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Test également disponible sur : PS3

Test Genji : Days of The Blade

Test Genji : Days of The Blade
La Note
10 20

Genji : Days of The Blade est une grande déception, cela ne fait pas l’ombre d’un doute. Toutefois, il serait déplacé de le ranger illico dans la catégorie des gros navets qu’on a l’habitude de voir défiler entre nos mains. Car malgré une caméra totalement à l’ouest, des mécanismes de jeu bridés, des chutes de frame-rate et un level design pas vraiment inspiré (oui, la liste est lourde), le titre de Game Republic reste toutefois un jeu d’action-aventure passable. Oui, il déshonore le travail réalisé sur le premier opus et s’inscrit comme un bête ersatz de Onimusha, mais il possède quelques qualités qui pourraient plaire à certains. Une déception oui, une daube non.


Les plus
  • Plutôt joli
  • 4 combattants au lieu de 2
  • Le changement instantané de persos
  • Des combos efficaces
Les moins
  • Caméra complètement à l'ouest
  • Mécanismes de jeu bridés
  • Level design monotone
  • Le mode Kamui pas intéressant
  • Un Yoshitsune trop avantagé
  • Musiques répétitives
  • Des chutes de frame-rate


Le Test

Parce que Genji fut une agréable surprise lorsqu’il fut sorti sur PlayStation 2 le 26 octobre 2005, sa suite, Genji : Days of The Blade, se positionnait comme l’un des titres majeurs du lancement de la PlayStation 3. Esthétique léchée, personnages charismatiques, scénario captivant et gameplay s’annonçant prometteur, Game Republic avait toutes les cartes en mains pour faire de son premier titre next gen’ le premier jeu d’action-aventure digne de ce nom sur le nouveau monolithe de Sony. Contre toute attente, le résultat est assez accablant.


Jeune studio ambitieux avec à sa tête le non moins célèbre Yoshiki Okamoto (Street Fighter, Resident Evil), Game Republic a réussit le tour de force de se faire connaître du public grâce à Genji, clone officiel de la série Onimusha de Capcom, mais doté d’une forte valeur ajoutée. Sitôt le développement du premier opus terminé, Game Republic avait d’ores et déjà annoncé qu’une suite suivrait sur PlayStation 3. Imaginez donc l’enthousiasme suscité par une telle annonce lorsque les cœurs battaient encore la chamade pour le premier épisode. Ca ne faisait pas l’ombre d’un doute, Genji 2 était parti pour détrôner Onimusha sur son propre terrain. Malheureusement, le destin n’est jamais écrit et il arrive parfois que certaines œuvres périssent en pleine ascension. C’est bel et bien le cas pour Genji : Days of The Blade qui a vu les choses trop en grand.

 

Un crabe ? Où ça ?!

 

Son déclin a d’ailleurs commencé un beau matin de mai 2006 à Los Angeles, lorsque Sony Computer Entertainment dévoilait le jeu pour la première fois. On se souvient encore de cette démo longue, monotone et bourrée d’incohérences, et qui enchaînait par la même occasion bugs de collision et faute de goût assez prononcée. Si les crabes géants font toujours partie de Genji : Days of The Blade dans sa version finale, certains aspects du jeu méritent néanmoins quelques réflexions, à commencer par son gameplay et ses mécanismes de jeu. Dans le premier opus, Game Republic avait réussit à lui insuffler une certaine personnalité, notamment grâce à ses personnages charismatiques représentés en la personne de Yoshitsune, figure historique du Japon et Benkei, moine de profession. Cette fois-ci, nos deux gaillards peuvent compter sur la présence de deux autres camarades de combat : Gozen Shizuka et Lord Buson. Deux protagonistes inédits donc possédant chacun des caractéristiques bien distincts, on s’en doutait fortement. Alors qu’il était nécessaire de se rendre à un point de sauvegarde pour permuter de personnage dans le premier Genji, désormais une simple pression sur une des touches de la croix directionnelle permet de switcher de personnage instantanément. Enfin presque puisqu’un léger freeze se fait sentir à l’écran au moment de la manip’. C’est un gain de temps considérable que nous offrent les concepteurs, bien conscients que les allers et venus dans le premier volet étaient plus agaçants qu’autre chose. Ainsi, le joueur peut librement passer de Yoshitsune à Benkei pour profiter de sa force de frappe, lui permettant d’ouvrir des portes jusqu’alors inaccessibles. Le jeu gagne alors en fluidité, notamment au niveau de la résolution des énigmes.

