Essorée, la faute à des épisodes
sortant une fois par an et ce depuis une bonne décennie, la licence Dragon Ball
Z a jusqu’à présent fait l’éloge des aventures de Son Goku en tant qu’adulte.
Sa capacité à se transformer en un super-guerrier à la chevelure décolorée a toujours
su s’attirer les faveurs d’un public fidèle. Seulement voilà, avant d’être
passé chez le coupe-tifs et le teinturier, Goku était avant tout connu pour ses
frasques amusantes, voire un brin naïves, lorsqu’il était enfant. Il y a bien
eu Dragon Ball Advanced Adventure, mais cet épisode sorti sur Game Boy Advance
remonte à plus de trois ans maintenant. Aussi, pour faire honneur à cette
partie – trop peu adaptée – de la vie de Goku, Bandai Namco Games a donné le
feu vert pour que ces aventures prennent vie sur la console la plus rentable du
moment : la DS.
Réalisation sans Z
Développé par Game Republic (Genji,
Genji 2 et Folklore), généralement habitué à des grosses productions sur
consoles de salon estampillées Sony Computer Entertainment, Dragon Ball :
Origins nous relate donc les aventures de Son Goku, de sa rencontre avec Bulma
jusqu’à la poursuite des 7 boules de cristal. Sur sa route, notre homme-singe
se liera d’amitié avec différents protagonistes. Oolong, le cochon
transformiste, Yamcha, le guerrier beau gosse, Tortue Géniale, le
maître-pervers, Pilaf et ses sbires… Tous les personnages les plus marquants et
les plus influents de l’univers Dragon Ball, sans le Z, ne devraient pas
manquer à l’appel. Pour ce faire, le choix de développer un jeu
d’action-aventure, teinté d’éléments RPG, s’est imposé de lui-même, nous confie
Ryo Mito, l’un des producteurs du projet. Adaptant une vue aérienne, un peu
isométrique, Dragon Ball : Origins fait penser à de nombreux RPG qui ont
eu leur jour de gloire. Toutefois, c’est une réalisation entièrement en 3D qui
a été opté pour le jeu. Bien que l’on sache que la DS n’est pas la machine la
plus adéquate pour afficher des polygones de qualité, la bi-écran de Nintendo
parvient à s’en sortir avec les honneurs. La modélisation, un brin cubique, des
personnages se révèle être assez réussie, l’humour est omniprésent, et les
anecdotes rappelant le manga ou bien le dessin animé risqueront de faire un
effet bœuf auprès des joueurs trentenaires nostalgiques. Si Son Goku sera
l’unique personnage jouable dans le titre, il sera – pour la plupart du temps –
accompagné de Bulma qui lui viendra en aide, non pas lorsqu’il faut éliminer
une horde d’ennemis coriaces, mais au moment de résoudre quelques énigmes, ou
de trouver un passage menant vers un endroit précis. Une sorte de sidekick
bienveillante qui n’hésitera pas à lever sa jupette pour obtenir ce dont elle a
besoin. Mignon et doté d’une approche intéressante, Dragon Ball : Origins
est le genre de petite fraîcheur qu’on attend sur DS pour la fin de cette
année. Rendez-vous est prix, soyez rassurés.