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Test également disponible sur : PlayStation 2

Test Smash Court Tennis 2

La Note
13 20
 

Les plus
  • Durée de vie
  • Le système de missions
Les moins
  • Pas instinctif
  • Gameplay inadapté au genre
  • Beaucoup d'incohérences


Le Test

Encensés par les uns, conspués par les autres, les jeux de la saga Smash Court ont le mérite de ne jamais laisser personne indifférent.

Commencée sur PSOne avec Anna Kournikova’s Smash Court Tennis, qui proposait des petits personnages tout ronds avec de grosses raquettes (un cauchemar !), la saga a ensuite débarqué sur PS2 avec Smash Court Tennis Pro Tournament et se poursuit maintenant avec un troisième épisode, le second sur PS2.


Si vous n’avez encore jamais joué à Smash Court Tennis, vos débuts risquent d’être assez chaotiques. Les premières balles que vous allez essayer de taper passeront soit à travers votre cordage ou iront directement dans les bâches du fond. Si vous trouvez malgré tout la force, et l’envie, de poursuivre l’entraînement et de vous aligner dans le mode arcade, vous aurez alors peut-être la chance de dompter les balles et de trouver ce fameux timing, indispensable pour progresser dans Smash Court. Pour faire une image grossière, Smash Court se rapproche autant du jeu de réflexion que du tennis. Car si l’erreur est permise avec un coup lifté ou coupé, 1/10e de seconde de retard dans la préparation d’un coup à plat et c’est la faute directe assurée. Le coup à plat, qui est pourtant censé être la base du tennis (mis à part pour les espagnols et les argentins qui n’apprennent que le lift à l’école), est donc, dans Smash Court, un coup puissant mais difficile à maîtriser. Pour le réalisme, on repassera. Parlons en d’ailleurs du réalisme ! Comment, un jeu qui propose de participer au tournoi de Monte Carlo sur gazon (pour info, à Monte Carlo on joue sur terre battue), peut-il être totalement crédible ? Problème de licence ? Possible, mais dans ce cas, on zappe le tournoi et on propose celui de Bombay en Inde ou le Queen’s de Londres à la place. Rien de bien grave certes, mais il y a quand même des limites. Pour en revenir à la panoplie des coups, outre les trois coups de base, il est également possible de sortir des amortis et des lobs, en appuyant sur une touche et arrière pour amortir, ou avant pour lober. Enfin, le dernier coup que propose Smash court est le passing en débordement, ou « Coup en mouvement » comme il est appelé dans le jeu. Assez compliqué à réaliser, ce coup permet de sortir un petit passing long de ligne quand on est loin de balle. Une sorte de coup du désespoir, qui s’exécute malheureusement un peu trop aléatoirement.

 

Mauresmo contre Cassandra

 

Pour bien maîtriser toutes les ficelles du jeu, un passage par le mode Didacticiel s’impose forcément. Vous y apprendrez à vous placer, à viser et à trouver le timing nécessaire à la réalisation des « Bons coups ». Une fois l’entraînement terminé, que vous vous sentez fort et que vous êtes enfin capable de relancer plus de trois fois la balle sans taper dans le vent, trois modes s’offrent à vous.

Le mode Exhibition tout d’abord, dans lequel vous pourrez jouer en simple ou en double, de un à quatre joueurs, avec seize stars du tennis dont Marat Safin, Andy Roddick, Lleyton Hewitt, Justine Hénin, Serena Williams, Anna Kournikova ou encore les français Richard Gasquet et Amélie Mauresmo (bravo pour le ¼ de finale raté à Roland Garros !).

Le mode Arcade ensuite, dans lequel vous devez enchaîner trois, quatre ou cinq matchs de deux jeux consécutivement (selon le niveau de difficulté), avec l’un des seize joueurs officiels que propose le jeu. Sans grand intérêt, les terminer vous permettra toutefois de débloquer de nouveaux persos (Raphaël et Cassandra de Soul Calibur et Ling et Heihachi de Tekken) ainsi que quelques bonus comme de nouvelles musiques, des cartes (oui, oui, genre cartes postales…) ou des informations sur chacun des joueurs.