 

Dans le fond, les mécanismes de gameplay de Genji ont été respectés à la lettre, mais comme toute suite qui se respecte, quelques améliorations ont été ajoutées. "Améliorations", c’est le terme qu’on espère employer lorsqu’on évoque une suite. Ce n’est pas systématiquement le cas et Game Republic a eu la malchance de faire partie de cette pauvre catégorie. Le système de Kamui, pourtant tant apprécié dans Genji a été réduit à sa plus simple expression. Sorte de bullet time défensif dans le premier numéro, le mode Kamui s’est subitement transformé en élément offensif, où l’objectif consiste à appuyer sur les bons boutons au bon moment. Un espèce de QTE sans saveur que même un fœtus est capable d’aligner pour abattre la horde d’ennemis qui nous entoure. Car c’est bien le principe premier de ce mode Kamui revisité, à savoir dézinguer en un temps recors les adversaires alentours, histoire de déblayer le chemin rapidement. Bon, il est vrai que l’esthétisme coloré et léché de ce mode Kamui 1.5 permet d’oublier ces quelques tares sur le moment, mais après mûre réflexion, c’est une marche arrière que Genji 2 a entrepris. C’est bien dommage.

 

Et là, c’est le drame !

 

Si l’enveloppe charnelle de Genji : Days of The Blade fait indéniablement partie des qualités du jeu, grâce à des personnages réussis, des décors assez fabuleux et un certain bon goût esthétique, on ne peut pas être aussi enthousiaste au sujet de la caméra. Placée près du sol afin de dynamiser les angles de vue, la caméra ne peut malheureusement être déplacée. Rien de bien dramatique dans l’absolu quand on sait que certains jeux tels que Resident Evil propose lui aussi des angles de vue pré-calculés, sans jamais gêner la vue du joueur. Malheureusment pour Genji 2, ce choix lui porte préjudice car nombreux sont les moments où le joueur ne parvient pas à suivre l’action dans son ensemble. Il n’est d’ailleurs pas rare d’avancer avec le personnage de face, sans jamais savoir ce qui l’attend devant. Il y a bien une petite carte planquée en haut à droite de l’écran pour tenter de se diriger, mais après plus de quatre heures de jeu, on n’a qu’une seule envie : éteindre la console. Qu’est-il arrivé aux développeurs de Game Republic pour valider une aberration pareille ? Peu importe les raisons, le résultat est accablant. Et mine de rien, c’est l’ensemble du jeu qui est sauvagement gâché. Mais la plaidoirie de Genji : Days of The Blade ne s’arrête pas là, puisqu’il faut ajouter qu’en matière de level design, les développeurs ne se sont pas creusé les méninges. Le jeu se limite à enchaîner des salles et autres donjons d’un classicisme affolant, sans jamais nous taper dans l’œil. Pire, les murs invisibles et autres champs magnétiques à débloquer plongent le joueur dans un sentiment de déjà-vu, voire de frustration. Et ce n’est pas l’utilisation anecdotique du Sixaxis, permettant de remplacer les fonctions du stick analogique droit, qui va nous permettre de nous faire oublier tous oublier tous ces jolis défauts dignes d’un studio débutant. Mais pour Game Republic, c’est peut-être le cas, non ?







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Genji : Days of The Blade

Jeu : Action/Aventure
Développeur : Game Republic
23 Mar 2007

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