Lassé de se voir refuser son intégration chez les Marines, John Dalton décide alors d’intégrer la TCA, la section chargée de surveiller le bon fonctionnement des systèmes solaires de la galaxie. C’est ainsi qu’il est envoyé à bord de l’Atlantis, un vaisseau de patrouille à l’intérieur duquel il va faire la connaissance de plusieurs personnes. Entre Aida la seule femme de l’équipe, Isaak le mécano et Ne’Ban l’extraterrestre, l’ambiance n’est pas toujours très chaleureuse mais ensemble, ces derniers forment une équipe plutôt efficace. Sillonnant l’espace, vous réussissez à capter un S.O.S émanant d’une base apparemment attaquée par des êtres inconnus. N’écoutant que votre courage, vous voilà parti au secours des derniers survivants. C’est seulement une fois sur place que vous allez juger de l’horreur qui tapit les lieux. Les cadavres jonchent le sol et les têtes plantées au bout d’un bâton font office de paysage d’accueil. Très vite, vous tombez nez à nez avec des nuées de Skaarj, des aliens déjà présents dans le premier épisode et à la recherche d’artefacts. C’est en écoutant les indications d’un survivant que vous apprenez l’existence de sept artefacts qu’il vous faut absolument récupérer avant les Skaarjs. C’est ainsi que débute votre quête qui vous entraînera dans diverses contrées plus hostiles les unes que les autres.
Mauvaise chirurgie plastique
Le scénario, pas très original il faut l’avouer, avait au moins le mérite d’exister sur PC. Chaque mission était précédée d’un briefing à bord de votre vaisseau mère dans lequel il vous était possible de déambuler et discuter avec les membres de l’équipage. Sur Xbox, Epic Games a tout simplement amputé le peu d’intérêt qui restait au jeu en supprimant les passages à bord de votre vaisseau ! Les missions s’enchaînent alors comme si de rien n’était et on se retrouve d’une planète à une autre sans jamais comprendre le pourquoi du comment. Si vous n’avez pas eu l’occasion d’essayer la version PC, n’espérez pas une seule seconde comprendre l’histoire du jeu, puisque les dialogues vous sembleront dénués de sens. L’autre mauvaise surprise est visuelle. Somptueux sur PC, les graphismes sont vulgairement reproduits sur Xbox. Loin de nous l’idée de s’attendre à une conversion graphique identique au pixel près de la mouture PC mais on espérait au moins un résultat de bonne facture. Les textures ont perdu en finesse et certaines frisent carrément le ridicule compte tenu des capacités de la Xbox. Vous n’avez qu’à juger par vous-même en jetant un coup œil aux screenshots que l’on a fait pour vous rendre compte à quel point les graphismes sont d’une laideur affligeante. Le jeu a perdu également en fluidité et la lourdeur de votre personnage n’arrangera en rien les choses. Le constat est le même pour la bande sonore qui a elle aussi été amputée. On notera par exemple l’absence de bruitage lors de la seconde mission où de nombreux éclairs frappent continuellement le ciel. La pluie est également aux abonnés absents et l’ambiance perd considérablement de son intensité. Bref, du côté technique, c’est tout simplement une catastrophe.
Sauvé par le multijoueur ?
Sur PC, Unreal II : The Awakening avait déçu, non pas par sa réalisation technique qui était (et qui est toujours) au sommet mais par son gameplay totalement dénué d’intérêt. Le jeu se contentait d’enfiler bon nombre de missions sans aucune personnalité où le but se résumait à shooter sans réfléchir. Si le jeu avait au moins pris le chemin emprunté par Serious Sam avec sa foultitude de monstres à abattre à l’écran, le fun aurait été au rendez-vous. Malheureusement le nombre d’ennemis était plutôt minime et le titre ne devenait réellement intéressant qu’à la fin. L’autre argument qui jouait en sa défaveur était l’absence totale de mode multijoueur. Entre temps, le mode XMP est venu combler ce manque mais les amateurs de frags par milliers n’ont certainement pas attendu et se sont tournés vers Unreal Tournament 2003 et, plus récemment, l’édition 2004. Conscient de ces relatifs problèmes, Epic Games ne voulait pas réitérer l’erreur et a donc décidé d’intégrer deux modes multijoueur. Le premier basé sur la coopération permet à deux joueurs de progresser ensemble dans le mode solo si jamais vous étiez pris d’un ennui soudain. Cela ne suffit malheureusement à doubler l’intérêt du jeu car l’écran, une fois scindé en deux, réduit considérablement la visibilité et les décors perdent alors en détails. Reste alors le mode Xbox Live qui propose plusieurs modes de jeu dont les classiques Deatmatch, Team Deatchmatch ou bien encore Capture The Flag.