 

Votre mission, si vous l’acceptez, sera de faire le poirier sur le court

 

Enfin, le mode Pro Tour est de loin le plus intéressant de tous, bien que celui-ci ressemble à première vue à une bien mauvaise blague. Après la création de votre avatar (visage, équipement, points forts…), nous voilà confronté à un calendrier de la saison, divisé en douze mois de quatre semaines chacun (soit un total de 48 semaines…), nous indiquant les tournois et/ou sessions d’entraînements disponibles. Jusque là, rien d’anormal. La surprise est alors totale quand, une fois le premier tournoi lancé, on se retrouve d’emblée en plein milieu du premier set menant 4-3, service à suivre, avec une « mission » nous demandant de réaliser « plus de 20% de bons coups ». Après avoir gagné le jeu, mais sans réussir la mission, nous voilà tout de même gratifié du set. Le second set se déroule de la même façon, menés 1-3 notre mission consiste désormais à sortir un ace. Objectif que l’on ne remplit pas non plus mais qui ne nous empêche pas de gagner le set une nouvelle fois. Le troisième set étant une formalité, à 5-2, 40-0, il suffit de remporter le jeu de service, et donc le match.

Surprenant au départ, le système est assez original et s’avère au final vraiment prenant. Plutôt que de se lancer dans un match perdu d’avance contre un adversaire bien trop fort, il est ainsi possible de battre des joueurs mieux classés sans passer des nuits entières sur le moindre tournoi. Toutefois, là encore, le jeu manque totalement de cohésion. Outre les objectifs ridicules qui consistent à servir sur la ligne ou à enchaîner deux retours gagnants consécutifs, on tombe régulièrement sur des missions commençant à 15-30, mais avec service à droite… Que le jeu commence sur un nombre impair, pourquoi pas, mais dans ce cas là, il faudrait commencer à gauche ! Autre chose, une mission consiste à taper 180 fois dans la balle, or, le compteur qui se met en place n’est pas un compteur de coups mais un chronomètre… Plein de petits détails qui s’accumulent et qui donnent la sensation d’un jeu vraiment bâclé.

 

Entraîneur, joueur, manager, il faut penser à tout

 

Outre les matchs en forme de missions (qu’il est toutefois possible de modifier en cherchant un peu et sélectionnant type de match : normal), l’autre innovation de ce Pro Tour concerne la gestion de la fatigue. Au fur et à mesure des matchs et des tournois, votre joueur se fatigue et quand il arrive dans le rouge, vos courses se font moins rapides et vos coups moins précis. Sympa dans l’idée, mais malheureusement peu déterminant en pratique. À vous d’organiser votre saison comme vous le sentez (ou comme vous le pouvez), en choisissant méticuleusement les tournois auxquels vous participerez, les sessions d’entraînements et vos plages de repos. En plus des points pour le classement mondial, battre des adversaires, réussir des missions et participer aux entraînements vous permet d’accumuler des points de compétences à répartir ensuite dans les différents secteurs de votre jeu, à savoir la puissance, l’endurance, la course, le coup-droit, le revers, etc. Le système est bien pensé, et quand vous faites monter une caractéristique, par exemple la puissance, une autre diminue un peu, dans ce cas précis, l’endurance.

Un système qui permet de ne pas monter trop vite et qui nécessite de passer plusieurs saisons sur le circuit. Enfin, en achetant de nouvelles raquettes ou de nouvelles chaussures, vous augmenterez également certaines de vos capacités.

Le jeu bénéficiant de la licence des tournois du Grand Chelem (Open d’Australie, Roland Garros, Wimbledon et US Open), ces quatre tournois sont présents, ainsi que le masters de fin de saison plus une vingtaine d’autres tournois plus ou moins officiels. À noter également la présence d’une simili Coupe Davis, à laquelle vous pouvez être invité par votre fédération si vous faites partie des meilleurs joueurs du pays.

À la fin de la saison, selon vos exploits, vous débloquerez également quelques bonus, comme de nouveaux angles de caméras, des nouvelles musiques et encore des jolies cartes de collection.

 

 

 

Fidèle à l’esprit des deux précédents épisodes, Smash Court Tennis Pro Tournament 2 est destiné aux rares personnes qui n’aiment ni Virtua Tennis, ni Top Spin sur Xbox. Avec un gameplay à coucher dehors, tout en finesse et sans grande saveur, les matchs peuvent durer des heures pendant lesquelles on se renvoie la balle à grands coups de lift ou de balles coupées. Le jeu étant tout sauf instinctif (un comble pour un jeu de sport), il ne sera pratiquement pas possible de jouer avec des amis s’ils ne sont pas eux aussi entraînés comme des bêtes.

Dommage, car dans l’ensemble, le jeu est bien réalisé, l’animation des joueurs est plutôt bonne (pour la modélisation des visages, on oublie), le rendu des coups et la qualité des courts bien plus beaux que l’immonde Virtua Tennis 2, mais malheureusement, le plaisir est solitaire et bien trop rare. On lui préférera toujours Virtua Tennis 2 en ce qui concerne la PS2 et Top Spin, tous supports confondus.

Ludovic Bechtold

le jeudi 3 juin 2004
17:46




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