Passons rapidement sur le lancement légèrement chaotique de cette extension, les erreurs de connexion, bugs empêchant de parler aux PNJ, et autres files d'attentes des premières heures appartenant désormais au passé. Et puisqu'on évoque le passé, il est à noter qu'un esprit mal réveillé pourrait facilement prendre Warlords of New York pour une extension dédiée au premier The Division plutôt qu'au second. La campagne nous oblige en effet à quitter Washington DC pour rejoindre la Grosse Pomme, qui était déjà le terrain de jeu du premier épisode. Les développeurs ont même choisi de nous lancer à nouveau sur les traces de l'agent renégat Aaron Keener ! Pour cela, il faut impérativement posséder un personnage de niveau 30, les nouvelles zones étant conçues pour nous amener de ce niveau (qui correspond niveau maximal de The Division 2 sans l'extension) au niveau 40. Les nouveaux joueurs ou ceux qui auraient abandonné le jeu en cours de route l'année dernière peuvent heureusement créer directement un personnage de niveau 30. Dans tous les cas, votre héros devra se coltiner un scénario assez bateau et une structure narrative typiquement ubisoftienne.
Ainsi, avant de pouvoir vous confronter au grand méchant principal, il vous faudra d'abord éliminer un à un ses lieutenants, dans l'ordre que vous souhaiterez. Coucou Far Cry 5 et Ghost Recon Wildlands ! Ici, les sous-chefs sont au nombre de quatre. Theo Parnell est un hacker adepte des drones, Vivian Conley est experte en explosifs et leader des nettoyeurs, James Dragov est expert en armes lourdes et chef des Rikers, et enfin Javier Kajika est expert en opérations tactiques. A ces quatre lieutenants correspondent quatre quartiers à libérer : Civic Center, Two Bridges, Financial District et Battery Park. Contrairement à d'autres titres signés Ubisoft, la campagne ne s'étire pas durant des dizaines d'heures. Dans un premier temps on pourrait presque être tentés de s'en féliciter ! Mais au final elle s'avère tout de même un peu trop ramassée, puisqu'il ne faut que cinq à huit heures pour éliminer tout ce beau monde.
RENDEZ-VOUS EN TERRAIN CONNU
Même si le fait de retourner à New York participe immanquablement à l'impression de déjà-vu, il faut reconnaître que la mégapole fait toujours son petit effet. Débarrassée des couches de neige du premier épisode, elle révèle des environnements dévastés, des routes défoncées ainsi que des rues jonchées d'ordures, de carcasses de voitures et de végétation reprenant ses droits. De plus, les hauts buildings de Manhattan offrent naturellement des panoramas fort sympathiques. Par ailleurs, les fans de The Division apprécieront de retrouver les factions des Nettoyeurs et des Rikers même si, une nouvelle fois, tout cela n'est pas fait pour apporter un sentiment de nouveauté. Ce statu quo a tout de même un aspect positif : le gameplay s'avère toujours aussi efficace. En l'absence de réelle prise de risques, le jeu est sûr de plaire à tous ceux qui appréciaient déjà l'aventure originale. En contrepartie, les allergiques aux fusillades interminables retrouveront également les fameux ennemis "sacs à PV", particulièrement fastidieux à abattre quand on joue en solo… Si Warlords of New York n'est clairement pas révolutionnaire, il ne faut tout de même pas croire que l'immobilisme est total. De nombreux petits changements concernant l'artisanat, la Dark Zone, les talents ou encore la quantité de loot (qui a été réduite afin que l'obtention de butin paraisse plus gratifiante) répondent ainsi à l'appel.
Sans trop rentrer dans les détails, retenons que les attributs d'équipement ont été réduits et simplifiés, certainement pour être plus facilement compréhensibles. L'intention est peut-être louable mais certains joueurs risquent de pester quand ils s'apercevront que leurs armes favorites ne fonctionnent plus tout à fait comme avant. Surtout que ce nouveau système est imposé à absolument tous les joueurs… y compris ceux qui ne se seront pas procurés l'extension !
Le bouleversement le plus important provient du système d'équipement général qui répond désormais au nom de "Gear 2.0". Sans trop rentrer dans les détails, retenons que les attributs d'équipement ont été réduits et simplifiés, certainement pour être plus facilement compréhensibles. L'intention est peut-être louable mais certains joueurs risquent de pester quand ils s'apercevront que leurs armes favorites ne fonctionnent plus tout à fait comme avant. Surtout que ce nouveau système est imposé à absolument tous les joueurs… y compris ceux qui ne se seront pas procurés l'extension ! Cette dernière apporte par ailleurs plus de contenu endgame, à travers notamment un système de niveaux SHD (Strategic Homeland Division), qui fonctionne peu ou prou comme les niveaux Parangon de Diablo 3 ou les jetons de Gardien de Borderlands 3. Jouable à l'infini malgré la modeste durée de vie de la campagne principale, Warlords of New York teste la capacité des joueurs à réaliser les mêmes actions en boucle avant que la lassitude ne vienne les détourner de leur(s) devoir(s). Looter shooter un jour, looter shooter toujours !