Comme prévu, le State of Play dédié au reveal du gameplay de 007 First Light a bien eu lien ce soir, et le moins qu'on puisse dire, c'est que c'était copieux. James Bond est bien de retour en jeu vidéo, après des années d'absence et on ne va pas se mentir, il s'annonce comme l’un des plus ambitieux de la saga. Il faut dire que derrière, on retrouve le studio IO Interactive – les créateurs de Hitman – et le studio danois a vu grand, avec un Bond inédit, une histoire originale et une expérience pensée pour plaire autant aux fans de la licence ainsi qu’aux amateurs d’infiltration moderne.
Mais commençons par le commencement en parlant du visage de ce nouveau James Bond, plus jeune, plus fougueux aussi. Pas de Daniel Craig numérique, ni de Sean Connery ressuscité, les développeurs de IO Interactive ont choisi de confier le smoking à Patrick Gibson, qu'on a pu voir dans la série Dexter Original Sin, ou bien encore The OA. L’acteur incarne donc un James Bond encore en devenir, jeune, imparfait, et surtout en apprentissage. Une décision qui s’aligne sur l’approche du studio, à savoir proposer un héros que le joueur peut façonner, plutôt qu’une simple copie des films, histoire de ne pas faire de comparaison. Et c'était le meilleur choix possible que de partir dans cette direction. Cela étant dit, les figures iconiques de la saga ne sont pas oubliées : M, Q et Moneypenny répondent présent, rejoints par de nouveaux personnages comme John Greenway, mentor incarné par Lennie James (Fear the Walking Dead), ou encore Miss Roth, jouée par Noemie Nakai. De quoi poser les bases d’un univers inédit et nouveau, pensé pour durer en dehors du cinéma.
LE SAVOIR-FAIRE HITMAN, VERSION BOND
Sur le plan du gameplay, IO Interactive a misé sur ce qu’il maîtrise, soit la totale liberté d’action. Le studio appelle ça l’Approche Creative, une façon d'appréhender le gameplay où chaque mission peut se jouer de multiples manières, selon que l’on privilégie l’ombre, l’action ou un subtil mélange des deux. Il y a par exemple cette mécanique baptisée "Spycraft", qui consiste à écouter des conversations, subtiliser des documents et collecter des indices. Il y a l'approche "Instinct", qui est une mécanique qui permet de manipuler, bluffer ou prendre l’avantage quand tout semble perdu. Bien sûr, on va retrouver les gadget de Q, avec du piratage, du crochetage et de la diversion. Il y aura aussi de la baston, avec cette approche hybride, qui alterne entre tir précis, corps-à-corps brutal et neutralisations spectaculaires inspirées du cinéma. En fait, tout est pensé pour recréer un Bond capable d’improviser, d’adapter ses méthodes et de garder son élégance, même dans le chaos.
LE SPECTACLE FAÇON UNCHARTED
Deux séquences de gameplay ont été montrées durant ce State of Play. D’abord, une mission sous couverture lors d’un tournoi d’échecs en Slovaquie, ambiance feutrée et tension permanente. Puis, une infiltration plus mondaine dans un gala londonien à Kensington, où James Bond doit naviguer entre champagne et menaces. Mais le studio promet aussi des moments plus spectaculaires, dignes d’un blockbuster avec des courses-poursuites à grande vitesse, des fusillades à bord d’un avion piraté et des sauts dans le vide. IO Interactive veut clairement alterner le James Bond stratège et l'agent bourrin, pour que chaque joueur trouve son style et ne s'ennuie jamais. Dans tous les cas, avec Hitman, IO Interactive a prouvé sa maîtrise de l’infiltration et du design systémique. Mais James Bond est une autre histoire et avec lui, les attentes sont immenses, ce qui veut dire que le risque de décevoir est réel. Trop proche d’Hitman, et le jeu sera accusé d’être un simple reskin. Trop éloigné, et il perdra ce qui fait la force du studio. Trop proche d'Uncharted et on parlera de plagiat. Pour savoir si ce 007 First Light marquera son temps, rendez-vous le 27 mars 2026 sur PC, PS5 et Xbox Series.