lui reprocher, Dragon Age 2 souffre donc surtout de ne pas faire totalement honneur à la série dont il est issu.

NB : A noter que ce test de Dragon Age 2 sera bientôt suivi d'un test vidéo.







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Jeu : RPG
Editeur : Electronic Arts
11 Mar 2011

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