La sortie de la Xbox Portable faut couler beaucoup d'encre. Puissante dans ses specs techniques, elle est malheureusement phagocytée par son système d'exploitation, qui n'est autre que Windows 11. Malgré des efforts pour esayer d'unifier une interface, en pratique, c'est loin d'être super plaisant. Mais il y aussi autre chose qui entre en ligne de compte pour décourager les joueurs de se procurer la bête, c'est son prix. Vendu 900€ en France (sans chargeur) et 1 000 dollars outre-Atlantique, ce tarif constitue un véritable obstacle psychologique pour de nombreux joueurs, d'autant que ce tarif dépasse le simple positionnement premium pour devenir un facteur de sélection en soi. Dans une récente interview chez Variety, Sarah Bond, l'actuelle présidente de Xbox, précise que Microsoft n’a eu aucune voix sur ce point, que la décision provenait entièrement d’ASUS, armé de ses analyses de marché et de sa perception des attentes des consommateurs. Des propos qui ont sans doute été accueillis avec aigreur du côté de chez Asus, qui aurait préféré un soutien plutôt qu'un damage control maladroit.
Cependant, Sarah Bond prétend que les ventes initiales se sont écoulées “très rapidement” et que la valeur perçue justifie le prix. On entend là la langue classique du marketing, affirmant la légitimité de l’investissement sans remettre en question la stratégie tarifaire. Et pourtant, derrière ces arguments, se pose la question plus large de l’accessibilité : pour qui cette console est-elle réellement conçue ? Les joueurs occasionnels, les passionnés, ou bien les “power players” désireux de repousser les limites techniques ? La réponse semble indécise, et c’est peut-être le principal enseignement de ce lancement : la technologie seule ne suffit pas à créer un marché, elle se heurte toujours au miroir du portefeuille des consommateurs.