La Playdate se présente comme un petit carré de plastique hyper compact, avec des dimensions ultra restreintes puisqu’elle mesure 74 x 76 x 9 mm. Il s’agit donc d’une console purement nomade, qu’il est particulièrement aisé de transporter partout, surtout que son poids est hyper contenu (moins de 100g). La machine offre un écran minimaliste de 2.7 pouces monochrome (noir & blanc), mais ce dernier est d’excellente qualité. Malgré sa surface restreinte, les contrastes sont hyper prononcés, et dans un environnement assez lumineux, on s’est même demandé s’il n’y avait pas de rétroéclairage. Mais non, aucune lampe ne vient diminuer l’autonomie de la machine, et on s’aperçoit que l’écran devient nettement moins lisible lorsqu’on le regarde de biais. On n’est donc pas en présence d’un écran mat de type liseuse comme on aurait pu le croire initialement, mais bien d’une dalle LCD moderne avec une résolution minimaliste de 400 x 200. Construite dans un plastique épais de bonne qualité (la console est rigide), la Playdate laisse apparaître 3 grosses vis polies sur sa façade, le bouton Menu, une petite grille avec le haut-parleur, un D-Pad digne d’une grosse manette, et les boutons A et B.
Globalement, l’ensemble respire la qualité, et on ne trouve rien à redire sur l’assemblage ou les composants, à notre plus grande satisfaction. L’arrière est tenu par 4 vis et comporte la mention made in Malaysia. Sur le bord droit, on retrouve la fameuse manivelle qui nous a semblé un poil moins qualitative que le reste, mais selon les dire du responsable de Panic, il s’agit d’une première version qui a souffert de pas mal de tests. Le mécanisme répond bien malgré la fatigue, et une encoche permet d’héberger la poignée de la manivelle lorsqu’on veut bloquer cette dernière. En observant bien l’encoche en question, on trouve également un petit trou qui sert au hard reset de la machine en y mettant un trombone déplié. Enfin, la tranche inférieure regroupe la prise USB-C qui sert à l’alimentation et aux différentes mises à jour (également possibles via Wi-Fi), un jack 3.5mm pour des écouteurs et trois petits trous qui dissimulent un micro. Le bouton On/off est pour sa part sur la tranche supérieure de la machine.
Globalement, l’ensemble respire la qualité, et on ne trouve rien à redire sur l’assemblage ou les composants, à notre plus grande satisfaction.
La machine est réellement séduisante, et son système d’exploitation est simple et intuitif. D’une pression sur le bouton menu, on ouvre une fenêtre qui nous propose de régler le volume (via le D-Pad), une option Screenshot! (on vous laisse deviner son utilité), et enfin le launcher qui permet de naviguer entre les différents titres installés sur la machine. Cette fenêtre nous renseigne également sur l’heure, le réseau WiFi (et les paramètres de connexion), et le niveau de la batterie. L’autonomie n’a d’ailleurs pas été encore dévoilée, mais on imagine qu’elle devrait être assez honorable vu la sobriété énergétique de l’ensemble. Mieux, si vous avez des talents de développeur, sachez qu'un kit de développement C et Lua, ainsi qu'un simulateur Mac et un outil de débugguage seront fournis avec les versions définitives. L’idée est donc de permettre à un maximum de créateurs de pouvoir proposer leurs projets, avec peut-être une plateforme de téléchargement à l’avenir, si la machine rencontre un succès suffisant comme nous l'explique Greg Maletic, directeur des projets spéciaux chez Panic.
Bien sûr, le prix restera un obstacle conséquent car la Playdate est affichées 149$ avec la première saison de jeux. Pour ce prix vous aurez donc la console, ainsi que 12 titres (qui sortiront de manière hebdomadaire) spécialement développés pour la machine. Parmi les développeurs connus qui ont été retenus et qui travaillent sur les jeux de la saison 1, on mentionnera Bennett Foddy (créateur de Qwop), Shawn Inman (The Last Rocket) ou encore Zach Gage (Bad Chess). Chaque développeur aura carte blanche pour sa création, et Panic nous a assurés qu’il ne sera pas obligés d’utiliser toutes les features de la machine. Certaines productions pourront mettre à profit tous les boutons et la manivelle, tandis que d’autres se contenteront d’un bouton, ou juste de la manivelle. C’est d’ailleurs le cas de Time Travel Adventure, le jeu de Keita Takahashi que nous avons pu essayer rapidement.
ET MOI PENDANT CE TEMPS-LÀ, J’TOURNAIS LA MANIVELLE
Ce titre se présente comme un puzzle-game en side-scroller, dans lequel un petit robot doit aller retrouver sa chère et tendre. Pour cela, rien de plus simple : il suffit de tourner la manivelle, et ainsi faire progresser notre héros dans son périple. Malheureusement, la demoiselle est tatillonne, et il faut arriver à elle avant 15h, faute de quoi elle s’en ira. Tel Bill Murray dans le film Un Jour Sans Fin, on va devoir recommencer de nombreuses fois l’opération, sachant qu’à chaque fois, de petites subtilités feront leur entrée dans le jeu. En effet, des éléments extérieurs vont venir nous déstabiliser, et en cas de contact, le gameover est assuré. Pour éviter un papillon, il faudra par exemple rembobiner l’action, afin que notre personnage se baisse pour humer une fleur, laissant ainsi le vil coléoptère passer au-dessus de lui. On devra aussi faire preuve de timing en se hissant sur une barre de traction, ce qui écarte les composants de notre robot, et nous permet de laisser ainsi passer plusieurs oiseaux. Bien sûr, ce n’est qu’un premier aperçu, mais on a déjà pas mal galéré sur ce dernier passage, le gameplay à la manivelle n’étant pas vraiment naturel. Pourtant cette dernière est précise, et une fois apprivoisée, elle devrait permettre pas mal de choses inédites. Néanmoins, il faudra aussi voir ce que nous réservent les autres titres prévus sur la Playdate, dont 360, Zipper ou encore Executive Golf DX.